22ème dimanche après la Pentecôte
Saint Nestor, compagnon de saint Démètre, martyr à Thessalonique (vers 306) ; saintes Capitoline et Erothéide, martyres en Cappadoce (304) ; saint Marc et ses compagnons, martyrs à Rome (269) ; saint Namace, évêque de Clermont (462) ; saint Didier, évêque d’Auxerre (621) ; saint Nestor le Chroniqueur des Grottes de Kiev (1114) ; saint Dimitri le Nouveau de Basarabovo (XIIIème s.) ; saints néo-martyrs de Russie : Serge (Tchernoukhine)(1942).
SAINTE MARTYRE CAPITOLINE

Sainte Capitoline était originaire d’une noble et riche famille de Césarée en Cappadoce, dont était également issu saint Firmilien. Éprise d’un amour ardent pour le Christ et méprisant tous les biens de cette terre, elle distribua ses richesses aux pauvres, affranchit ses esclaves et ne craignit pas de se présenter bravement devant le gouverneur Zilikinthos qui, sur l’ordre de l’empereur Dioclétien (303), pourchassait les chrétiens. Comme le magistrat voulait épargner l’outrage des tortures publiques à une si noble femme, celle-ci lui répondit qu’il n’y avait pas d’honneur plus grand pour sa famille que d’avoir produit des martyrs, des prédicateurs de la foi et des maîtres de la divine sagesse, tel Firmilien. On l’enferma alors dans un cachot où, le lendemain, on lui trancha la tête. La fidèle servante de Capitoline, Érothéïs, voyant comment sa maîtresse était traitée, se précipita sur le gouverneur et le frappa au visage. Aussitôt appréhendée, elle fut violemment fustigée, mais, par la grâce du Christ, elle resta indemne. Finalement, elle reçut la couronne de la victoire en ayant la tête tranchée.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 5ème ton
Fidèles, chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour notre salut : car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection !
Tropaire du saint martyr Nestor, ton 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion du saint martyr Nestor, ton 2
Ayant mené le bon combat, tu as acquis * désormais la gloire immortelle, * toi qui devins un excellent soldat du Seigneur * par les prières du martyr Démètre; * avec lui, sage Nestor, à présent * ne cesse pas d’intercéder pour nous tous.
Kondakion du dimanche du 5ème ton
Ô mon Sauveur, Tu es descendu aux enfers, brisant ses portes comme Tout-Puissant; et avec Toi, Créateur, Tu ressuscitas les morts, brisant l’aiguillon de la mort et libérant Adam de la malédiction, ô Ami des hommes ! Aussi, tous nous Te clamons : Seigneur, sauve-nous!
ÉPITRE DU JOUR
Gal. VI, 11-18
Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main. Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix de Christ. Car les circoncis eux-mêmes n’observent point la loi; mais ils veulent que vous soyez circoncis, pour se glorifier dans votre chair. Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’Israël de Dieu! Que personne désormais ne me fasse de la peine, car je porte sur mon corps les marques de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen !
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VIII, 26-39
En ce temps-là, Jésus et les disciples abordèrent dans le pays des Géraséniens, qui est en face de la Galilée. Lorsque Jésus fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme de la ville, qui était possédé de plusieurs démons. Depuis longtemps il ne portait point de vêtement, et avait sa demeure non dans une maison, mais dans les sépulcres. Ayant vu Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds, et dit d’une voix forte : « Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? Je t’en supplie, ne me tourmente pas. » Car Jésus commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme, dont il s’était emparé depuis longtemps ; on le gardait lié de chaînes et les fers aux pieds, mais il rompait les liens, et il était entraîné par le démon dans les déserts. Jésus lui demanda : « Quel est ton nom ? » « Légion », répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui. Et ils priaient instamment Jésus de ne pas leur ordonner d’aller dans l’abîme. Il y avait là, dans la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient. Et les démons supplièrent Jésus de leur permettre d’entrer dans ces pourceaux. Il le leur permit. Les démons sortirent de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans le lac, et se noya. Ceux qui les faisaient paître, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent, et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent auprès de Jésus, et ils trouvèrent l’homme de qui étaient sortis les démons, assis à ses pieds, vêtu, et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur. Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri. Tous les habitants du pays des Géraséniens prièrent Jésus de s’éloigner d’eux, car ils étaient saisis d’une grande crainte. Jésus monta dans la barque, et s’en retourna. L’homme de qui étaient sortis les démons lui demandait la permission de rester avec lui. Mais Jésus le renvoya, en disant : « Retourne dans ta maison, et raconte tout ce que Dieu t’a fait. » Il s’en alla, et publia par toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui.