Déposition de la précieuse robe de notre Souveraine, la Très-Sainte Mère de Dieu, en l’église des Blachernes à Constantinople ; saint Juvénal, patriarche de Jérusalem (vers 458) ; saints Processe et Martinien, martyrs à Rome (Ier s.) ; saint Libérat, abbé, avec les six moines de son monastère (484); saint Colomban de Luxeuil (615) ; sainte Monégonde, recluse à Tours (570) ; saint Jéroche, moine à Faremoutiers (VIIème s.) ; saint Photius, métropolite de Kiev (1431) ; saint Étienne le Grand, prince de Moldavie (1504) ; saint Jean Maximovitch, archevêque de Changhaï, Bruxelles et San Francisco (1966).
DÉPOSITION DE LA PRÉCIEUSE ROBE DE LA TRES SAINTE MÈRE DE DIEU
Au temps de l’empereur Léon Ier et de son épouse Vérine (457-474), deux frères de haute noblesse, Galbios et Candide, qui venaient de renoncer à l’hérésie arienne, décidèrent d’entreprendre un pèlerinage en Terre Sainte. Parvenus en Galilée, ils firent halte dans la maison d’une vieille femme, nommée Anne, juive de naissance mais pieuse et vertueuse, qui passait nuit et jour en prière, à l’imitation d’Anne la fille de Phanuel (cf. Lc 2, 36). Ayant remarqué que des chrétiens apportaient cierges et encens dans la partie la plus intérieure de cette maison, et qu’un grand nombre de malades et d’infirmes y passaient la nuit, les nobles pèlerins demandèrent à leur hôtesse de leur en dévoiler la raison. Anne, témoignant que la grâce de Dieu accomplissait là d’innombrables miracles, prétexta d’abord qu’il s’agissait d’une ancienne coutume transmise par ses ancêtres. Comme ils la suppliaient de leur en dire plus, elle leur révéla finalement que la Robe de la Mère de Dieu se trouvait là, léguée par la Toute-Sainte, au moment de sa Dormition, à l’une de ses deux servantes juives, et qui avait été transmise de génération en génération, toujours secrètement gardée par une vierge. Versant des larmes d’émotion Galbios et Candide demandèrent à passer toute la nuit dans cette pièce pour y faire une vigile de prière. Profitant du sommeil des malades présents, ils prirent les mesures du coffret de bois qui contenait le saint habit, et de là ils partirent pour Jérusalem, en promettant de revenir saluer leur hôtesse sur le chemin du retour. Ayant vénéré les sanctuaires de la Ville sainte, ils firent confectionner une boîte semblable ; et, de retour chez la pieuse juive, ils trouvèrent le moyen de subtiliser le coffret contenant la sainte relique et de le remplacer par la boîte vide, qu’ils avaient recouverte d’une riche couverture tissée d’or. Parvenus à Constantinople, ils déposèrent ce trésor inestimable dans un lieu nommé les Blachernes, situé dans la partie nord-ouest de la ville, à l’extérieur des murs, où ils firent construire une église dédiée aux saints Apôtres Pierre et Marc, afin de garder la chose secrète . Mais ils ne purent cacher longtemps ce trésor, à cause des nombreux miracles qui s’accomplissaient dans l’église. Ayant révélé à l’empereur qu’ils avaient ramené ce précieux trophée de leur pèlerinage, pour la protection de la cité, celui-ci, plein de joie, fit construire une chapelle, où l’on déposa le coffret contenant la sainte Robe ou Maphorion (Voile) de la Mère de Dieu. Par la suite ce coffret fut remplacé par un écrin (Aghia Soros) d’or et d’argent rehaussé de pierres précieuses. La sainte Robe était, dit-on, tissée de laine fragile, de couleur unie et d’une seule pièce ; et, alors que la pourpre impériale dans laquelle elle avait été enveloppée s’était rapidement corrompue, celle-ci resta intacte au fil des temps, manifestant ainsi clairement le miracle de la Virginité perpétuelle de la Mère de Dieu.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la déposition de la Robe de la Très sainte Mère de Dieu, ton 8
Mère de Dieu toujours-vierge, protection des mortels, * à ta ville tu donnas comme une enceinte fortifiée * la Robe et la Ceinture de ton corps immaculé * échappant à la corruption en vertu de ton enfantement virginal, * car en toi la nature et le temps sont renouvelés; * c’est pourquoi nous te prions de pacifier notre vie * et d’accorder à nos âmes la grâce du salut.
Tropaire de saints Jean de Changhaï, ton 5
Ton soin pour ton troupeau en exil préfigura les prières que tu élèves pour le monde entier ; c’est ce que nous croyons en ayant connu ton amour, ô Jean saint hiérarque et thaumaturge. Tout sanctifié par Dieu, grâce à la célébration des très-purs Mystères par lesquels tu fus toujours affermi, tu t’es hâté vers ceux qui souffraient, ô guérisseur très-consolant. Hâte-toi aussi maintenant pour nous aider, nous qui te vénérons de tout notre cœur.
Kondakion de saint Jean de Changhaï, ton 4
Toi qui suivis le Christ, le Chef des pasteurs, tu t’avéras très-excellent parmi les hiérarques, sauvant tes ouailles de la perdition athée, et leur préparant un havre serein ; ayant le souci constant de tes ouailles, tu soignas leurs maladies de l’âme et du corps, et pour nous qui maintenant accourons à tes vénérables reliques, ô père Jean, prie le Christ Dieu, afin que nous sauvions nos âmes dans la paix.
Kondakion de la déposition de la Robe de la Très sainte Mère de Dieu, ton 4
Comme voile d’immortalité, * Vierge comblée de grâce par Dieu, * tu as donné aux croyants * le Vêtement avec lequel * tu couvrais ton corps sacré, * divine protection des mortels; * avec amour nous célébrons comme fête sa Déposition * et nous chantons avec foi: * Réjouis-toi, ô Vierge, fierté des chrétiens.
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. III, 28 – IV, 3
Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l’est-il pas aussi des païens ? Oui, il l’est aussi des païens, puisqu’il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. Que dirons-nous donc qu’Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ? Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Car que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.
Hébr. IX, 1-7 (Très sainte Mère de Dieu)
Frères, la première alliance avait ses ordonnances relatives au culte, et son sanctuaire terrestre. Il s’agissait d’une tente. Dans la partie antérieure, appelée le Saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le Saint des Saints, renfermant l’autel d’or pour les parfums, et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or. Il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, le rameau d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n’est pas le moment de parler en détail là-dessus. Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle ; et dans la seconde le grand prêtre seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. VII, 24 – VIII, 4
C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit. Et voici, un lépreux s’étant approché se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Puis Jésus lui dit : Garde-toi d’en parler à personne ; mais va te montrer au sacrificateur, et présente l’offrande que Moïse a prescrite, afin que cela leur serve de témoignage.
Lc X, 38-42-XI, 27-28 (Très sainte Mère de Dieu)
En ce temps-là, comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : « Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : « Heureux le sein qui t’a porté ! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! » Et il répondit : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent! »