Jour de jeûne
Avant-fête de la Nativité de la Très-Sainte Mère de Dieu ; saint martyr Sozon de Cilicie (304) ; saints apôtres Évode (66) et Onésiphore (67) ; saint martyr Eupsyque (117-138) ; saint Luc (après 975) ; saint Cloud, moine, fondateur de l’Abbaye de Nogent-sur-Seine (560) ; saint Jean, archevêque de Novgorod (1186) ; saints Alexandre Peresvet (1380) et André Osliablia (vers 1380) ; saint Sérapion de Pskov (1480) ; saint hiéromartyr Macaire de Kanev (1678) ; saint Macaire d’Optino (1860) ; saints néo-martyrs de Russie : Pierre (Snejitsky) et Michel (Tikhonitsky) prêtres (1918) ; saint Eugène, métropolite de Gorkovsky, et avec lui Étienne (Kreïditch), prêtre, Eugène (Vyjva), Nicolas (Achtchepiev) et Pacôme (Ionov), moines, Grégoire (Averine), Basile (Soungourov), prêtres, Léon (Egorov) (1937).
VIE DU SAINT MARTYR SOZON DE CICILIE
Originaire de Lycaonie (Asie Mineure), saint Sozon vécut sous le règne de Dioclétien (vers 304). Nommé Tarasios avant de recevoir ce nom au saint baptême, il était berger. De cette activité, il apprit l’art de paître les brebis spirituelles et amena par son enseignement un grand nombre de païens à la foi. Un jour, ayant reçu dans une vision, l’assurance qu’il était temps pour lui de confesser le Christ par son sang, il descendit vers Pompéiopolis en Cilicie, et se rendit au temple des idoles où l’on adorait une statue en or d’Artémis. Il coupa une main de la statue et, après l’avoir réduite en petits morceaux, il distribua l’or aux pauvres. Grande fut l’émotion des païens lorsqu’ils constatèrent le larcin. Mais plus grand encore leur étonnement, en voyant le bienheureux Sozon devancer leurs soupçons et se livrer de lui-même. Aussitôt, on s’empara de lui pour le mener devant le gouverneur de Cilicie, Maximien. Comme les coups qu’on lui assénait ne pouvaient l’empêcher de confesser le Christ, on lui fit chausser des sandales de fer, couvertes de clous et, ainsi chaussé, on l’obligea à courir. Le saint était plein de joie en voyant son sang se répandre à terre telle une rosée bienfaisante. C’est dans cette joie surnaturelle qu’il remit son âme à Dieu, après avoir été si cruellement frappé que ses os et ses entrailles apparaissaient. Lorsque ses bourreaux voulurent allumer un grand brasier pour y brûler son corps, un violent orage se déclencha soudain et la pluie éteignit les flammes, si bien que les païens se dispersèrent effrayés, laissant de pieux fidèles venir prendre soin des restes du saint martyr.
TROPAIRES DU JOUR
Tropaire de l’avant-fête de la Nativité de Très sainte Mère de Dieu, ton 4
De la racine de Jessé et du sang de David nous est née en ce jour Marie, la divine enfant. C’est pourquoi l’univers se réjouit et se renouvelle. Réjouissez-vous ensemble, ciel et terre. Louez-la, tribus des nations. Joachim se réjouit, Anne est en fête et s’écrie : « Celle qui fut stérile enfante la Mère de Dieu, nourricière de notre vie ».
Tropaire du saint martyr Sozon, ton 4
Ton martyr Sozon, Seigneur, a reçu dans son combat, la couronne incorruptible de Toi notre Dieu. Avec Ta force, il a terrassé les tyrans et brisé les audaces impuissantes des démons. Par ses prières sauve nos âmes.
Tropaire de saint Cloud, ton 7
En ce jour, nous célébrons ta mémoire, ô saint Clodoald ; par ton humilité élévatrice, tu as renoncé à tout pouvoir en ce monde ; mais tu remportes par ton combat la couronne du Royaume céleste. Roi, prêtre et moine, tu t’abandonnes, ô sage, à la volonté aimante du Père ; traversant victorieusement en Christ les épreuves de la Croix, tu acquiers la vraie liberté de l’Esprit divin.
Kondakion du saint martyr Sozon, ton 4
Assemblés en ce jour, nous glorifions d’une voix forte le véritable martyr sage en Dieu, l’athlète éminent de la piété, Sozon l’initié de la grâce, qui accorde généreusement les guérisons, et qui prie le Christ Dieu pour nous tous
Kondakion de saint Cloud, ton 2
Armé divinement de spirituelle pureté et tenant en main fortement comme lance l’incessante oraison, tu as transpercé les diaboliques escadrons. Vénérable Clodoald, Père saint, prie sans cesse le Christ en faveur de nous tous !
Kondakion de l’avant-fête de la Nativité de Très sainte Mère de Dieu, ton 3
En ce jour, Marie, Vierge et Mère de Dieu, infranchissable chambre nuptiale du céleste Époux, naît d’une mère stérile, de par la volonté de Dieu, pour être le char de Dieu le Verbe. Dans ce but, elle a été destinée pour être Porte de la Divinité et Mère de la vraie vie.
ÉPÎTRE DU JOUR
II Cor. XI, 5-21
J’estime que je n’ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence. Si je suis un ignorant sous le rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la connaissance, et nous l’avons montré parmi vous à tous égards et en toutes choses. Ou bien, ai-je commis un péché parce que, m’abaissant moi-même afin que vous fussiez élevés, je vous ai annoncé gratuitement l’Évangile de Dieu ? J’ai dépouillé d’autres Églises, en recevant d’elles un salaire, pour vous servir. Et lorsque j’étais chez vous et que je me suis trouvé dans le besoin, je n’ai été à charge à personne ; car les frères venus de Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. En toutes choses je me suis gardé de vous être à charge, et je m’en garderai. Par la vérité de Christ qui est en moi, je déclare que ce sujet de gloire ne me sera pas enlevé dans les contrées de l’Achaïe. Pourquoi ?… Parce que je ne vous aime pas ?… Dieu le sait ! Mais j’agis et j’agirai de la sorte, pour ôter ce prétexte à ceux qui cherchent un prétexte, afin qu’ils soient trouvés tels que nous dans les choses dont ils se glorifient. Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. Je le répète, que personne ne me regarde comme un insensé ; sinon, recevez-moi comme un insensé, afin que moi aussi, je me glorifie un peu. Ce que je dis, avec l’assurance d’avoir sujet de me glorifier, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme par folie. Puisqu’il en est plusieurs qui se glorifient selon la chair, je me glorifierai aussi. Car vous supportez volontiers les insensés, vous qui êtes sages. Si quelqu’un vous asservit, si quelqu’un vous dévore, si quelqu’un s’empare de vous, si quelqu’un est arrogant, si quelqu’un vous frappe au visage, vous le supportez. J’ai honte de le dire, nous avons montré de la faiblesse. Cependant, tout ce que peut oser quelqu’un, -je parle en insensé, -moi aussi, je l’ose !
I Cor. II, 6-9 (pour le samedi)
Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc IV, 1-9
Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer. Une grande foule s’étant assemblée auprès de lui, il monta et s’assit dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre sur le rivage. Il leur enseigna beaucoup de choses en paraboles, et il leur dit dans son enseignement : Écoutez. Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent, et la mangèrent. Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre ; elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent, et elle ne donna point de fruit. Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit qui montait et croissait, et elle rapporta trente, soixante, et cent pour un. Puis il dit : Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Matth. XXII, 15-22 (pour le samedi)
Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent: Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble: est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit: Pourquoi me tentez-vous, hypocrites? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda: De qui sont cette effigie et cette inscription? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.