13 octobre (ancien calendrier)/26 octobre (nouveau)

20Eme dimanche après la Pentecôte

Mémoire des Pères du VIIème Concile œcuménique

Saint Carpe, évêque de Thyatire, saint Papyle, diacre, saint Agathodore et sainte Agathonique, martyrs à Pergame (251) ; saint Florent, martyr à Thessalonique (vers 310) ; saint Benjamin, diacre, martyr en Perse (vers 424) ; saint Nicétas, moine à Constantinople, confesseur (vers 838) ; saint Benjamin des Grottes de Kiev (XIV) ; saint Mélèce, patriarche d’Alexandrie (1601)  sainte Chrysie, néo-martyre (1795) ; saint Alexis (Medvedkov), prêtre à Ugine en Savoie, translation des reliques(2004) ; saints Néomartyrs de Russie : Innocent (Kikine) et Nicolas (Ermolov) (1937), prêtres. Icône de la Mère de Dieu d’Iviron.

Saint Carpe, ÉvÊque de Thyatire, saint Papyle, diacre, saint Agathodore et sainte Agathonique, martyrs à Pergame

Saint Carpe, évêque de Thyatire, saint Papyle, diacre, saint Agathodore et sainte Agathonique, martyrs à Pergame (251)

Ces saints martyrs vécurent sous l’empereur Dèce (vers 250) et le proconsul d’Orient Valérien. Carpe était le fils d’un prêtre des idoles. Il crut au Christ, fut baptisé et devint quelque temps plus tard évêque de l’Église de Pergame, fondée par saint Jean le Théologien. Papyle était originaire de Thyatire (auj. Akhisar). Catéchisé et baptisé par Carpe, il fut ordonné diacre et demeura avec son évêque et père spirituel à Pergame pour y répandre la parole de Dieu. Comme Carpe et Papyle n’avaient pas voulut obéir à l’édit de l’empereur, qui commandait de livrer aux autorités les vases et les vêtements sacrés, ils furent arrêtés et emmenés devant le proconsul Valérien. Ils confessèrent sans crainte le Seigneur, et se déclarèrent prêts à endurer toutes les souffrances plutôt que de renier le Christ pour adorer des idoles inanimées. Le magistrat, emporté par la colère devant leur assurance, les fit attacher derrière des chevaux et les força à courir devant son char, de Thyatire à Sardes, villes éloignées d’environ soixante kilomètres. Parvenus à Sardes, les saints martyrs furent attachés au chevalet et écorchés vif au moyen d’ongles de fer. Comme Carpe restait souriant sous les supplices, le gouverneur étonné lui en demanda la raison. Le saint lui répondit : « J’ai vu la gloire du Seigneur et je me suis réjoui ! »

Agathodore, serviteur de Carpe, et qui avait suivi son maître, reçut alors d’un ange la certitude intérieure que le temps était venu pour lui aussi de confesser le Christ Dieu par son sang. Il s’avança donc devant les bourreaux et proclama publiquement sa foi. Ces derniers s’emparèrent aussitôt de lui, ils l’étendirent sur le chevalet avec les deux autres martyrs, et le frappèrent de verges avec une telle violence qu’il en mourut.

Papyle fut attaché à quatre pieux très hauts, qu’on dressa avant de le livrer à la lapidation. Comme, par protection divine, il était sorti indemne de cette épreuve, il comparut de nouveau devant le gouverneur en compagnie de Carpe. Après les avoir traînés sur le dos dans les ronces, on leur en frappa ensuite le ventre, avant de les jeter en pâture aux fauves dans l’amphithéâtre. Mais là — ô miracle ! — un lion prit une voix humaine pour reprocher leur cruauté aux tortionnaires des saints martyrs du Christ. Ceux-ci, se bouchant les oreilles pour ne pas reconnaître ce que même les animaux sans raison confessaient, clouèrent des sandales de fer aux pieds des saints et les précipitèrent dans une fournaise ardente. Avant d’expirer sous la morsure des flammes crépitantes, Carpe s’écria : « Sois béni, Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui as daigné me faire, moi pécheur, participant de ton héritage ! »
Au moment où il rendait son âme à Dieu, une voix de femme se fit entendre : « Moi aussi j’ai aperçu le glorieux festin, et je veux m’y asseoir pour y prendre part ! » Malgré les vaines tentatives de ses proches, qui lui rappelaient ses devoirs envers son jeune enfant, cette jeune femme, nommée Agathonique, rejetant la faiblesse naturelle de son sexe, se précipita dans les flammes en s’écriant : « Seigneur, secours-moi, car j’ai fui vers toi ! » Puis son âme partit vers les demeures célestes, pour jouir de la fraîcheur de la rosée divine avec ses compagnons.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire du dimanche, ton 3

Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande Miséricorde.

Tropaire des saints Pères, ton 8

Infiniment glorifié es-Tu, Christ notre Dieu, car Tu as établi nos Pères comme des astres sur terre. Par eux, Tu nous as amenés vers la vraie foi. Très miséricordieux, gloire à Toi !

Tropaire de l’icône de la Mère de Dieu d’Iviron, ton 1

Par ta sainte icône, ô Souveraine Mère de Dieu, des guérisons sont accordées en abondance à ceux qui viennent à elle avec foi et amour. Aussi, visite également ma faiblesse et aie pitié de mon âme, Toi qui es bonne, et guéris mon corps par ta grâce, ô Très-Pure.

Kondakion du dimanche, ton 3

Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !

Kondakion des saints Pères, ton 6

Celui qui du Père a brillé ineffablement, est né d’une femme, étant double selon la nature. Le voyant, nous ne nions pas la représentation de la forme, mais la dessinant pieusement, nous la vénérons fidèlement. Pour cela, l’Église, gardant la véritable foi, embrasse l’icône de l’incarnation du Christ.

Kondakion de la de l’icône de la Mère de Dieu d’Iviron, ton 8

Bien que ton icône ait été précipitée dans la mer par la veuve ne pouvant la protéger des ennemis, tu as été la gardienne de l’Athos et la protectrice du monastère d’Iviron, ô Souveraine Mère de Dieu, effrayant les ennemis et délivrant de tout malheur ceux qui te vénèrent en Russie.

ÉPITRE DU JOUR

Gal. I, 11-19

Je vous déclare que l’Évangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus Christ. Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l’Église de Dieu, et comment j’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères. Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis je revins encore à Damas. Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours chez lui. Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur.

Hébr. XIII, 7-16 (Saints Pères des Conciles œcuméniques)

Frères, souvenez-vous de vos chefs qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. Jésus Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés. Nous avons un sacrifice dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger. Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le grand prêtre pour l’expiation des péchés, sont brûlés hors du camp. C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. Et n’oubliez pas de faire du bien et de partager, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.

ÉVANGILE DU JOUR

Lc VIII, 5-15

Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin: elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent. Une autre partie tomba sur le roc: quand elle fut levée, elle sécha, parce qu’elle n’avait point d’humidité. Une autre partie tomba au milieu des épines: les épines crûrent avec elle, et l’étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre: quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple. Après avoir ainsi parlé, Jésus dit à haute voix: Que celui qui a des oreilles pour entendre entende! Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il répondit: Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils ne comprennent point. Voici ce que signifie cette parabole: La semence, c’est la parole de Dieu. Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent; puis le diable vient, et enlève de leur cœur la parole, de peur qu’ils ne croient et soient sauvés. Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie; mais ils n’ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation. Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s’en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité. Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance.

Jn XVII, 1-13 (Saints Pères des Conciles œcuméniques)

Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données ; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi ; et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; -et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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