Jour de jeûne
Saint Artémon, prêtre de Laodicée, martyr à Césarée (303) ; saint Crescent, martyr en Lycie, sainte martyre Thomaïs (476) ; saint Romain, évêque de Metz (489) ; saint Mars, ermite près de Clermont (530) ; saints martyrs Raphaël, Nicolas et Irène de Mytilène, nouvellement révélés (1463) ;sainte vénérable martyre Marie (Testov) (1941).
SAINT MARTYR ARTÉMON
Saint Artémon était un prêtre avancé en âge et respecté de l’Église de Laodicée, en Phrygie. Au temps de la persécution de Dioclétien, il entra un jour, en compagnie de son évêque Sisinios, dans le temple d’Artémis et renversa les idoles. En apprenant cela quelque temps plus tard, lors de son passage dans la ville, le préfet Patricios décida d’exterminer la communauté chrétienne. Mais une grave maladie l’empêcha de réaliser son dessein. Désespérant de la médecine, il envoya un messager auprès de l’évêque pour demander sa prière, promettant, en cas de guérison, de lui offrir une statue d’or. Il recouvra effectivement la santé, grâce à la prière de l’Église, mais resta obstinément dans son impiété. Sur la route du retour vers Césarée, Patricios rencontra Artémon et voulut le contraindre à sacrifier. Le vieillard lui répondit : « J’ai passé seize ans à lire les livres saints au peuple de Dieu, vingt-huit ans comme diacre, et vingt-cinq ans comme prêtre à enseigner la piété. Comment pourrais-je maintenant sacrifier aux idoles ? » Finalement, il feignit d’accepter et se fit conduire au temple d’Asclépios. Il brisa les gigantesques statues qui s’y trouvaient, déclenchant la fureur du préfet. Après lui avoir fait déchirer les chairs, Patricios ordonna de le faire rôtir sur un gril. Une des biches qui avait coutume d’accompagner le saint prit alors une voix humaine pour blâmer la cruauté du magistrat. Un soldat décocha une flèche contre l’animal, mais celle-ci alla percer un auxiliaire du préfet, qui mourut sur le coup. On voulut ensuite jeter le saint dans un chaudron plein de poix bouillante, mais le préfet y tomba lui-même et y trouva lamentablement la mort. Pendant ce temps, près d’une source qui avait jailli miraculeusement, le saint baptisait les païens qui s’étaient convertis devant de telles merveilles. Ayant ainsi glorieusement achevé sa mission, saint Artémon fut ensuite exécuté à Balbine, en Asie.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche de Thomas, ton 7
Le sépulcre étant scellé, Toi qui es la Vie, ô Christ Dieu, Tu t’es levé du tombeau, et les portes étant fermées, Toi, la Résurrection de tous, Tu t’es présenté devant Tes disciples, par eux renouvelant en nous un esprit droit, dans Ta grande miséricorde.
Kondakion du dimanche de Thomas, ton 8
Voulant s’assurer de Ta Résurrection, Thomas scruta de sa droite curieuse Ton côté vivifiant, ô Christ Dieu ; aussi, lorsque Tu entras, les portes étant fermées, il Te clama avec les autres apôtres : Tu es mon Seigneur et mon Dieu.
ÉPITRE DU JOUR
Ac IV, 13-22
Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction ; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus. Mais comme ils voyaient là près d’eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à répliquer. Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin, et ils délibérèrent entre eux, disant : Que ferons-nous à ces hommes ? Car il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu’un miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier. Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là. Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d’enseigner au nom de Jésus. Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu, car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. Ils leur firent de nouvelles menaces, et les relâchèrent, ne sachant comment les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé. Car l’homme qui avait été l’objet de cette guérison miraculeuse était âgé de plus de quarante ans.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn V, 17-24
Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu’à présent; moi aussi, j’agis. À cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.