Sainte Dormition de sainte Anne, mère de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie ; mémoire des 165 Pères réunis à Constantinople pour le Vème Concile Œcuménique de Constantinople en 553 ; sainte Eupraxie, vierge, moniale en Thébaïde (413) ; sainte Olympiade, diaconesse à Constantinople (409) ; saint Evroult, abbé à Beauvais (600) ; sainte Glossinde, vierge, abbesse à Metz (609) ; saint Macaire d’Oujna (1444) Saints nouveaux martyrs de Russie : Nicolas Udintsev, prêtre (1918) ; Alexandre Sakharov, prêtre (1927) ; sainte Iraïde Tikhov, confesseur (1967).
DORMITION DE SAINTE ANNE[1]
Sainte Anne qui, par la grâce de Dieu, devint la grand-mère selon la chair de notre Seigneur Jésus-Christ, était issue de la tribu de Lévi, et était la fille cadette du grand prêtre Mattha et de sa femme Marie, qui avaient engendré deux autres filles : Marie et Sobée. L’aînée, Marie, se maria à Bethléem et mit au monde Salomé la sage-femme. Sobée se maria aussi à Bethléem et enfanta Élisabeth, la mère de saint Jean le Baptiste. Anne épousa le sage Joachim en Galilée et, au terme d’une longue stérilité, sur l’intervention de Dieu, elle mit au monde Marie la toute sainte Mère de Dieu. C’est ainsi que Salomé, Élisabeth et la Mère de Dieu étaient cousines germaines, et que selon sa descendance charnelle, notre Seigneur était cousin au second degré de saint Jean le Précurseur. Ayant donné naissance à la Mère de Dieu, qui avait été établie par Dieu comme le sommet de la sainteté humaine, seule assez pure pour recevoir en elle le Sauveur du monde, et ayant placé l’enfant dans le Temple, à l’âge de trois ans, telle une offrande pure et immaculée, sainte Anne passa le reste de sa vie dans le jeûne, la prière et les œuvres de miséricorde, attendant l’accomplissement des promesses divines. Elle remit en paix son âme à Dieu à l’âge de soixante-neuf ans. Saint Joachim, lui, mourut à l’âge de quatre-vingts ans ; mais l’on ignore lequel des deux décéda le premier. La seule chose que la tradition de l’Église nous ait transmise est que la toute sainte Mère de Dieu se trouva privée de ses parents à l’âge de onze ans, alors qu’elle était encore dans le Temple.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire ton 4
Celle qui enfanta la Vie, la divine Mère immaculée, tu l’as mise au monde, sainte Anne, sage-en-Dieu; c’est pourquoi tu es partie avec gloire en ce jour vers la béatitude des cieux, là où demeurent ceux qui exultent de joie, et tu implores, Bienheureuse, la rémission de leurs péchés pour les fidèles qui te vénèrent de tout cœur.
Kondakion, ton 2
Célébrant la mémoire des ancêtres du Christ, demandons-leur secours avec foi, pour être délivrés de toute affliction, nous qui chantons : sois avec nous, Seigneur qui, dans ta bienveillance, les as glorifiés.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. X, 5-12
La plupart de nos pères ne furent point agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert.
Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. Ne devenez point idolâtres, comme quelques-uns d’eux, selon qu’il est écrit : Le peuple s’assit pour manger et pour boire ; puis ils se levèrent pour se divertir. Ne nous livrons point à l’impudicité, comme quelques-uns d’eux s’y livrèrent, de sorte qu’il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par les serpents. Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par l’exterminateur. Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber !
Gal. IV,22-31 (Ste Anne)
Frères, il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques ; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar, – car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère ; car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes point ! Éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les douleurs de l’enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. » Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse ; et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l’Écriture ? « Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. » C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre.
ÉVANGILE DU JOUR
Mt XVI, 6-12
Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Les disciples raisonnaient en eux-mêmes, et disaient : C’est parce que nous n’avons pas pris de pains. Jésus, l’ayant connu, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n’avez pas pris de pains ? Êtes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées ? Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet de pains que je vous ai parlé ? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens. Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens.
Lc VIII, 16-21 (Ste Anne)
Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Car il n’est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour. Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il croit avoir. La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver; mais ils ne purent l’aborder, à cause de la foule. On lui dit: Ta mère et tes frères sont dehors, et ils désirent te voir. Mais il répondit: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique.