Saint Galaction et son épouse sainte Epistème, martyrs à Emèse (253) ; saints Patrobas, Hermas, Lin, Gaïus et Philologue, apôtres (Ier s.) ; saint Domnin, martyr, et ses compagnons ; saint Grégoire, archevêque d’Alexandrie (IXème s.) ; saint Lié (ou Létus), prêtre près d’Orléans (533) ; saint Spinule, moine à Moyenmoutier (vers 720) ; sainte Bertille, abbesse de Chelles (vers 710) ; saint Gousseaud, ermite en Limousin (VIème s.) ; saint Jonas, archevêque de Novgorod (1470) ; saints néo-martyrs de Russie : saint Tikhon, patriarche de Moscou (jour de son élection patriarcale en 1917), Gabriel (Maslenikov), prêtre (1937)- saints Pères du Concile pan-russe 1917-1918.
SAINT GALACTION ET SON ÉPOUSE SAINTE EPISTÈME
Ces saints martyrs vivaient dans la ville d’Émèse sous le règne de l’empereur Dèce (vers 250) et le gouverneur Secundos. Les parents de Galaction, Cleitophon et Leucippe, étaient parmi les riches païens de la cité. Mais leur douleur était profonde car, malgré leurs prières instantes aux idoles, Leucippe demeurait stérile.
Il y avait alors dans la ville, un moine du nom d’Onuphre, qui demandait l’aumône aux passants — non pour se nourrir mais pour en distribuer ensuite le produit aux pauvres — et qui en profitait pour proclamer le saint Évangile. Il frappa un jour à la porte de Leucippe et, voyant le visage affligé de la pauvre femme, il lui en demanda la raison. Celle-ci lui expliqua qu’elle ne pouvait avoir d’enfant. Onuphre rétorqua que c’était là une sage mesure de la Providence, car Dieu ne voulait pas qu’elle offrît sa progéniture aux démons. Il lui enseigna alors les mystères de la foi et la baptisa. Peu de temps après, elle mit au monde un fils et entraîna son mari à embrasser la vraie foi, par laquelle ils avaient été délivrés de leur opprobre. L’enfant fut nommé Galaction au saint baptême.
Lorsqu’il atteignit l’âge de vingt-quatre ans, son père, resté veuf, décida de le marier à une jeune fille païenne, nommée Épistème. Galaction accepta par obéissance à son père, mais il refusa d’approcher la jeune fille, de peur de souiller son baptême par l’union avec une païenne. Convaincue par les arguments de son époux, Épistème décida de renoncer à son impiété et elle fut baptisée par Galaction lui-même. Huit jours après son baptême, la jeune femme eut un songe au cours duquel elle vit la gloire réservée, au Ciel, à ceux qui auront gardé leur virginité pour se consacrer tout entiers à Dieu. Elle fit part de cette vision à Galaction et les deux époux décidèrent de demeurer dans la virginité jusqu’à la fin de leur vie. Ils distribuèrent sans retard leurs biens aux pauvres, afin d’acquérir dans le Ciel un trésor qui ne se corrompt pas, et ils partirent pour le désert du Sinaï. Parvenus dans un lieu nommé Pouplion, ils y trouvèrent un groupe de douze ermites, qui acceptèrent de prendre Galaction avec eux et envoyèrent Épistème rejoindre quatre femmes pratiquant l’ascèse dans un ermitage proche. Galaction entreprit de tels combats dans les jeûnes, les veilles de toute la nuit et la vigilance contre les distractions, qu’il parvint rapidement à un haut degré dans la vertu.
Au bout de six ans, le diable suggéra au tyran de pourchasser les chrétiens qui se retiraient dans les déserts. Comme une troupe de soldats se dirigeait vers la retraite de Galaction, Épistème eut la révélation de la gloire réservée aux martyrs et vit qu’elle était appelée à la partager avec Galaction. Elle obtint de sa supérieure la bénédiction de rejoindre son ex-mari et de s’offrir à la mort pour le Christ avec celui qui avait été son maître dans la foi et son compagnon dans la voie étroite. Ils comparurent ensemble devant le gouverneur Ursus. Comme ils méprisaient les menaces et confessaient avec audace leur foi au vrai Dieu et Sauveur, ils subirent d’horribles tortures. Après les avoir cruellement fustigés, les bourreaux exposèrent Épistème, nue, à la risée publique, puis ils leur enfoncèrent des roseaux pointus sous les ongles, et les amputèrent des mains et des pieds. Finalement, les chastes époux, qui avaient refusé de s’unir selon la chair dans cette vie éphémère, furent unis en Dieu pour l’éternité en ayant la tête tranchée.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans et réduit à l’impuissance l’audace des démons; par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Tropaire de saint Jonas de Novgorod, ton 4
Guide de la foi et modèle de douceur, véritable jardin au milieu du Paradis, tu as illuminé le monde entier par tes œuvres de sainteté; c’est pourquoi nous nous approchons avec amour de tes reliques sacrées et nous écrions avec foi: viens en aide, Jonas, Père saint, à tous ceux qui célèbrent par des chants ta mémoire porteuse de clarté et prie pour le salut de nos âmes.
Tropaire du saint patriarche Tikhon, ton 1
Le zélateur des traditions apostoliques et le bon pasteur de l’Église du Christ, celui qui a donné sa vie pour ses brebis, qui fut tiré au sort par Dieu, louons le patriarche de toute la Russie Tikhon et acclamons-le avec foi et espoir en le suppliant: par ton intercession hiérarchique auprès du Seigneur, garde l’Église russe dans le calme, rassemble ses enfants dispersés, ramène à la pénitence ceux qui ont dévié de la vraie foi, garde notre pays de la guerre civile et demande la paix Divine pour les hommes.
Tropaire des Pères du Concile pan-russe de 1917-1918, ton 6
La grâce du Saint-Esprit nous a réunis en ce jour, pour glorifier les Pères du Concile de l’Église russe, avec le Primat Tikhon de Moscou, qui ont béni les fidèles de notre Terre pour l’exploit de la confession de la véritable foi et qui ont glorifié notre Église par leurs souffrances.
Kondakion des saints martyrs, ton 2
Vous vous êtes unis à la foule des Martyrs, / pour avoir lutté brillamment dans vos fermes combats, / illustre Galaction, avec Epistème, compagne de ta vie, / qui fut également celle de tes luttes sacrées; / en présence de l’unique vrai Dieu, / tous les deux vous intercédez en faveur de nous tous.
Kondakion de saint Jonas de Novgorod, ton 4
Du ciel tu as reçu le pouvoir d’intercéder pour les hommes auprès de Dieu, offrant, comme pontife, l’oblation et faisant descendre sur ton peuple la paix ainsi que l’abondance des fruits, bienheureux Jonas, toi la gloire de Novgorod et l’allégresse de tous ses habitants.
Kondakion du saint patriarche Tikhon, ton 2
Orné d’une disposition sereine, manifestant douceur et miséricorde aux pénitents, tu demeuras ferme et inébranlable dans la confession de la foi orthodoxe et l’amour envers le Seigneur, ô saint hiérarque du Christ Tikhon. Prie pour nous, afin que nous ne soyons pas séparé de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.
Kondakion des Pères du Concile pan-russe de 1917-1918, ton 3
Ayant supporté les persécutions et les souffrances jusque dans la mort et dénoncé la destruction de l’Empire orthodoxe russe, les Pères du Concile de notre Église appellent au repentir les fidèles enfants, qu’ils bénissent pour défendre fermement la foi du Christ.
ÉPITRE DU JOUR
Col. II, 13-20
Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles, sans s’attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne.
Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes ?
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XII, 13-15, 22-31
Quelqu’un dit à Jésus, du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Jésus lui répondit : O homme, qui m’a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ? Puis il leur dit: Gardez-vous avec soin de toute avarice; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l’abondance. Jésus dit ensuite à ses disciples : C’est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier ; et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux ! Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Si donc vous ne pouvez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous du reste ? Considérez comment croissent les lis : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi ? Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et ne soyez pas inquiets. Car toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recherchent. Votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt le royaume de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.