Commentaires de l’évêque de Bačka Irénée (Église orthodoxe serbe) au sujet de l’appellation de l’Église orthodoxe de Macédoine
« Le commentaire nécessaire suivant, rédigé sur la demande et avec la bénédiction du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe, a pour but de clarifier certains doutes et de dissiper la confusion qui, malheureusement, domine dernièrement dans certains cercles du peuple grec ami, fraternel et partageant la même foi orthodoxe. Il est peut-être superflu, tout en étant spirituellement utile, de souligner une fois de plus quelles et combien de raisons ecclésiastiques, historiques, civilisationnelles et, en général, spirituelles, unissent inséparablement nos deux peuples, et quelle a été l’assistance sincère et morale, ainsi que l’aide désintéressée des Églises de Grèce et de Chypre – et aussi collective et massive du peuple grec – envers le peuple serbe très éprouvé pendant l’attaque aérienne de triste mémoire des puissances de l’OTAN en 1999 et, de plus, combien est importante pour l’Église serbe et pour la Serbie en tant que pays, la position grecque conséquente sur la question du Kosovo occupé et des lieux saints et sacrés de notre Orthodoxie qui s’y trouvent en danger. Que l’on nous permette de rappeler également la position correspondante des Serbes pendant les moments critiques et décisifs de l’histoire grecque récente. Laissant de côté le soutien actif à la révolution grecque de 1821 par les Serbes et le refus de l’entrée de la Yougoslavie dans l’Axe allemand en échange de Thessalonique (exactement comme Venizélos, dans un cas semblable, au sujet de l’échange de certains territoires du Sud de la Serbie d’alors, répondant que la Grèce n’était pas un assez grand pays pour accomplir une injustice aussi grande), arrêtons-nous sur un seul fait oublié : lors de la Conférence de Lausanne (1923), c’est principalement la persévérance et l’insistance, ainsi que l’autorité, du roi serbe Alexandre Ier Karageorges auprès de Kemal qui ont rendu possible le maintien du Patriarcat à Constantinople, alors qu’après la