Saint Anthime, évêque de Nicomédie, martyr (302) ; sainte Phoebé, diaconesse de l’église de Cenchrée, port oriental de Corinthe (Ier s.) ; saint Antonin du Rouergue, prêtre et martyr (Ier s.) ; saint Aristion, évêque d’Alexandrie, martyr (IIème s.) ; saint Théophile, diacre, Mardonius, Migdonius, Pierre, Indès, Gorgonius, Zenon, la vierge Domna et Euthyme (302) ; sainte Basilisse, vierge, martyre à Nicomédie (309) ; saint Mansuy, évêque de Toul (375) ; saint Théoctiste, compagnon d’ascèse de saint Euthyme le Grand (467) ; saint Antoine de Liarole, ermite et martyr des Ariens (540) ; saint Maurillon, évêque de Cahors (580) ; saint Remacle, évêque de Stavelot (vers 664) ; saint martyr Aigulphe, abbé de Lérins, et ses quatre compagnons (675) ; saint Godegrand de Séez, évêque et martyr (vers 775) ; saint Joannice, patriarche de Serbie (1349) ; saint Jean le Chevelu, fol en Christ de Rostov (1580) ; saint néo-martyr Polydore de la Nouvelle-Éphèse (1794) ; saints néomartyrs de Russie : Pimène, évêque de Vernensk (1918), Serge (Fenomenov), Basile (Kolmykov), Philippe (Chtchatsky), Vladimir (Dmitrievsky), prêtres, Mélèce (Golokolosov, moine (1918), Basile (Krasivsky), Parthène (Krasivsky), prêtres (1919), André (Dalnikov), Théophane (Sokolov), prêtres (1920), Vladimir (Sadovsky), Michel (Souchkov), prêtres (1921), Nicolas (Souchtchevsky), prêtre (1923), Euthyme (Krougovykh), prêtre, et avec lui quatre martyrs (1924), Romain (Martchenko), prêtre (1929), Alexis (Zinoviev) et Élie (Bajanov), prêtres (1937).
VIE DU SAINT HIÉROMARTYR ANTHIME
Saint Anthime dirigea l’Église au moment de la plus violente persécution des chrétiens, sous Dioclétien. Pour le bien de son troupeau, le saint se cacha quelque temps dans un village situé à proximité de Nicomédie, et de là, il envoyait des épîtres aux chrétiens qui étaient emprisonnés, les encourageant à recevoir la palme du martyre. A la fin, les persécuteurs des chrétiens eurent connaissance du lieu où résidait l’évêque et envoyèrent des soldats pour l’arrêter. Dans le village, ceux-ci rencontrèrent par hasard Anthime et lui demandèrent où se trouvait l’évêque. Promettant aux soldats de leur montrer le lieu où celui-ci demeurait, Anthime les invita dans sa maison, leur accorda l’hospitalité avec joie, puis leur révéla qui il était. Touchés par la bonté du vieillard, par son hospitalité et son courage, les soldats commencèrent à persuader Anthime de se cacher, lui promettant de dire aux persécuteurs qu’ils n’avaient pu trouver le lieu de sa résidence. Cependant, l’évêque manifesta une attitude strictement chrétienne envers la proposition des soldats païens. Leur montrant à quel point cela constituait un péché contre la vérité, et comme il était malhonnête pour eux, soldats, d’user de tromperie dans l’accomplissement de leur devoir, il les rassura en disant qu’ils n’étaient pas coupables, accomplissant les ordres qui leurs étaient intimés, bien que ceux-ci fussent iniques. Aussi, il les suivit courageusement. Sur la route, le saint vieillard ne cessait pas d’enseigner les soldats, et disposa à tel point leur cœur envers lui-même et la foi du Christ, que ceux-ci, alors qu’ils passaient près d’un cours d’eau, demandèrent à être baptisés immédiatement. Se livrant volontairement aux mains de ses ennemis, St. Anthime, après de terribles tortures, accompagnées de miracles, fut décapité en l’an 302.
TROPAIRES ET KONDAKION DU JOUR
Tropaire du saint hiéromartyr Anthime, ton 4
Émule des Apôtres dans leur vie, leur successeur sur leurs trônes, tu as trouvé dans la pratique des vertus, ô inspiré de Dieu, la voie qui mène à la contemplation. Aussi, dispensant fidèlement la parole de vérité, tu as lutté pour la foi jusqu’au sang, ô Hiéromartyr Anthime, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Tropaire de saint Théoctiste, ton 8
Par les flots de tes larmes, tu as fais fleurir le désert aride : par tes profonds gémissements, tu as fait rendre à tes souffrances des fruits au centuple. Tu es devenu par tes miracles un brillant flambeau pour l’univers. Prie le Christ Dieu, ô bienheureux Père Théoktiste, de sauver nos âmes.
Tropaire de saint Joannice, patriarche de Serbie, ton 4
Célébrant, comme une fête le souvenir de Joannice, le grand pontife et patriarche bienheureux, noble gardien des apostoliques enseignements, pasteur et docteur de l’Eglise de Serbie, nous glorifions par les hymnes qui lui sont dues le Christ notre Dieu, pour nous avoir donné son serviteur comme vaillant guide et suprême pasteur qui sans cesse prie le divin Roi de l’univers pour le salut de nos âmes.
Kondakion du saint hiéromartyr Anthime, ton 4
Toi qui parmi les prêtres vécus dans la piété et qui achevas la voie du martyre, tu mis fin au service des idoles, et tu fus le défenseur de ton troupeau, ô sage en Dieu. Aussi, celui-ci te crie-t-il mystiquement : délivre-nous des malheurs par tes prières, Anthime d’éternelle mémoire.
Kondakion de saint Joannice, patriarche de Serbie, ton 3
Ta mémoire est apparue porteuse de clarté, dissipant les ténèbres du désespoir et rayonnant la lumière des célestes dons sur tous ceux qui accourent dans l’allégresse vers toi, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu, saint Joannice, fierté des moines et des pontifes divins.
ÉPÎTRE DU JOUR
2 Cor. II, 14 – III, 3
Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : aux uns, une odeur de mort, donnant la mort ; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. -Et qui est suffisant pour ces choses? – Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs ; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu. Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous, ou de votre part ? C’est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes. Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XXIII, 23-28
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez c e qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. Conducteurs aveugles! Qui coulez le moucheron, et qui avalez le chameau. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu’au dedans ils sont pleins de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle ! Nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité.