Ier dimanche du Grand Carême, de l’Orthodoxie – Liturgie de S. Basile le Grand
Liturgie de saint Basile
Dispense d’huile et de vin
Saint Léon, évêque de Catane (vers 780) ; saint hiéromartyr Sadok, évêque de Perse et ses 128 compagnons, martyrs (342-344) ; saint Bessarion, thaumaturge en Égypte (Vème s.) ; saint Eleuthère, évêque de Tournai (531) ; saint Agathon, pape de Rome (681) ; saint Eucher, évêque d’Orléans (738) ; saint prince Yaroslav le Sage (1054) ; saint Agathon des Grottes de Kiev (XIIIème s.) ; saint Corneille de Pskov, moine, martyr (1570) ; saints martyrs de Valaam : Tite, Tikhon, Gélase, Serge, Barlaam, Sabbas, Conon, Sylvestre, Cyprien, Pimène, Jean, Samon, Jonas, David, Corneille, Niphonte, Athanase, Sérapion, Barlaam, Athanase, Antoine, Luc, Léonce, Thomas, Denis, Philippe, Ignace, Basile, Pacôme, Basile, Théophile, Jean, Théodore, Jean (1578) ; saint hiéromartyr Nicolas (Rozov), prêtre (1938).
SAINT LÉON DE CATANE

Cet astre brillant de la foi orthodoxe et cet émule des apôtres vécut au moment de la première vague de persécution contre les saintes icônes (vers 780). Issu d’une noble famille de Ravenne, il gravit, grâce à ses vertus, tous les degrés de la hiérarchie ecclésiastique, et fut chargé de gérer, tel un fidèle intendant, les affaires de l’Église de cette cité. Sa réputation s’étant répandue bien au-delà des limites de son diocèse, il fut élu évêque de Catane, en Sicile, et entreprit aussitôt de purifier son troupeau spirituel de la contagion des hérésies et des restes de superstitions idolâtres. Par sa prière, il fit écrouler un temple païen et fit construire à son emplacement une église dédiée aux Quarante Martyrs de Sébaste [9 mars]. Énergique et tranchant en ce qui concernait la foi, il débordait d’amour et de compassion pour les pauvres, les orphelins, les affligés, devenant comme l’Apôtre tout pour tous afin de leur procurer le salut.
À cette époque, un mage du nom d’Héliodore, qui avait acquis un pouvoir redoutable à la suite d’un pacte contracté avec Satan, terrifiait la Sicile par ses artifices, non moins redoutables que les flammes de l’Etna qui menace toujours la ville d’une soudaine irruption. Le préfet envoya une lettre alarmée à l’empereur de Constantinople, qui ordonna d’arrêter le mage. Par un subterfuge démoniaque, Héliodore se fit transporter, lui et son escorte, en un jour à Byzance où, condamné à mort, il disparut tout aussi mystérieusement, en s’écriant : « Salut, Empereur. Cherche-moi à Catane ! » De nouveau arrêté et amené à Constantinople, il fit éteindre tous les feux, plongeant la grande cité dans les ténèbres. Puis, condamné à souffrir de la faim, c’est lui qui affama la ville, et il disparut encore une fois magiquement, au moment d’être exécuté.
À Catane, Léon avait bien essayé de convertir le mage, mais en vain. Un jour, Héliodore entra dans l’église au moment de la Liturgie, en piétinant comme un mulet et en se moquant des saints Mystères, clamant de plus qu’il avait le pouvoir de forcer l’évêque et ses prêtres à se mettre à danser devant la foule. Après s’être recueilli en prière, saint Léon sortit du sanctuaire, vêtu de tous ses ornements, et il captura Héliodore au moyen de son omophorion, réduisant ainsi à néant toute sa puissance démoniaque. Puis, l’ordre ayant été donné par le préfet de brûler vif ce serviteur du démon, l’évêque monta avec lui sur le bûcher, d’où il sortit indemne, ses ornements intacts, tandis que le scélérat était réduit en cendres.
Ensuite invité à Constantinople par l’empereur, saint Léon y répandit là aussi les merveilles de la grâce divine, pour la gloire de Dieu et la terreur des démons, des païens et des hérétiques. Il guérissait les aveugles, relevait les paralytiques, consolait les affligés, non seulement pendant le reste de sa vie terrestre, mais aussi après son trépas, par l’entremise de ses saintes reliques qui étaient vénérées dans une église qu’il avait fondée en l’honneur de sainte Lucie
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
DIMANCHE DE L’ORTHODOXIE
Le premier dimanche de Carême, l’Église célèbre le « triomphe de l’Orthodoxie » : celui-ci commémore la victoire sur l’iconoclasme et la restauration de la vénération des icônes à Constantinople, en 843, suite au VIIème concile œcuménique. Ce dernier, réuni en 787 à Nicée, proclama que les icônes devaient être, dans les églises, vénérées au même titre que la précieuse croix « qui donne la vie » et le livre des évangiles. La célébration du premier dimanche de Carême signifie l’affermissement de la vraie foi : l’Icône, la Croix et l’Évangile sont les emblèmes par excellence de l’Incarnation de Dieu et de la transfiguration de la matière.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 5ème ton
Fidèles, chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour notre salut : car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection !
Tropaire du 1er dimanche de Carême, ton 2
Nous vénérons Ta très pure Image, Toi qui es bon, en implorant le pardon de nos fautes, ô Christ Dieu. Car Tu as bien voulu, dans Ta chair, monter sur la Croix, afin de délivrer ceux que Tu as créés, de la servitude de l’ennemi. Aussi, Te rendant grâce, nous Te crions : Tu as tout rempli de joie Sauveur, en venant sauver le monde.
Kondakion du 1er dimanche de Carême, ton 8
Le Verbe incirconscriptible du Père, fut circonscrit en s’incarnant de Toi, ô Mère de Dieu. Restaurant sous son ancien aspect l’image souillée, Il la mêla à la Divine beauté. Mais confessant le salut, nous le représentons en actes et en paroles.
ÉPITRE DU JOUR
Hébr. XI, 24-26,32-XII, 2
Frères, à cause de sa foi, Moïse, « devenu grand », refusa d’être appelé fils d’une fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que de connaître l’éphémère jouissance du péché : tel un bien supérieur aux trésors de l’Égypte lui parut « l’opprobre du Christ », car il avait les yeux fixés sur la récompense. Et que dire de plus ? Car le temps me manquerait si je voulais parler en détail de Gédéon, de Barak, de Samson et de Jephté, de David ainsi que de Samuel et des Prophètes, eux qui, grâce à leur foi, conquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent l’accomplissement des promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la violence du feu, échappèrent au tranchant du glaive, tirèrent force de leur faiblesse, montrèrent leur vaillance au combat, mirent en fuite des armées d’étrangers. Par la foi, certains ont ressuscité pour des femmes leur enfant mort ; d’autres se sont laissé torturer, refusant leur délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection. D’autres encore ont subi la dérision, les coups de fouet, en plus des chaînes et de la prison. On les a lapidés, sciés, torturés, livrés par le glaive à la mort. Ou bien, ils durent aller çà et là, sous des toisons de chèvres ou des peaux de moutons, dénués, opprimés, maltraités. Eux, que le monde n’était pas digne d’accueillir, ils ont erré dans les déserts et sur les monts, habitant les cavernes, les trous de la terre. Néanmoins, tous ceux-là, tous ces martyrs de la foi, n’ont pas bénéficié de ce que Dieu avait promis, puisqu’il avait prévu pour nous un sort meilleur, afin qu’ils ne puissent pas sans nous parvenir à la perfection. Voilà donc pourquoi, nous aussi, entourés que nous sommes d’une si grande foule de témoins, débarrassons-nous de tout ce qui nous alourdit, et d’abord du péché qui nous entrave ; alors, nous pourrons courir avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine de notre foi et qui la mène à son ultime perfection.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn I, 43-51
Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit: Suis-moi. Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit: Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? Philippe lui répondit: Viens, et vois. Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude. D’où me connais-tu? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit: Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Nathanaël répondit et lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël. Jésus lui répondit: Parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. Et il lui dit: En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme.