Après-fête de la Pentecôte
Sainte Aquiline, martyre en Phénicie (293) ; sainte Antonina, martyre à Nicée (305) ; saint Triphylle, évêque de Nicosie à Chypre (vers 370) ; saint Prisque, archevêque de Lyon (vers 586) ; saint Rambert, martyr en Bugey (680) ; saint martyr Aventin des Pyrénées (732) ; sainte Anne de Thessalie (826) et son fils saint Jean (IXème s.) ermites ; saint Andronique et saint Sabas de Moscou (XIVème s.) ; sainte Alexandra de Diveevo (1789).
SAINTE AQUILINE
Sainte Aquiline était fille d’un notable de Byblos, en Phénicie, Eutolmios. Elle fut baptisée à l’âge de cinq ans par l’évêque Euthalios, et dès l’âge de dix ans, elle enseignait à ses compagnes comment se détourner des idoles pour adhérer au Christ, avec un tel zèle, qu’elle fut dénoncée par un certain Nicodème au proconsul Volusien, lequel avait été chargé par l’empereur Dioclétien d’appliquer dans cette région ses premiers édits de persécution. Elle confessa sans crainte le Nom du Sauveur devant le magistrat qui, sans pitié pour son jeune âge, ordonna de la frapper de verges et de lui enfoncer dans les oreilles des alènes rougies au feu. Laissée pour morte en dehors de la ville, un ange vint la secourir, et, trompant la surveillance des gardes, elle parvint jusqu’à la chambre à coucher de Volusien. Réveillé en sursaut et pris de terreur, celui-ci appela à l’aide, et accusant la sainte d’avoir user de sortilèges, il la fit décapiter le lendemain. Ses précieuses reliques furent ensuite transférées à Constantinople, dans une église qui lui fut dédiée, près du Forum, où elle jouissait d’une grande vénération.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire, ton 8
Béni es-Tu Christ notre Dieu, qui a rendu très-sages les pêcheurs, leur envoyant le Saint-Esprit, et qui par eux, a pris au filet l’univers, Ami des hommes, gloire à Toi !
Tropaire, ton 4
Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix : * C’est toi que j’aime, divin Epoux, * c’est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * je suis ensevelie en ton baptême; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Kondakion, ton 3
Toi que purifièrent les flots de ton sang * et que le diadème des martyrs a couronnée, * le Christ ton époux, Aquiline, t’a donnée * pour la guérison des maladies à qui se trouve dans le besoin * et pour le salut des fidèles qui accourent vers toi, * lui qui est la source de la vie éternelle.
Kondakion, ton 8
Lorsque Tu descendis en confondant les langues, ô Très-Haut, Tu divisas les peuples, lorsque Tu distribuas les langues de feu, Tu appelas tous les hommes à l’unité, et tous d’une seule voix, nous glorifions le Très-Saint Esprit !
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. II, 14-29
Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus Christ les actions secrètes des hommes. Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu, qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi ; toi qui te flattes d’être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité ; toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! Toi qui dis de ne pas commettre d’adultère, tu commets l’adultère ! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges ! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi ! Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit. La circoncision est utile, si tu mets en pratique la loi ; mais si tu transgresses la loi, ta circoncision devient incirconcision. Si donc l’incirconcis observe les ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision ? L’incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision ? Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. V, 33-41
Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens: Tu ne te parjureras point, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment. Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu; ni par la terre, parce que c’est son marchepied; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin. Vous avez appris qu’il a été dit: œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.