Avant-Fête de l’Annonciation. Saint Artémon, évêque de Séleucie en Pisidie (Ier-IIème s.) ; saint Artémon, évêque de Thessalonique ; saint Zacharie, moine de Scété (IVème s.) ; saint Jacques le Confesseur (VIII-IXème s.) ; saint Zacharie le jeûneur des Grottes de Kiev (XIIIème s.-XIVème s.) ; saints Étienne et Pierre, martyrs à Kazan (1552) ; saint Parthénios, patriarche de Constantinople, néo-martyr grec (1657) ; hiéromartyr Vadimir (Pankine), prêtre (1920).
SAINT ARTÉMON

Saint Artémon naquit dans une famille noble de la ville de Séleucie, en Pisidie. Lorsque, au cours de ses missions, le saint Apôtre Paul fit halte dans cette cité pour y prêcher la Bonne Nouvelle, Artémon s’attacha à lui de plein cœur et, négligeant toute attache et toute autre préoccupation, il décida de se joindre aux disciples de l’Apôtre. Comme Paul s’embarquait pour Chypre (Act 13, 4), il le suivit et endura avec lui de nombreux périls, en vue d’annoncer à tous les hommes le Salut. Quand l’Apôtre fut mis en prison, il fut enchaîné avec lui, et c’est avec joie qu’il souffrit avec lui persécutions et flagellations, complétant en son corps ce qui manquait à la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ (Col 1, 24).
Quand il eut atteint la pleine stature de la plénitude du Christ, il fut désigné par l’Apôtre comme évêque de sa patrie, Séleucie. Le bienheureux Artémon fut dès lors le protecteur des veuves, le père des orphelins, le havre de salut pour tous ceux qui étaient en péril, le médecin des âmes et des corps, le toit des sans-abri, se faisant tout pour tous, à l’exemple de son maître, saint Paul (1 Cor 9, 22). Il prenait un soin particulier pour l’éducation de son clergé, et célébrait chaque jour la Divine Liturgie devant son troupeau spirituel rassemblé. Il avait en effet convaincu ses fidèles que les fêtes elles-mêmes sont sans joie pour ceux qui ne se soucient pas de leur âme ; mais pour les amis de la vertu, il est normal que chaque jour devienne une fête et comme un dimanche ininterrompu.
Ayant ainsi orné son Église de ses vertus et de ses enseignements apostoliques, saint Artémon remit son âme au Seigneur dans un âge très avancé, recevant pour récompense de ses labeurs les biens éternels et le Royaume des cieux, préparés par Dieu pour ses saints depuis la création du monde.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de l’avant-fête de l’Annonciation, ton 8
Tu es le commencement de notre salut à nous tous les terrestres, ô Vierge Mère de Dieu, car le ministre de Dieu – le grand taxiarque Gabriel – fut envoyé du ciel afin de se présenter devant toi et il t’apporta l’annonce pleine de grâce. Aussi, tous, nous t’acclamons : réjouis-toi, épouse inépousée!
Kondakion de l’avant-fête de l’Annonciation, ton 4
Par la venue du saint Esprit, / c’est le Fils consubstantiel au Père et partageant sa royauté / qu’à la voix de l’Ange tu conçus, / pure Génitrice de Dieu, / pour qu’Adam fût rappelé au Paradis.
LECTURES DE L’ANCIEN TESTAMENT
Isaïe XIV, 24-32
Or voici ce que dit le Seigneur des armées : comme Je l’ai dit, il sera fait; ce que J’ai résolu s’accomplira. Je détruirai les Assyriens sur ma terre et sur mes montagnes; et ils seront foulés aux pieds; et mon peuple sera délivré de leur joug, et leur gloire à eux sera enlevée de leurs épaules. Voilà le dessein que le Seigneur a décrété sur toute la terre, et voilà sa main levée sur toutes les nations. Et ce que le Dieu saint a décrété, qui pourra s’y opposer? Sa main levée, qui la détournera? C’est l’année où mourut le roi Achaz387 que cette parole a été prédite: ne vous réjouissez pas, ô Philistins, de ce que le joug de celui qui vous frappait a été brisé; car d’une race de serpents sortira une famille d’aspics, et de cette famille sortiront des serpents ailés. Et les pauvres seront nourris parle Seigneur; les pauvres se reposeront en paix; tandis qu’Il fera mourir de faim ta race, et détruira tes restes. Poussez des cris de douleur, portes des cités; que vos villes, ô Philistins, jettent des cris d’épouvante; car de l’aquilon vient un tourbillon de fumée, et nul ne peut y échapper. Et que répondront les rois des nations ? Que le Seigneur a fondé Sion, et que par lui, les humbles de son peuple seront sauvés.
Genèse VIII, 21 – IX, 7
Et le Seigneur Dieu respira un parfum délicieux389. Et le Seigneur Dieu, ayant réfléchi, dit : Je ne veux plus maudire la terre à cause des œuvres des hommes, parce que l’esprit de l’homme, dès sa jeunesse, se complaît dans le mal. Je ne veux donc plus frapper toute chair vivante, comme je l’ai fait. Tous les jours de la terre, les semailles et la moisson, le froid et l’ardente chaleur, l’automne et le printemps, ne se reposeront jamais plus, ni jour ni nuit. Dieu bénit Noé et ses fils, et il leur dit: Croissez et multipliez, remplissez la terre et dominez sur elle390. Vous inspirerez crainte et terreur à toutes les bêtes fauves de la terre, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui se meut sur la terre, et à tous les poissons de la mer. Je les livre à vos mains. Tout ce qui se meut et a vie vous servira d’aliment ; je vous donne de même, dans les champs, toute plante potagère. Cependant, vous ne mangerez pas de chair ayant encore le sang et la vie. Car votre sang, le sang de votre vie, je le rechercherai jusque dans les griffes des bêtes fauves, et je rechercherai la vie de l’homme jusque dans les mains de l’homme son frère. Celui qui versera le sang de l’homme, le versera au prix de son propre sang, parce que j’ai créé l’homme à l’image de Dieu. Mais croissez et multipliez, remplissez la terre, et dominez sur elle.
Proverbes XI, 19 – XII, 6
Un fils juste est né pour la vie ; ce que poursuit l’impie mène à la mort. Les voies tortueuses sont en abomination au Seigneur ; mais Il agrée tous ceux qui sont irréprochables dans leurs voies. Celui qui, dans une pensée injuste, met sa main dans la main d’autrui ne sera point impuni ; au contraire, qui sème la justice en récoltera le digne salaire. Tel est un pendant d’oreille au museau d’une truie ; telle est la beauté chez la femme sans sagesse. Le désir du juste est bon sans réserve ; l’espérance des impies périra. Il en est qui, en distribuant leurs biens, les augmentent ; il en est qui, même en s’amusant, s’appauvrissent. Toute âme simple est bénie ; l’homme irascible n’est pas honoré. Que celui qui amasse du blé le tienne en réserve pour les peuples ; la bénédiction est sur la tête de celui qui en fait part à autrui. Celui qui médite le bien cherche une grâce salvatrice ; celui qui songe au mal le recueillera pour lui- même. Celui qui se fie en sa richesse tombera ; celui qui s’attache aux choses justes fleurira. Celui qui ne s’occupe pas de sa propre maison n’aura que le vent pour héritage ; l’insensé sera le serviteur du sage. Du fruit de la justice naît l’arbre de vie ; les âmes des pervers seront emportées avant le temps. Si le juste est difficilement sauvé, que penser de l’impie et du pécheur ? Celui qui aime la discipline aime la sagesse ; celui qui hait les réprimandes est insensé. Le meilleur est celui qui a trouvé la grâce du Seigneur ; l’homme pervers tombera dans l’oubli. L’homme ne tire aucun profit de l’injustice ; les racines des justes ne seront pas arrachées. Une femme forte est une couronne pour son mari ; comme un ver qui ronge le bois, une femme malfaisante perd son mari. Les pensées des justes sont des sentences ; les impies n’ont pour se gouverner que la ruse. Les paroles des impies sont trompeuses ; la bouche des hommes droits les sauvera.