Après-fête de l’Ascension
Jour de jeûne
Sainte Pétronille, vierge, martyre à Rome (Ier s.) ; saint apôtre Hermas, un des 70 (Ier s.) ; saint Hermias, martyr à Comane en Cappadoce (IIème s.) ; saint Philosophe d’Alexandrie, martyr (IIIème s.) ; saint Silvius, évêque de Toulouse (vers 400) ; saint hiéromartyr Philosophe (Ornatsky), prêtre et ses fils martyrs Boris et Nicolas (1918).
SAINT MARTYR HERMIAS
Le saint et glorieux martyr Hermias était un soldat d’un âge avancé, qui avait passé de longues années dans l’armée romaine, à Comanes dans le Pont. Achevant son service, sous le règne d’Antonin le Pieux (138-161), il refusa toute solde et confessa sa foi au Christ Dieu. Il fut aussitôt arrêté et traduit devant le gouverneur Sébastien, qui le somma de sacrifier aux faux dieux pour montrer sa loyauté envers l’empereur. Comme Hermias refusait énergiquement, il fut livré à la torture. Les bourreaux lui brisèrent d’abord les mâchoires, puis lui arrachèrent la peau du visage. Il fut ensuite jeté dans une fournaise ardente, dont il sortit indemne à la stupéfaction de tous. Sébastien décida alors de recourir à un mage, qui confectionna un poison violent à l’intention du saint. Mais lorsqu’il vit qu’Hermias n’en éprouvait aucun mal, il confessa à son tour la puissance divine du Christ et fut décapité sur-le-champ. Hermias fut alors soumis à de nouveaux tourments : on le plongea dans de l’huile bouillante, on lui creva les yeux, puis on le suspendit, la tête en bas, pendant trois jours. Finalement, le soldat du Christ étant sorti victorieux de toutes ces épreuves, il eut la tête tranchée et remporta ainsi la couronne de la victoire dans les cieux.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la fête, ton 4
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Tropaire du saint martyr, ton 4
Ton martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; animé de ta force, il a terrassé les tyrans et réduit à l’impuissance l’audace des démons; par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu
Kondakion du saint martyr Hermias, ton 6
Toi qui as combattu de tout cœur pour le Christ, * Hermias, en ta vieillesse tu montras le courage des preux; * avec la puissance du Christ tu fis échec aux intrigues des impies * et, buvant leurs poisons, tu demeuras sauf pour t’écrier: * Avec moi est le Seigneur notre Dieu * et personne à jamais ne peut rien contre moi.
Kondakion de la fête, ton 6
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
ÉPITRE DU JOUR
Actes XXIII, 1-11
Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, c’est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu’à ce jour devant Dieu… Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, muraille blanchie ! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu’on me frappe ! Ceux qui étaient près de lui dirent : Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu ! Et Paul dit : Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur ; car il est écrit : Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. Paul, sachant qu’une partie de l’assemblée était composée de sadducéens et l’autre de pharisiens, s’écria dans le sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien ; c’est à cause de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. Quand il eut dit cela, il s’éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l’assemblée se divisa. Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, et qu’il n’existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses. Il y eut une grande clameur, et quelques scribes du parti des pharisiens, s’étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé. Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces gens, fit descendre les soldats pour l’enlever du milieu d’eux et le conduire à la forteresse. La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit : Prends courage ; car, de même que tu as rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn XVI, 15-23
Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père. Là-dessus, quelques-uns de ses disciples dirent entre eux: Que signifie ce qu’il nous dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez? et: Parce que je vais au Père? Ils disaient donc: Que signifie ce qu’il dit: Encore un peu de temps? Nous ne savons de quoi il parle. Jésus, connut qu’ils voulaient l’interroger, leur dit: Vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j’ai dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.