Jour de jeûne – dispense de poisson
Saints Apôtres des 70 : Aristarque, Pudens et Trophime (vers 67) ; saintes Anastasie et Basilisse, martyres à Rome (Ier s.) ; saints martyrs Soukhia et ses compagnons : André, Anastase, Thalalée, Théodoret, Ivchirion, Jordain, Condrat, Lucien, Mimnenos, Nerangios, Polyeucte, Jacques, Phocas, Domentien, Victor, Zosime (Géorgie, 100-130) ; saint martyr Sabbas le Goth (372) ; saint Paterne, évêque de Vannes (vers 565) ; saint Ortaire, abbé de Landelle (VIème s.) ; sainte Hunne, veuve en Alsace (600) ; saint Sévestre, abbé à Moutier-Saint-Jean (625) ; saint Abbon, évêque de Metz (707); saint hiéromartyr Alexandre (Gnevouchev) (1930).
SAINTS APÔTRES ARISTARQUE, PUDENS ET TROPHIME
Membres du collège des Soixante-Dix, ces trois saints étaient disciples de saint Paul. Ils prêchèrent avec lui le saint Évangile, partageant ses afflictions et ses épreuves, pour l’édification de la sainte Église du Christ. Saint Aristarque était Juif originaire de Thessalonique. Tenu en grande estime par saint Paul, il accompagna l’Apôtre dans ses voyages missionnaires. Lorsqu’ils prêchèrent à Éphèse, les orfèvres du sanctuaire d’Artémis, craignant la perte de leurs profits, se précipitèrent dans un grand tumulte sur Aristarque et les autres compagnons de Paul, et les traînèrent au théâtre (Ac 19). Il aida ensuite l’Apôtre à rassembler la collecte des chrétiens d’Asie Mineure en faveur de leurs frères affligés de Palestine, puis il le suivit jusqu’à Rome, lors de sa première captivité (en l’an 60-62). Saint Paul le nomme son compagnon de captivité (Col 4, 10) et sa consolation. Il devint par la suite évêque d’Apamée en Syrie et jouissait de la réputation d’un second Jean-Baptiste, à cause de la tunique de peau dont il était vêtu et de sa vie ascétique. Il fut martyrisé au cours de la persécution de Néron.
Saints Pudens et Trophime sont mentionnés par saint Paul dans sa seconde Épître à Timothée (4, 20-21), et dans les Actes des Apôtres saint Luc précise que saint Trophime était originaire d’Éphèse. Après l’opposition rencontrée à Éphèse, il accompagna saint Paul en Europe. L’ayant attendu à Troas, il se joignit à Tychique et aux autres compagnons de l’Apôtre lors de sa dernière visite à Jérusalem (Ac 20, 4-5), en tant que représentant des Églises d’Asie, porteur des fruits de la collecte réunie pour venir en aide aux frères éprouvés de la mère des Églises (Ac 20, 1-5 ; 1 Co 16, 1-4). Mais une fois en ville, des pèlerins juifs d’Asie le reconnurent en compagnie de Paul, et après avoir trouvé l’Apôtre dans le Temple avec quatre autres disciples, ils en conclurent qu’il avait introduit un païen dans l’enceinte sacrée, et provoquèrent un grand tumulte dans la foule. On s’empara de Paul et on le tira hors du Temple, en vue de la mettre à mort, mais les soldats de la garnison romaine intervinrent et le conduisirent dans la forteresse Antonia (Ac 21, 27).
Dans sa seconde Épître à Timothée (2 Tim 4, 20), Paul rapporte que, conduit vers Rome pour son second emprisonnement, il avait laissé Trophime malade à Milet. Il semble que Trophime fut martyrisé au cours de la persécution de Néron, en compagnie de Pudens et d’autres disciples.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche de Thomas, ton 7
Le sépulcre étant scellé, Toi qui es la Vie, ô Christ Dieu, Tu t’es levé du tombeau, et les portes étant fermées, Toi, la Résurrection de tous, Tu t’es présenté devant Tes disciples, par eux renouvelant en nous un esprit droit, dans Ta grande miséricorde.
Kondakion des saints apôtres, ton 2
La sainte fête des Apôtres brille sur nous, elle chasse les ténèbres du péché pour ceux qui chantent: Voici la lumière, notre délivrance est venue.
Kondakion du dimanche de Thomas, ton 8
Voulant s’assurer de Ta Résurrection, Thomas scruta de sa droite curieuse Ton côté vivifiant, ô Christ Dieu ; aussi, lorsque Tu entras, les portes étant fermées, il Te clama avec les autres apôtres : Tu es mon Seigneur et mon Dieu.
ÉPITRE DU JOUR
Actes V, 1-11
Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété, et retint une partie du prix, sa femme le sachant ; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres. Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ? S’il n’eût pas été vendu, ne te restait-il pas ? Et, après qu’il a été vendu, le prix n’était-il pas à ta disposition ? Comment as-tu pu mettre en ton coeur un pareil dessein ? Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs. Les jeunes gens, s’étant levés, l’enveloppèrent, l’emportèrent, et l’ensevelirent. Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé. Pierre lui adressa la parole : Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ ? Oui, répondit-elle, c’est à ce prix-là. Alors Pierre lui dit : Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit du Seigneur ? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront. Au même instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte ; ils l’emportèrent, et l’ensevelirent auprès de son mari. Une grande crainte s’empara de toute l’assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn V, 30 – VI, 2
Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j’entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Si c’est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. Pour moi ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage; mais je dis ceci, afin que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui luit, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière. Moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean; car les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir, ces œuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez point vu sa face, et sa parole ne demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé. Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! Je ne tire pas ma gloire des hommes. Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu. Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul? Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles? Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle voyait les miracles qu’il opérait sur les malades.