Grand Carême
Liturgie des Présanctifiés
Invention des reliques des saints apôtres et martyrs au quartier d’Eugène à Constantinople (VIIème s.) ; saint martyr Maurice d’Apamée et ses 70 compagnons : Photin, Théodore, Philippe, et les autres (vers 305) ; saints Thalasse, Limnée et Baradate ermites en Syrie (Vème s.) ; saint Athanase, confesseur en Bithynie (821) ; saint Paschase, évêque de Vienne (310) ; saints Gouram, Adarnassé, Bakhar, Vatché, Bardzim, Datchi, Djvanchère, Ramaz et Pharrsam, les 9 enfants lapidés par les païens dans le village de Kola (VIème s.) ; saints néomartyrs de Russie : hiéromartyrs Joseph (Smirnov) et Vladimir (Ilinsky), prêtres, Jean (Kastorsky), diacre et Jean (Perebaskine), martyr (1918) ; hiéromartyrs Michel (Gorbounov), Jean (Orlov), Victor (Moriguerovsky), Jean (Parousnikov), Serge (Belokourov), André (Yasenev), Paul (Smirnov), prêtres, Serge (Voukachine) et Antipe (Kirillov), moines, Parascève (Makarov), moniale, Étienne (Frantov) et Nicolas (Nekrassov), Élisabeth (Timokhine), Irène (Smirnov) et Barbara (Lossev) (1938), André (Gnevychev) (1941), Philarète (Priakhine), moine (1942.
INVENTION DES RELIQUES DES SAINTS APÔTRES ET MARTYRS AU QUARTIER D’EUGÈNE À CONSTANTINOPLE

Sous le patriarcat de saint Thomas Ier (607-610), on découvrit un jour, enfouies sous la terre, dans le quartier d’Eugène à Constantinople, les reliques de saints martyrs inconnus. Dès que le patriarche Thomas les exposa à la vénération du peuple rassemblé de toutes parts, de nombreuses guérisons eurent lieu.
De longues années s’étaient écoulées, lorsqu’un clerc du nom de Nicolas, qui exerçait aussi la profession de calligraphe, découvrit, à la suite d’une révélation divine, que parmi ces reliques anonymes se trouvaient celles des saints apôtres et disciples de saint Paul, Andronique et Junia, qui sont mentionnés dans l’Épître aux Romains (16, 7). Par la suite, au xiie siècle, l’empereur Andronique Ier Comnène (1183-1185) fit construire une belle église à l’endroit où ces reliques étaient vénérées.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion des saints martyrs, ton 4
Vous étant levés de terre comme une constellation céleste, * vous avez dissipé les ténèbres de l’erreur * pour illuminer les fidèles, saints Martyrs qui avez défendu la Trinité.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion des saints martyrs, ton 4
Vous étant levés de terre comme une constellation céleste, * vous avez dissipé les ténèbres de l’erreur * pour illuminer les fidèles, saints Martyrs qui avez défendu la Trinité.
Lectures de l’Ancien Testament
Isaïe III, 1-14
Voilà que le Dominateur, Dieu des armées, va enlever de la Judée et de Jérusalem le puissant et la puissante227, la force du pain et la force de l’eau ; le grand, le fort et l’homme de guerre, le juge, le sage et l’ancien ; le chef de cinquante hommes et le conseiller vénérable, l’habile architecte et l’auditeur intelligent. Et Je ferai des jeunes gens leurs princes et des railleurs les gouverneront. Et le peuple en viendra aux mains, homme contre homme, ami contre ami; l’enfant frappera sur le vieillard, l’infâme sur l’honnête homme. L’homme prendra son frère ou son proche parent dans la famille de son père, et il lui dira : Tu as un manteau, sois notre prince, et que ma nourriture soit dans ta main. Et ce jour-là l’autre répondra : Je ne serai pas ton prince, car il n’y a en ma maison ni pain ni manteau ; je ne serai pas le prince de ce peuple. Car Jérusalem est ruinée et Juda est tombé ; et leurs langues sont avec l’iniquité, et ils n’obéissent point au Seigneur. C’est pourquoi leur gloire est maintenant abaissée, et la confusion de leur visage porte témoignage contre eux; et, comme Sodome, ils ont montré et proclamé leur péché. Malheur à leurs âmes ! Car ils ont pris une funeste résolution contre eux-mêmes, disant : enchaînons le juste, parce qu’il nous est insupportable. Aussi goûteront- ils les fruits de leurs œuvres. Malheur à l’impie ! Il lui arrivera mal à cause des œuvres de ses mains. Mon peuple, tes exacteurs rapinent et des usuriers te maîtrisent; mon peuple ceux qui te déclarent heureux t’égarent, et ils bouleversent le sentier où tu marches. Mais maintenant le Seigneur va siéger pour juger et il entrera en jugement avec son peuple. Le Seigneur en personne entrera en jugement avec les anciens et les princes du peuple. Vous donc, pourquoi avez-vous mis le feu à ma vigne? Pourquoi la dépouille du pauvre est-elle en vos maisons?
Genèse II, 20 – III, 20
Adam donna des noms à tous les bestiaux, et à tous les oiseaux du ciel, et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne se trouvait pas pour Adam d’aide semblable à lui. Alors Dieu fit tomber Adam en extase et l’endormit ; puis Il prit une de ses côtes, qu’il remplaça par de la chair. Et de cette côte qu’Il avait prise à Adam, Il forma une femme et Il la conduisit a Adam. Et Adam dit : Ceci maintenant est un os de mes os et une chair de ma chair. Celle-ci sera appelée femme, parce qu’elle a été prise de la chair même de l’homme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il restera fortement attaché à sa femme, et ils seront deux en une seule chair. Ils étaient nus tous deux : Adam et sa femme ; et ils n’en avaient point honte. Or, le serpent était le plus rusé de tous les animaux qu’avait créés sur la terre le Seigneur Dieu. Et le serpent dit à la femme : Pourquoi Dieu a-t-il dit : Ne mangez pas de tous les arbres du paradis ? La femme dit au serpent : Nous pouvons manger des fruits des arbres du paradis. Quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du paradis, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, afin que vous ne mouriez point. Le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point de mort. Car le Seigneur Dieu sait, au contraire, que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l’arbre était bon comme aliment, qu’il était plaisant à voir au regard, et magnifique à contempler. Et, ayant pris de son fruit, elle en mangea ; de plus, elle en donna à son mari, et ils mangèrent. Aussitôt leurs yeux à tous les deux s’ouvrirent ; ils reconnurent qu’ils étaient nus ; ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des ceintures. Et ils entendirent la voix du Seigneur Dieu, se promenant l’après- midi dans le paradis, et Adam et sa femme se cachèrent de la face du Seigneur Dieu, dans l’ombrage des arbres du paradis. Le Seigneur Dieu appela Adam, et il lui dit : Adam, où es-tu? Celui-ci répondit : J’ai entendu Ta voix, comme Tu te promenais dans le paradis, et j’ai eu peur parce que je suis nu, et je me suis caché. Dieu lui dit : Qui t’a fait savoir que tu es nu, si tu n’as mangé de l’arbre, de celui-là seul dont je t’avais défendu de manger ? Adam reprit : la femme que Tu m’avais donnée pour être avec moi m’a donné elle-même du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. Le Seigneur Dieu dit alors à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? Et la femme dit : Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. Le Seigneur Dieu dit au serpent : parce que tu as fait cela, maudit sois-tu parmi tous les bestiaux et les bêtes fauves de la terre ; tu marcheras sur la poitrine et le ventre, et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie. J’établirai une haine entre toi et la femme, et entre ta race et sa race. Il surveillera ta tête, et tu guetteras son talon. Puis le Seigneur dit à la femme : Je multiplierai et multiplierai tes gémissements et tes douleurs ; tu enfanteras dans les douleurs, tu attendras le commandement de ton époux, et il te maîtrisera. Quant à Adam, Dieu lui dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre, du seul dont je t’avais défendu de manger, maudite sera ta terre en tes travaux. Tu t’en nourriras dans les douleurs tous les jours de ta vie. Elle produira pour toi des épines et de l’ivraie, et tu mangeras l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre d’où tu as été tiré, parce que : Tu es terre, et tu t’en iras dans la terre. Adam donna à la femme le nom d’Ève, parce qu’elle-même est mère de tous les vivants.
Proverbes III, 19-34
Dieu a fondé la terre par la Sagesse ; Il a affermi le ciel par la Prudence. Grâce à sa prévoyance, les abîmes ont été rompus, et les nuages ont répandu la rosée. Mon fils, que ces choses ne s’éloignent pas de toi ; garde mes conseils et ma science, afin que ton âme vive, et que la grâce demeure autour de ton cou, la santé sera en ta chair, et le bien-être en tes os ; afin que tu marches, en toutes tes voies, plein d’assurance et de paix, et que ton pied ne trébuche pas. Si tu reposes, tu seras sans crainte ; si tu sommeilles, tu dormiras doucement229. Tu ne redouteras ni les alarmes soudaines, ni les attaques des impies. Car le Seigneur sera sur toutes tes voies, et Il affermira ton pied de peur que tu ne chancelles. Ne t’abstiens pas de faire du bien à l’indigent, sous prétexte que ta main ne peut le secourir. Ne dis pas, quand tu pourras bien faire : Va et reviens, demain je te donnerai; car tu ne sais ce qu’amènera le jour suivant. Ne pense pas à mal contre ton ami qui vit près de toi, et se fie à toi. Ne prends pas en haine un homme sans motif, de peur qu’il ne vienne à te nuire. Ne t’attire pas les outrages d’hommes méchants; ne porte point envie à leurs voies. Car tout pervers est impur devant le Seigneur, et il ne siégera point dans l’assemblée des justes. La malédiction de Dieu est sur la maison des impies; mais les chaumières des justes sont bénies. Le Seigneur résiste aux orgueilleux; mais Il donne Sa grâce aux humbles.