Samedi après l’Exaltation de la Croix ; saintes martyres Pistis (Foi), Elpis (Espérance), Agapée (Charité) et leur mère Sophie (vers 137) ; martyre Théodotie (vers 230) et Agathoclée ; 156 martyrs de Palestine, dont les évêques Peleus et Nil, Zénon le prêtre, Patermuthios et Élie (310) ; saint Joachim, patriarche d’Alexandrie (1567) ; saint hiéromartyr Lambert, évêque de Maastricht (704) ; saints néo-martyrs de Russie : Paul (Moïsseev), Théodose (Sobolev), Nicodème (Chtchapkov) et Séraphim (Koulakov), moines (1918) ; Irène (Florov), moniale (1931), Jean (Korotkov) (1941) ; Alexandra (Khvorostianikov), moniale (1943).
STE MARTYRE SOPHIE ET SES TROIS FILLES : FOI, CHARITÉ ET ESPÉRANCE
Sainte Sophie était une veuve chrétienne et vivait à Rome avec ses trois filles : Foi, âgée de douze ans, Espérance et Charité, âgées toutes deux de dix ans, qu’elle éleva dans la piété. Menées au martyre pour le Christ, les jeunes filles, brillant « de la beauté de la piété », comme il est dit dans leur office, préparées par la prière et les injonctions de leur mère, confessèrent avec courage leur foi devant l’empereur et ne cédèrent point malgré les terribles tortures qu’elles endurèrent. Jetées sur des grilles chauffées à rouge, fixées sur une roue et battues, à tel point que leur corps couverts de blessures partaient en morceaux. Mais, malgré de telles tortures, elles restèrent en vie, et, finalement, elles furent décapitées. Sainte Sophie ressentait intérieurement les souffrances de chacune de ses filles, tourmentée dans son instinct maternel pour tout ce qu’elles avaient subies. Le poids de ses souffrances était encore augmenté par le calme qu’elle devait affecter extérieurement pour encourager ses enfants martyrs. Il lui eût été plus facile de recevoir la palme du martyre avec ses filles, mais le bourreau la laissa en liberté, voulant la faire encore plus souffrir par la perte de ses enfants. Il l’autorisa néanmoins à recueillir les dépouilles des martyres afin de les enterrer. Sainte Sophie après être « restée trois jours auprès des tombes de ses filles dans la prière », décéda sur place.
Jusqu’à la révolution française, les reliques des saintes martyres se trouvaient en Alsace, dans l’église de l’abbaye d’Eschau, où l’évêque Rémi les avait apportées de Rome en 777. En 1792, les reliques disparurent. En 1938, deux nouveaux fragments des reliques furent apportés de Rome à Eschau, où l’on peut les vénérer jusqu’à présent.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
ÉPITRE DU JOUR
I Cor. IV, 1-5
Ainsi, qu’on nous regarde comme des serviteurs de Christ, et des dispensateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.
1 Cor. I, 26-29 (samedi après l’Exaltation de la Croix)
Considérez que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.
ÉVANGILE DU JOUR
Mt XXIII, 1-12
Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé.
Jn VIII, 21-30 (samedi après l’Exaltation de la Croix)
Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais. Sur quoi les Juifs dirent : Se tuera-t-il lui-même, puisqu’il dit : Vous ne pouvez venir où je vais ? Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Qui es-tu ? lui dirent-ils. Jésus leur répondit : Ce que je vous dis dès le commencement. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde. Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père. Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui.