Clôture de la fête de la Nativité de la Très sainte Mère de Dieu ; saint Autonome, évêque en Italie, martyr en Bithynie (313) ; saint Julien, prêtre, martyr en Galatie avec ses 40 compagnons (IVème s.) ; saint Théodore d’Alexandrie, martyr (IVème s.); saint Cornutus, évêque de Nicomédie, martyr (259) ; saint Sacerdos, évêque de Lyon (552) ; saint Bassien, moine de Tiksen (Vologda) (1624) ; saint Athanase de Serpoukhov (1395) ; translation des reliques de saint Syméon de Verkhotourié (1704) ; saint hiéromartyr Dosithée de Tbilissi (1795) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Théodore (Lebedev), Jean (Proudentov), Nicolas (Jitov), prêtres, Alexis (Vorochine) (1937).
VIE DU SAINT HIÉROMARTYR AUTONOME[1]
Saint Autonome était évêque en Italie, quand éclata la violente persécution déclenchée contre les chrétiens par l’empereur Dioclétien (vers 303). Pour échapper aux recherches, il s’enfuit d’Italie et se réfugia dans un village de Bithynie appelé Soréoi. Il y fut accueilli par un fidèle du nom de Corneille. Après y être resté un certain temps, il décida d’y bâtir une chapelle dédiée à l’Archange Michel et il ordonna Corneille diacre. Lui ayant laissé le soin de la chapelle et des fidèles qui s’y réunissaient, Autonome partit pour la Lycaonie et l’Isaurie, afin d’y répandre la parole de Dieu. Il revint ensuite en Bithynie et ordonna Corneille prêtre. C’est alors que l’empereur Dioclétien se rendit à Nicomédie, furieux contre les chrétiens, que les persécutions ne réussissaient pas à décourager, et en particulier contre Autonome, dont la renommée s’étendait partout. Une fois de plus, le bienheureux prit la fuite, et alla évangéliser les villes qui se trouvaient sur les rives de la Mer Noire. Au bout de quelque temps, il revint vers Corneille pour le consacrer évêque. Infatigable, il se rendit dans l’ouest de l’Asie Mineure pour y déraciner l’idolâtrie et y affermir les germes de la foi. Puis il retourna à Soréoi et s’installa dans un village voisin, dont il convertit et baptisa en peu de temps les habitants. Ces néophytes, pleins de zèle pour la foi, voyant les païens continuer d’offrir leurs sacrifices aux idoles, se précipitèrent un jour vers le temple des idoles et en renversèrent toutes les statues. Décidés à se venger, les païens attendirent que le saint évêque vienne célébrer les saints Mystères dans la chapelle de Soréoi. Ils envahirent alors l’église et massacrèrent tous ceux qui se trouvaient à portée de leur main : d’aucuns à coups de pierres ou de bâtons, d’autres au moyen de toute arme trouvée sur place. Quant au bienheureux Autonome, ils le tuèrent tandis qu’il se tenait devant le saint Autel, de sorte que c’est sa vie même qu’il offrit en sacrifice, à l’imitation de notre Seigneur. Quelques fidèles, qui avaient été épargnés, purent ensevelir son corps, lequel demeura exempt de corruption. Il était vénéré dans une église bâtie à cet endroit.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRE ET KONDAKION DU JOUR
Tropaire de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l’univers, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
Kondakion de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; c’est elle que fête également ton peuple libéré de la condamnation pour ses péchés, en te criant : « La stérile met au monde la Mère de Dieu, la nourricière de notre vie ».
ÉPITRE DU JOUR
Éph. I, 22 – II, 3
Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres…
ÉVANGILE DU JOUR
Mc X, 46-52
Ils arrivèrent à Jéricho. Et, lorsque Jésus en sortit, avec ses disciples et une assez grande foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. Il entendit que c’était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier ; Fils de David, Jésus aie pitié de moi! Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait beaucoup plus fort ; Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus s’arrêta, et dit: Appelez-le. Ils appelèrent l’aveugle, en lui disant: Prends courage, lève-toi, il t’appelle. L’aveugle jeta son manteau, et, se levant d’un bond, vint vers Jésus. Jésus, prenant la parole, lui dit: Que veux-tu que je te fasse? Rabbouni, lui répondit l’aveugle, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit: Va, ta foi t’a sauvé.