30.000 Moscovites ont vénéré l’icône de la Mère de Dieu dite « de l’attendrissement » pendant ce dernier week-end. Chaque année, cette icône, en la fête de l’acathiste de la très sainte Mère de Dieu est apportée pour deux jours à la cathédrale de la Théophanie à Moscou. Cette année, le nombre de ceux qui voulaient vénérer l’icône miraculeuse, prier pour la guérison de maladies ou le règlement de problèmes vitaux, étaient particulièrement nombreux. Malgré la grande affluence, cet événement s’est déroulé dans une ambiance calme et solennelle. L’ordre était assuré par le mouvement orthodoxe bénévole « Quarante fois quarante » [allusion au nombre légendaire d’églises dans l’ancienne Moscou]. « C’est un grand honneur et une joie spirituelle de se trouver près d’une telle sainte icône du monde orthodoxe. C’est une joie particulière pour nous que d’assurer l’ordre et maintenir chez les frères et sœurs le sentiment de la fête grâce au contact avec cette icône miraculeuse. Ce n’est pas la première fois que nous le faisons. Tout récemment, alors qu’un nombre énorme de fidèles orthodoxes étaient venus vénérer les reliques du saint hiérarque Luc de Crimée au monastère Donskoï, nous avons également aidé les pèlerins. Et c’est une joie pour nous que non seulement les saintes reliques venues du Mont Athos rassemble une grande quantité de gens qui souhaitent les vénérer, mais que, également, les saintes icônes et reliques de notre Église orthodoxe russe rencontrent un tel écho dans les âmes des habitants de Moscou et des gens de passage dans la capitale » a déclaré le coordinateur du mouvement orthodoxe « Quarante fois quarante », Vladimir Nosov. L’icône de la Mère de Dieu dite de « l’attendrissement » du monastère Saint-Séraphin à Divéyevo appartenait à saint Séraphin de Sarov, c’était l’icône qui se trouvait dans sa cellule. Par l’huile de veilleuse qui brûlait devant cette sainte icône, le saint oignait les malades, qui recouvraient la santé après cela. Saint Séraphin appelait cette icône « Joie de toutes les joies », et c’est devant elle qu’il acheva sa vie terrestre dans la prière le 2/14 janvier 1833. Le saint, à plusieurs reprises, avait dit au sœurs de Divéyevo, en montrant cette icône : « Je vous confie et vous laisse le soin de cette reine des cieux ». Après le trépas du saint, le recteur du monastère de Sarov, le père Niphonte, a donné cette sainte icône aux sœurs du couvent de Divéyevo. En 1927, le couvent fut fermé, mais l’icône fut sauvée en secret et a été gardée pendant des décennies par de simples fidèles. En juin 1991, elle a été transmise au patriarche Alexis II et elle se trouve actuellement dans la résidence patriarcale, au « Tchisti Pereoulok ». Une fois par an, pendant le grand Carême, elle est présentée à la vénération de tous les fidèles. Rappelons que «Les chroniques du monastère de Séraphimo-Divéyevo» ont été traduites récemment en français par le monastère de Notre-Dame-de-Toute-Protection à Bussy-en-Othe et publiées aux Editions du Désert.
Source (dont photographie): Pravmir.ru