Saint Aquila, apôtre (Ier s.) ; saint Onésime de Palestine, thaumaturge (IVème s.) ; saint Hellius d’Égypte (IVème s.) ; saint Vincent, abbé à Haumont (vers 687) saint Nicodème l’hagiorite (1809) ; saint Juste, martyr à Rome (Ier s.) ; saint Étienne, higoumène de Makhrichtchi (1406) saints nouveaux martyrs de Russie : Constantin Bogoyavlensky, prêtre (1918) ; Nicolas Poretsky, prêtre (1933).
SAINT APÔTRE AQUILA
Juif originaire du Pont, Aquila s’était installé à Rome avec sa femme, Priscille (ou Prisca), et il y exerçait le métier de fabriquant de tentes. Ils étaient déjà probablement convertis au christianisme quand l’empereur Claude ordonna l’expulsion de tous les Juifs de la capitale (49-50). Ils allèrent alors s’établir à Corinthe, peu de temps avant l’arrivée de saint Paul venant d’Athènes (cf. Act 18, 1-3). L’Apôtre se joignit à eux, il demeurait dans leur maison et travaillait avec eux, car il ne voulait être à charge de personne. Il les instruisit dans les mystères de la foi et, selon certains, les baptisa lui-même. Attachés de tout leur cœur à leur père spirituel, Aquila et son épouse faisaient tout pour l’aider dans sa prédication et brûlaient d’un zèle ardent pour partager ses épreuves. Paul, quant à lui, ne manquait pas de leur témoigner son affection, en les saluant dans nombre de ses lettres. Il écrivait par exemple aux Romains : « Pour me sauver la vie, ils ont risqué leur tête ; et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude. C’est le cas de toutes les Églises de la gentilité » . Quand saint Paul quitta l’Achaïe pour retourner en Asie, ils le suivirent et vinrent s’installer à Éphèse, où leur vaste maison servait de lieu de réunions aux chrétiens pour la célébration de la sainte Liturgie. C’est là aussi que Priscille et Aquila perfectionnèrent l’instruction chrétienne d’Apollos, Juif d’Alexandrie, éloquent et versé dans les saintes Écritures, qui enseignait la voie du Seigneur, mais ignorait le Baptême de Jésus. D’Éphèse, ils retournèrent à Rome, vers 58, où ils offrirent de nouveau leur maison pour servir d’église. Puis ils repartirent à Éphèse, où ils se trouvaient lorsque Paul, prisonnier du Christ pour la seconde fois, écrivit de Rome à son disciple Timothée, évêque d’Éphèse, et lui demanda de les saluer (2 Tm 4, 19). C’est là probablement qu’ils accomplirent glorieusement leur martyre, en étant décapités par les païens.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint apôtre Aquila, ton 1
Disciple et compagnon de Paul, apôtre Aquila, ministre du Sauveur, en ton âme ayant reçu les paroles de la grâce, tu rayonnas sur ceux qui gisaient dans la nuit de l’erreur et tu combattis pour la gloire du Seigneur; c’est pourquoi nous te disons bienheureux.
Tropaire de saint Nicodème l’hagiorite, ton 3
La grâce de la sagesse constituant ton plus bel ornement, tu fus le clairon qui a fait retentir le divin message de l’Esprit saint, Nicodème, en théologien et maître de vertu; car tu as offert à tous les enseignements du salut, et tu as fait briller à travers la limpidité de ta vie le splendide trésor de tes œuvres sacrées qui sur le monde a projeté sa lumineuse clarté.
Kondakion du saint apôtre Aquila, ton 4
Compagnon des Apôtres, siégeant et faisant route avec eux, bienheureux Aquila, tu as éclairé l’univers de tes miracles et de tes enseignements; c’est pourquoi tu as reçu couronne de gloire dans le ciel.
Kondakion de saint Nicodème l’hagiorite, ton 8
Comme un excellent docteur de l’ascétique vie et comme théophore maître de théologie, l’Église orthodoxe te glorifie; car, ayant reçu cette grâce depuis le ciel, tu illumines par tes écrits sur Dieu ceux qui te chantent: Réjouis-toi, Nicodème, Père saint.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor X, 28-XI,7
Si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice ! N’en mangez pas, à cause de celui qui a donné l’avertissement, et à cause de la conscience. Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l’autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère ? Si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je blâmé au sujet d’une chose dont je rends grâces ? Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu, de la même manière que moi aussi je m’efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés. Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef. Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef : c’est comme si elle était rasée. Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XVI, 24-28
Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vu le Fils de l’homme venir dans son règne.