Saint Émilien de Durostorum en Scythie, martyr (363) ; saint Hyacinthe de Paphlagonie, martyr (IVème s.) ; saint Pambo, ermite au désert de Nitrie (IVème s.) ; saint Arnoul, évêque de Metz (641) ; saint Gonéry, ermite en Bretagne (VIème s.) ; saint Arnoul, martyr dans les Yvelines (VIème s.) ; saint Jean le grand souffrant des grottes de Kiev (1160) ; saint Pambo des Grottes de Kiev (XIIIème s.) ; sainte grande-duchesse Elisabeth et la moniale Barbara (1918).
SAINTE GRANDE-DUCHESSE ÉLISABETH
La grande-duchesse sainte Élisabeth Feodorovna naquit en 1864. Fille du duc de Hesse-Darmstadt et sœur de la tsarine Alexandra, elle se convertit du protestantisme à l’Orthodoxie lors de son mariage avec le grand-duc Serge Alexandrovitch. Dès les premiers jours de sa vie matrimoniale, elle commença à pratiquer largement l’aumône et à se consacrer à des œuvres philanthropiques ; et pendant la guerre russo-japonaise, elle organisa des convois d’ambulances et des hôpitaux pour recevoir les blessés. Le 18 février 1905, son époux fut assassiné par un terroriste. La grande-duchesse accepta le deuil avec résignation et, deux jours après, elle rendit visite à l’assassin en prison, pour l’exhorter au repentir. Elle adressa au tsar une demande de grâce, et tout le reste de sa vie, elle pria pour cet homme. Ayant décidé de se consacrer tout entière à Dieu, sainte Élisabeth vendit les nombreuses œuvres d’art qu’elle possédait et fonda à Moscou le monastère de Marthe-et-Marie, dédié aux œuvres de miséricorde et multiplia les œuvres de bienfaisance. Au printemps 1918, elle fut arrêtée par les bolcheviques en compagnie de deux moniales de ce monastère, Catherine et Barbara. La première fut libérée peu après, mais Barbara réussit à rester auprès de la grande-duchesse et partagea son martyre. La nuit du 18 juillet 1918, lendemain de l’assassinat de la famille impériale, sainte Élisabeth et d’autres membres de la famille Romanov, qui n’avaient pas pu entrer en contact avec le tsar, furent précipités vivants dans une galerie des mines d’Alapaïevsk, profonde de 80 m, où l’on fit éclater des grenades. Leurs corps furent retrouvés au mois d’octobre suivant, après que des chants et des prières eussent été entendus sur les lieux. Le corps de sainte Élisabeth avait été retenu sur une corniche, à environ 20 m de la surface, il était intact et incorrompu, manifestant qu’elle n’avait pas été atteinte par les grenades et était restée en vie longtemps. On envoya alors ses précieuses reliques, avec celle de la moniale Barbara, à Jérusalem, via la Sibérie et la mission russe de Pékin, où elles furent déposées dans l’église du monastère de Sainte-Marie-Madeleine, qui avait été construite par l’empereur Alexandre III.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint martyr Émilien, ton 4
Toi qui t’es offert au Seigneur par le feu en totale oblation et sacrifice parfait, sous une pluie de grâces à présent tu combles d’allégresse nos cœurs; car, à ton âme épargnant le feu de l’au-delà, tu supportas comme brise la combustion; sans cesse garde-nous, illustre martyr Émilien.
Tropaire de sainte Élisabeth la néomartyre, ton 4
Imitant l’abaissement volontaire du Seigneur sur terre, Tu quitta tes demeures royales pour servir le pauvre et de méprisé, Débordante de compassion pour le souffrant. Et prenant la croix du martyre, Dans ta douceur, tu perfectionnas l’image du Sauveur en toi. C’est pourquoi, avec Barbara, supplie le Christ de nous sauver tous, O sage Élisabeth.
Kondakion du saint martyr Émilien, ton 3 :
Enflammé-de zèle pour Dieu, tu n’as pas craint le feu qui le servait comme toi, mais, impavide y pénétrant, dans l’ardente flamme tu fus entièrement consumé et comme sacrifice t’offris au Seigneur; illustre martyr Emilien, prie ,1e Christ notre Dieu de nous accorder la grâce du salut.
Kondakion de Ste Élisabeth la néomartyre, ton 4
Ayant pris la Croix du Christ, tu passas de la gloire impériale à la gloire des cieux, priants pour tes ennemis, ô sainte martyre princesse Élisabeth et avec la martyre Barbara tu as trouvé la joie éternelle. Aussi, priez pour nos âmes.
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. XI, 13-24
Je vous le dis à vous, païens : en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère, afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns. Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts? Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte. Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché. Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l’olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XI, 27-30
Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.