2Ème dimanche du Grand Carême
Dispense de vin et d’huile
Liturgie de saint Basile
Saint Grégoire Palamas ; Synaxe de tous les saints de la Laure des Grottes de Kiev
Saint Sabin, martyr en Égypte (IVème s.) ; saint Aristobule, évêque de Grande-Bretagne (Ier s.) ; saint hiéromartyr Alexandre, pape de Rome (119) ; saint Nicandre, martyr (IVème s.) ; saints hiéromartyr Trophime et Thalus de Laodicée (300) ; saint martyr Julien d’Anazarbus (305) ; saint Papas, martyr à Larandes en Lycaonie (vers 310) ; saint Aninas, ermite syrien, thaumaturge ; saint Christodule de Patmos (1093) ; saint Pimène, fol en Christ, apôtre du Daghestan, et son compagnon saint Antoine le Meskhe (XIIIème s) ; saint Sérapion, archevêque de Novgorod (1516).
SAINT SABIN D’ÉGYPTE

Issu d’une des principales familles d’Hermopolis sur le Nil, saint Sabin s’était rendu célèbre par son activité en faveur du christianisme, c’est pourquoi, dès le déclenchement de la grande persécution de Dioclétien (303), il fut recherché par les hommes de l’empereur. Il s’était réfugié avec six autres chrétiens, dans une petite cabane à quelque distance de la cité, où ils persévéraient dans le jeûne et la prière. Dénoncés par un mendiant à qui Sabin avait fait l’aumône, ils furent amenés, chargés d’entraves, auprès du gouverneur Arien, en-dehors de la ville. Celui-ci, constatant l’audace du saint, le fit cruellement flageller jusqu’au sang, dans l’espoir de le faire céder. Comme il gardait le silence malgré les questions du gouverneur, un des hommes déclara que Sabin avait perdu l’esprit. Le martyr lui répondit alors : « Il n’en est rien, j’ai toute ma raison, et c’est bien pour cela que je me refuse à abandonner le Christ pour sacrifier aux démons ! » Comme la troupe devait traverser le fleuve pour entrer dans la ville, les eaux en furent soudain violemment agitées, comme par une tempête, et le bateau sur lequel se trouvaient le gouverneur et Sabin échappa de justesse au naufrage. Aussi, dès qu’ils furent parvenus à destination, Arien fit-il comparaître le saint à son tribunal en l’accusant d’avoir employé des artifices magiques pour échapper à la justice. Il le fit étendre à terre, les membres attachés à quatre piquets, et lui fit passer sur tout le corps des torches enflammées. Mais le saint n’en cessait pas pour autant de confesser que le Christ était sa seule espérance et exhortait le gouverneur à ne pas tarder davantage pour le livrer à la mort qui allait être pour lui l’entrée dans la vie éternelle. La sentence ayant été finalement prononcée, il fut embarqué sur un bateau jusqu’au milieu du fleuve et fut précipité dans les flots avec une lourde pierre attachée aux pieds, après avoir prédit dans une dernière prière que son corps serait retrouvé trois jours plus tard. En effet, trois jours après, des chrétiens retrouvèrent son corps sur la berge et l’ensevelirent dignement avec la pierre qui avait servi à son supplice.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 5ème ton
Fidèles, chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour notre salut : car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection !
Tropaire de St Grégoire Palamas, ton 8
Flambeau de l’Orthodoxie, soutien et docteur de l’Église, modèle des moines, défenseur invincible des théologiens, ô Grégoire thaumaturge, fierté de Thessalonique, prédicateur de la Grâce, intercède toujours pour le salut de nos âmes.
Kondakion de St Grégoire Palamas, ton 8
Instrument sacré et divin de la Sagesse, porte-voix lumineux de la théologie, nous te chantons d’une seule voix, Grégoire aux paroles divines ; mais toi qui es intelligence devant la Première Intelligence, conduis vers Elle notre intelligence, pour que nous te clamions : réjouis-toi, ô père, prédicateur de la Grâce.
Kondakion du triode, ton 4
Maintenant est venu le temps de nous mettre à l’œuvre, le jugement est proche ; hâtons-nous donc de jeûner, apportons les pleurs de componction avec des œuvres de miséricorde et disons : nos péchés sont plus nombreux que les grains de sable de la mer, mais Toi, le Créateur de toutes choses, pardonne-nous, afin que nous recevions les couronnes incorruptibles.
ÉPITRE DU JOUR
Hébr. I, 10 – II, 3
« Au commencement, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l’œuvre de tes mains.
Ils périront, mais toi, tu demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement.
Tu les changeras, tel un manteau, et ils seront changés ; mais toi, tu restes le même, et tes années ne passeront point. » Et auquel des Anges Dieu a-t-il jamais dit : « Siège à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds » ? Ne sont-ils pas tous des esprits officiants, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut ? C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d’être entraînés à la dérive. Car, si la parole annoncée par les Anges a un effet, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous en négligeant pareil salut, qui, annoncé tout d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu ?
He VII,26-VIII,2 (S. Grégoire Palamas)
Frères, il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité. Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc II, 1-12
Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison, et il s’assembla un si grand nombre de personnes que l’espace devant la porte ne pouvait plus les contenir. Il leur annonçait la parole. Des gens vinrent à lui, amenant un paralytique porté par quatre hommes. Comme ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule, ils découvrirent le toit de la maison où il était, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. Il y avait là quelques scribes, qui étaient assis, et qui se disaient au dedans d’eux: Comment cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul? Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit ce qu’ils pensaient au dedans d’eux, leur dit: Pourquoi avez-vous de telles pensées dans vos cœurs? Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. Et, à l’instant, il se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde, de sorte qu’ils étaient tous dans l’étonnement et glorifiaient Dieu, disant: Nous n’avons jamais rien vu de pareil.
Jn X, 9-16 (S. Grégoire Palamas)
« Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. »