Saint Carpe, évêque de Thyatire, saint Papyle, diacre, saint Agathodore et sainte Agathonique, martyrs à Pergame (251) ; saint Florent, martyr à Thessalonique (vers 310) ; saint Benjamin, diacre, martyr en Perse (vers 424) ; saint Nicétas, moine à Constantinople, confesseur (vers 838) ; saint Benjamin des Grottes de Kiev (XIV) ; saint Mélèce, patriarche d’Alexandrie (1601) sainte Chrysie, néo-martyre (1795) ; saint Alexis (Medvedkov), prêtre à Ugine en Savoie, translation des reliques(2004) ; saints Néomartyrs de Russie : Innocent (Kikine) et Nicolas (Ermolov) (1937), prêtres. Icône de la Mère de Dieu d’Iviron.
Saint Carpe, ÉvÊque de Thyatire, saint Papyle, diacre, saint Agathodore et sainte Agathonique, martyrs à Pergame
Ces saints martyrs vécurent sous l’empereur Dèce (vers 250) et le proconsul d’Orient Valérien. Carpe était le fils d’un prêtre des idoles. Il crut au Christ, fut baptisé et devint quelque temps plus tard évêque de l’Église de Pergame, fondée par saint Jean le Théologien. Papyle était originaire de Thyatire (auj. Akhisar). Catéchisé et baptisé par Carpe, il fut ordonné diacre et demeura avec son évêque et père spirituel à Pergame pour y répandre la parole de Dieu. Comme Carpe et Papyle n’avaient pas voulut obéir à l’édit de l’empereur, qui commandait de livrer aux autorités les vases et les vêtements sacrés, ils furent arrêtés et emmenés devant le proconsul Valérien. Ils confessèrent sans crainte le Seigneur, et se déclarèrent prêts à endurer toutes les souffrances plutôt que de renier le Christ pour adorer des idoles inanimées. Le magistrat, emporté par la colère devant leur assurance, les fit attacher derrière des chevaux et les força à courir devant son char, de Thyatire à Sardes, villes éloignées d’environ soixante kilomètres. Parvenus à Sardes, les saints martyrs furent attachés au chevalet et écorchés vif au moyen d’ongles de fer. Comme Carpe restait souriant sous les supplices, le gouverneur étonné lui en demanda la raison. Le saint lui répondit : « J’ai vu la gloire du Seigneur et je me suis réjoui ! »
Agathodore, serviteur de Carpe, et qui avait suivi son maître, reçut alors d’un ange la certitude intérieure que le temps était venu pour lui aussi de confesser le Christ Dieu par son sang. Il s’avança donc devant les bourreaux et proclama publiquement sa foi. Ces derniers s’emparèrent aussitôt de lui, ils l’étendirent sur le chevalet avec les deux autres martyrs, et le frappèrent de verges avec une telle violence qu’il en mourut.
Papyle fut attaché à quatre pieux très hauts, qu’on dressa avant de le livrer à la lapidation. Comme, par protection divine, il était sorti indemne de cette épreuve, il comparut de nouveau devant le gouverneur en compagnie de Carpe. Après les avoir traînés sur le dos dans les ronces, on leur en frappa ensuite le ventre, avant de les jeter en pâture aux fauves dans l’amphithéâtre. Mais là — ô miracle ! — un lion prit une voix humaine pour reprocher leur cruauté aux tortionnaires des saints martyrs du Christ. Ceux-ci, se bouchant les oreilles pour ne pas reconnaître ce que même les animaux sans raison confessaient, clouèrent des sandales de fer aux pieds des saints et les précipitèrent dans une fournaise ardente. Avant d’expirer sous la morsure des flammes crépitantes, Carpe s’écria : « Sois béni, Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui as daigné me faire, moi pécheur, participant de ton héritage ! »
Au moment où il rendait son âme à Dieu, une voix de femme se fit entendre : « Moi aussi j’ai aperçu le glorieux festin, et je veux m’y asseoir pour y prendre part ! » Malgré les vaines tentatives de ses proches, qui lui rappelaient ses devoirs envers son jeune enfant, cette jeune femme, nommée Agathonique, rejetant la faiblesse naturelle de son sexe, se précipita dans les flammes en s’écriant : « Seigneur, secours-moi, car j’ai fui vers toi ! » Puis son âme partit vers les demeures célestes, pour jouir de la fraîcheur de la rosée divine avec ses compagnons.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs Carpe, Papyle, Agathodore et Agathonique, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion des saints martyrs Carpe, Papyle, Agathodore et Agathonique, ton 4
Sur terre le Seigneur nous a donné * comme un trésor de grand prix * et comme source faisant jaillir des flots de guérisons * vos reliques sacrées: * elles soignent les maladies et toutes sortes de maux * et procurent à nos âmes la grâce abondamment; * c’est pourquoi nous célébrons votre fête, Carpe et Papyle, d’un même chœur.
ÉPITRE DU JOUR
I Cor. XV, 39-45
Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l’éclat des corps célestes, autre celui des corps terrestres. Autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, et autre l’éclat des étoiles ; même une étoile diffère en éclat d’une autre étoile. Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VI, 1-10
Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat ? Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu’il ne soit permis qu’aux sacrificateurs de les manger ? Et il leur dit : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat. Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu’il enseignait. Il s’y trouvait un homme dont la main droite était sèche. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat : c’était afin d’avoir sujet de l’accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout. Et Jésus leur dit : Je vous demande s’il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l’homme : Étends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie.