21 juin

Clôture de l’Ascension

Jour de jeûne – dispense de poisson

Saint Julien d’Anazarbe en Cilicie, martyr (302) ; saint Térence, évêque d’Iconium, martyr (Ier s.) ; saint Méen, abbé en Bretagne (617) ; saint Leufroy, abbé près d’Évreux (738) ; saint Pelade, archevêque d’Embrun (VIème s.) ; saint Artchil, roi de Géorgie, martyr (744) ; saint Louarsab, roi de Géorgie, martyr (1622) ; saints néomartyrs de Russie : Jean Budrine, prêtre (1918); moine Georges Lavrov, confesseur (1932); hiéromartyrs Alexis Skvortsov, Paul Ouspensky et Nicolas Rozanov, prêtres, moine Jonas Sankov (1938); martyr Nicétas Sukharev (1942).

Saint Julien d’Anazarbe

Natif d’Anazarbe, en Cilicie Seconde , saint Julien était fils d’un sénateur païen, mais il avait reçu une solide éducation chrétienne de sa pieuse mère, Asclépiodora, et était fort versé dans la science des Écritures inspirées. Pendant la persécution de Dioclétien, il fut dénoncé au cruel gouverneur Marcien, qui se trouvait à Flavias (Sis), et, comme il avait refusé de sacrifier aux idoles, celui-ci le fit flageller et le menaça de terribles tortures. Le saint lui répondit : « Je ne crains pas ces tourments, et rien ne me fera renier la Loi qui m’a été transmise dès mon enfance, quand bien même tu me brûlerais au feu de ces supplices, car j’ai le Christ qui me fortifie et auquel j’offre sans cesse un sacrifice de louange. » Le pervers magistrat lui fit ingurgiter de force des viandes immolées aux idoles, mais le saint lui répliqua que ce qui était fait sous la contrainte ne pouvait être compté comme sacrifice. Après l’avoir de nouveau fustigé, Marcien l’emmena à Anazarbe, en le faisant frapper par ses hommes tout le long du chemin. Parvenu en ville, le valeureux martyr comparut au tribunal où il montra la même résolution, malgré le vin offert en oblation impie qu’on lui faisait boire de force et l’encens qu’on lui plaçait dans les mains. Il fut ensuite transféré à Aigai (Ayas), sur le golfe d’Issikos, célèbre pour son temple d’Asclépios, et fut sommé de se soumettre aux ordres de l’empereur, sous peine d’être livré au feu. Julien répondit au gouverneur : « Et qui t’empêche d’agir ainsi ? » On fit alors venir sa mère, qui l’avait suivi, en espérant que ses instances allaient le fléchir. Asclépiodora obtint l’autorisation de rester trois jours avec son fils dans sa prison ; mais, au lieu de l’exhorter à épargner sa vie, elle l’encouragea à rester ferme jusqu’à la mort dans sa confession de sa foi au Christ, le Vainqueur de la mort. Et elle lui disait notamment : « Tu sais quel est ton véritable avantage, puisque je te l’ai enseigné. Agis donc pour rendre gloire au seul vrai Dieu ! » Le délai écoulé, quand Marcien découvrit qu’il avait été trompé, il ordonna d’enfermer Julien dans un sac rempli de sable et d’y jeter des serpents, des scorpions et toutes sortes de bêtes venimeuses, puis de le précipiter dans la mer. Tandis que le corps du valeureux martyr du Christ était ainsi plongé dans l’abîme, son âme s’envola au plus haut des cieux, pour le faire siéger dans l’assemblée des premiers-nés.
Ses reliques furent ensuite retrouvées et transférées près d’Antioche, à trois milles de la cité, sur la route de Daphni, où l’on érigea en son honneur un sanctuaire qui était fort vénéré à cause des guérisons innombrables qui s’y accomplissaient, en particulier en faveur des possédés et des déments . Ce sanctuaire fut incendié lors de l’invasion perse de 537.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire de la fête, ton 4

Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.

Kondakion de la fête, ton 6

Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.

ÉPITRE DU JOUR

Actes XXVII, 1-44

Lorsqu’il fut décidé que nous nous embarquerions pour l’Italie, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un centenier de la cohorte Auguste, nommé Julius. Nous montâmes sur un navire d’Adramytte, qui devait côtoyer l’Asie, et nous partîmes, ayant avec nous Aristarque, Macédonien de Thessalonique. Le jour suivant, nous abordâmes à Sidon ; et Julius, qui traitait Paul avec bienveillance, lui permit d’aller chez ses amis et de recevoir leurs soins. Partis de là, nous longeâmes l’île de Chypre, parce que les vents étaient contraires. Après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en Lycie. Et là, le centenier, ayant trouvé un navire d’Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter. Pendant plusieurs jours nous naviguâmes lentement, et ce ne fut pas sans difficulté que nous atteignîmes la hauteur de Cnide, où le vent ne nous permit pas d’aborder. Nous passâmes au-dessous de l’île de Crète, du côté de Salmone. Nous la côtoyâmes avec peine, et nous arrivâmes à un lieu nommé Beaux Ports, près duquel était la ville de Lasée. Un temps assez long s’était écoulé, et la navigation devenait dangereuse, car l’époque même du jeûne était déjà passée. C’est pourquoi Paul avertit les autres, en disant : Ô hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes. Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul. Et comme le port n’était pas bon pour hiverner, la plupart furent d’avis de le quitter pour tâcher d’atteindre Phénix, port de Crète qui regarde le sud-ouest et le nord-ouest, afin d’y passer l’hiver. Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près l’île de Crète. Mais bientôt un vent impétueux, qu’on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l’île. Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. Nous passâmes au-dessous d’une petite île nommée Clauda, et nous eûmes de la peine à nous rendre maîtres de la chaloupe ; après l’avoir hissée, on se servit des moyens de secours pour ceindre le navire, et, dans la crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles. C’est ainsi qu’on se laissa emporter par le vent. Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain on jeta la cargaison à la mer, et le troisième jour nous y lançâmes de nos propres mains les agrès du navire. Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête était si forte que nous perdîmes enfin toute espérance de nous sauver. On n’avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, se tenant au milieu d’eux, leur dit : Ô hommes, il fallait m’écouter et ne pas partir de Crète, afin d’éviter ce péril et ce dommage. Maintenant je vous exhorte à prendre courage ; car aucun de vous ne périra, et il n’y aura de perte que celle du navire. Un ange du Dieu à qui j’appartiens et que je sers m’est apparu cette nuit, et m’a dit : Paul, ne crains point ; il faut que tu comparaisses devant César, et voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. C’est pourquoi, ô hommes, rassurez-vous, car j’ai cette confiance en Dieu qu’il en sera comme il m’a été dit. Mais nous devons échouer sur une île. La quatorzième nuit, tandis que nous étions ballottés sur l’Adriatique, les matelots, vers le milieu de la nuit, soupçonnèrent qu’on approchait de quelque terre. Ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; un peu plus loin, ils la jetèrent de nouveau, et trouvèrent quinze brasses. Dans la crainte de heurter contre des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et attendirent le jour avec impatience. Mais, comme les matelots cherchaient à s’échapper du navire, et mettaient la chaloupe à la mer sous prétexte de jeter les ancres de la proue, Paul dit au centenier et aux soldats : Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés. Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber. Avant que le jour parût, Paul exhorta tout le monde à prendre de la nourriture, disant : C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous êtes dans l’attente et que vous persistez à vous abstenir de manger. Je vous invite donc à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut, et il ne se perdra pas un cheveux de la tête d’aucun de vous. Ayant ainsi parlé, il prit du pain, et, après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit, et se mit à manger. Et tous, reprenant courage, mangèrent aussi. Nous étions, dans le navire, deux cent soixante-seize personnes en tout. Quand ils eurent mangé suffisamment, ils allégèrent le navire en jetant le blé à la mer. Lorsque le jour fut venu, ils ne reconnurent point la terre ; mais, ayant aperçu un golfe avec une plage, ils résolurent d’y pousser le navire, s’ils le pouvaient. Ils délièrent les ancres pour les laisser aller dans la mer, et ils relâchèrent en même temps les attaches des gouvernails ; puis ils mirent au vent la voile d’artimon, et se dirigèrent vers le rivage. Mais ils rencontrèrent une langue de terre, où ils firent échouer le navire ; et la proue, s’étant engagée, resta immobile, tandis que la poupe se brisait par la violence des vagues. Les soldats furent d’avis de tuer les prisonniers, de peur que quelqu’un d’eux ne s’échappât à la nage. Mais le centenier, qui voulait sauver Paul, les empêcha d’exécuter ce dessein. Il ordonna à ceux qui savaient nager de se jeter les premiers dans l’eau pour gagner la terre, et aux autres de se mettre sur des planches ou sur des débris du navire. Et ainsi tous parvinrent à terre sains et saufs. Après nous être sauvés, nous reconnûmes que l’île s’appelait Malte.

ÉVANGILE DU JOUR

Jn. XVII, 18-26

Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, – moi en eux, et toi en moi, -afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu; mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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