Jour de jeûne
Après-fête de l’Exaltation de la Croix ; saint mégalomartyr Nicétas (vers 372) ; saint Valérien, martyr à Tournus (178) ; invention des reliques de saint Acace, confesseur, évêque de Mélitène (IIIème s.) ; saints martyrs Maxime, Théodote, Ascliade (305-311) ; saint Albin, évêque de Lyon (IVème s.) ; saint martyr Porphyre (361) ; invention des reliques du saint protomartyr Étienne (415) ; saint Epvre, évêque de Toul (507) ; saint hiérarque Joseph, évêque d’Alaverdi en Géorgie (570); saint Achard, abbé de Jumièges (687) ; saint Ribert, abbé de Saint-Valéry-sur-Somme (VIIème s.) ; saint Philothée, prêtre, en Asie Mineure (Xème s.) ; saint hiérarque Syméon de Thessalonique (1429) ; saints Bessarion Ier (1499) et Bessarion II (1540), archevêques de Larissa ; saint Joseph de Partoș de Timișoara (1656) ; saint néomartyr Jean de Crète (1811) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Jean (Ilinsky, prêtre, Eudocie (Tkatchenko) (1918), André (Kovalev), Grégoire (Konokotine), Grégoire (Troïtsky), Jean (Yakovlev), prêtres (1921) ; Ignace (Birioukov), confesseur (1932); Dimitri (Ignatenko), prêtre (1935) ; Jean (Borozdine), Jacques (Leonovitch), Pierre (Petrikov), Nicolas (Skvortsov), prêtres et Nicolas (Tsvetkov), diacre, martyres Marie (Rykov) et Ludmila (Petrov) (1937).
VIE DU SAINT MÉGALOMARTYR NICÉTAS
Saint Nicétas naquit sous le règne de Constantin le Grand (vers 330) dans la région qui se trouve près de l’embouchure du Danube. Il était Goth de naissance, mais grâce aux soins de ses pieux parents et à l’enseignement de l’évêque du lieu, Théophile (qui brilla au Concile de Nicée pour la défense de l’orthodoxie) il fut élevé dans la foi, l’amour de Dieu et le zèle pour convertir ses compatriotes. Ayant été instruit dans les lettres helléniques, il fut le premier à écrire la langue des Goths et à traduire la Sainte Écriture. Le peuple de Goth était divisé en deux factions ennemies. La première avait à sa tête Phritigern et l’autre Athanaric, homme particulièrement inhumain et impie. Ne réussissant pas à le vaincre, Phritigern s’assura l’alliance avec l’empereur romain Valens, lequel lui envoya une légion qui repoussa les armées d’Athanaric avec la Croix sur ses étendards. Mais plus tard Athanaric repris le pouvoir, plein de rancœur contre les chrétiens il déclencha de violentes persécutions contre eux. Nicétas fut parmi les premiers à être capturés, car sa réputation de prédicateur infatigable de l’Évangile était connue de tous. Comme il refusait de renier le Christ, on le tortura, avec pour seul résultat de l’entendre crier avec plus de force sa foi et son amour pour le Sauveur. Finalement, il fut jeté dans un brasier où il remit son âme à Dieu, remportant ainsi la couronne de victoire (372). Ses saintes reliques, découvertes suite à l’apparition d’un astre, furent transférées à Mopsueste par Marien, ami et disciple du saint (375).
Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.
Tropaire de saint Joseph de Partoș, ton 6
Bien-vénérable Père Joseph, par tout le pays du Banat s’est répandue la nouvelle de tes miracles ; c’est ainsi que dans les cieux tu as trouvé la récompense de tes peines ; tu as dispersé les demeures des démons, et rejoint les cités angéliques de ceux qui ont mené une vie irréprochable ; toi qui possèdes l’audace dans la prière, demande au Seigneur la paix pour nos âmes.
Kondakion de saint Joseph de Partoș, ton 8
C’est un protecteur intrépide, sauvant de tout péril, qu’en toi, saint Joseph, a trouvé le pays du Banat ; ainsi, à cause de ton audace auprès de Dieu, protège-le de tout malheur, afin que nous puissions te chanter : réjouis-toi, thaumaturge Père Joseph.
Kondakion de l’Exaltation de la Croix, ton 4
Toi qui T’es volontairement élevé sur la Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes miséricordes au nouveau peuple qui porte Ton Nom. Réjouis les chrétiens orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la victoire sur les ennemis, ayant pour secours Ton arme de paix et trophée invincible.
ÉPITRE DU JOUR
Gal. IV, 8-21
Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature; mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années! Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous. Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous. Frères, je vous en supplie. Vous ne m’avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d’une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l’Évangile. Et mis à l’épreuve par ma chair, vous n’avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m’avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus Christ. Où donc est l’expression de votre bonheur? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité? Le zèle qu’ils ont pour vous n’est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux. Il est beau d’avoir du zèle pour ce qui est bien et en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent parmi vous. Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous, je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l’inquiétude à votre sujet. Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n’entendez-vous point la loi?
ÉVANGILE DU JOUR
Mc VI, 45-53
Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. Quand il l’eut renvoyée, il s’en alla sur la montagne, pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’étaient un fantôme, et ils poussèrent des cris; car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit: Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur! Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-même tout stupéfaits et remplis d’étonnement; car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci. Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth, et ils abordèrent.