Grand Carême – dispense d’huile et de vin
Liturgie des Présanctifiés
Les 40 saints martyrs de Sébaste : Acace, Aetius, Alexandre, Angius, Athanase, Candide, Claude, Cyrille, Dométien, Domnus, Ecdikos, Elie, Eunique, Eutychès, Flavius, Gaïus, Gorgon, Hélien, Héraclius, Hésychius, Jean, Léonce, Lésimaque, Mélèce, Méliton, Nicolas, Philoctémon, Prisque, Quirin, Sacerdos, Sévérien, Sisinius, Smaragde, Théodule, Théophile, Valens, Valère, Vivien, Xanthe et Augias (vers 320); saint Urpasien, martyr à Nicomédie (vers 295) ; saint Césaire, frère de saint Grégoire le Théologien (369) ; saint Taraise ; saints néo-martyrs de Russie : hiéromartyrs Michel (Maslov), Alexis (Smirnov), Démètre (Glivenko), Serge (Lebedev), Serge (Tsvetkov), prêtres et Nicolas (Goriounov), diacre, Joasaph (Chakhov), moine, Nathalie (Oulianov) et Alexandra (Samoïlov), moniales (1938).
SAINTS QUARANTE MARTYRS DE SÉBASTE

Lorsque le cruel Licinius (308-323), qui avait été associé au pouvoir par saint Constantin, jeta le masque de la dissimulation et rompit avec lui, il publia des édits contre les chrétiens et envoya dans toutes ses provinces des magistrats chargés d’exécuter ses ordres, en mettant à mort dans de terribles supplices ceux d’entre eux qui ne voulaient pas se soumettre. Le gouverneur désigné pour la Cappadoce et la Petite Arménie, Agricolaos , était l’un des plus zélés exécutants des édits de persécution et il avait convoqué dans la ville de Sébaste où il résidait, la douzième légion impériale, dite fulminante (Legio XII fulminata), dirigée par le duc Lysias. Quarante soldats de cette légion, hommes jeunes, braves et appréciés pour leurs services, refusèrent alors de sacrifier aux idoles de l’Empire et se déclarèrent chrétiens. Originaires de différentes contrées, mais unis comme un seul homme nouveau par la foi et la charité, ils se présentèrent un à un devant le gouverneur, comme des athlètes qui se font inscrire au jour du combat, et déclinèrent leur véritable identité, en disant : « Je suis chrétien ! » Agricolaos essaya d’abord de les gagner par la douceur, en vantant leurs actions d’éclat et en leur promettant avantages et faveurs de la part de l’empereur s’ils se soumettaient à son ordre. Les saints lui répondirent par la voix de l’un d’entre eux : « Si nous avons vaillamment combattu, comme tu le dis, pour l’empereur de la terre, avec combien plus d’ardeur nous faut-il maintenant engager le combat par amour pour le Souverain de l’univers. Car il n’y a pour nous qu’une vie : la mort pour le Christ. » Jetés en prison dans l’attente d’une nouvelle comparution, les valeureux combattants de la piété tombèrent à genoux, en priant le Seigneur de les garder dans la vraie foi et de les fortifier dans le combat. Comme ils passaient la nuit en chantant des Psaumes, le Christ leur apparut et leur dit : « Vous avez bien commencé, mais la couronne ne sera accordée qu’à celui qui persévérera jusqu’au bout ! »
Le lendemain matin, le gouverneur les fit comparaître de nouveau et recommença ses flatteries, mais l’un des saints martyrs, Candide, dénonça ouvertement sa douceur hypocrite, déclenchant ainsi la colère du tyran. Toutefois, ne pouvant rien contre eux tant que leur général, le duc Lysias, ne les avait pas jugés, Agricolaos les fit remettre en prison. Au bout de sept jours, Lysias étant arrivé à Sébaste, on les conduisit devant lui. En chemin, Quirion encourageait ses compagnons en leur disant : « Nous avons trois ennemis : le diable, Lysias et le gouverneur. Que peuvent-ils contre nous qui sommes quarante soldats de Jésus-Christ ? » Quand il les vit si fermes et si résolus, Lysias ordonna aux autres soldats de leur briser les dents à coups de pierres. Mais dès que ces derniers se précipitèrent, ils furent aveuglés par une puissance divine et, dans la confusion, ils se frappaient les uns les autres. Lysias, pris de colère, saisit alors une pierre et voulut la lancer sur les saints, mais celle-ci alla frapper le gouverneur en le blessant grièvement. On les remit en prison pour la nuit, en attendant de prendre une décision sur le genre de supplice qu’il fallait leur appliquer.
Rassemblant les ressources de son imagination perverse, le gouverneur ordonna de les dépouiller de leurs vêtements et de les laisser nus sur le lac gelé, qui se trouvait à peu de distance de la ville, afin qu’ils périssent dans d’horribles souffrances causées par le froid. Pour compléter le supplice, il imagina de présenter sous leurs yeux, comme ultime tentation, le remède à leurs peines, et fit préparer sur le bord du lac un bain d’eau chaude, afin que celui qui abandonnerait le combat, vaincu par la rigueur du froid, y trouvât de quoi se soulager.
Dès qu’ils entendirent la sentence, les saints rivalisèrent à qui se dépouillerait le premier de ses vêtements, disant : « En déposant ces vêtements, rejetons aussi le vieil homme ! Puisque par la tromperie du Serpent, nous avons revêtu jadis les tuniques de peau, dépouillons-nous aujourd’hui pour obtenir le Paradis que nous avons perdu ! Que rendre au Seigneur pour ce qu’Il a souffert pour notre salut ? Les soldats l’ont autrefois mis à nu, dépouillons-nous maintenant de nos vêtements pour que tout l’ordre militaire obtienne le pardon ! Le froid est rigoureux, mais le Paradis est doux ! Prenons donc patience pour un court instant, afin d’être réchauffés dans le sein d’Abraham. Achetons la joie éternelle au prix d’une courte nuit de tourments ! Puisque de toute manière ce corps corruptible doit mourir, acceptons maintenant de mourir volontairement afin de vivre éternellement ! Reçois, Seigneur, cet holocauste que le froid et non le feu va consumer ! » C’est en s’encourageant ainsi mutuellement que les quarante saints s’avancèrent comme un seul homme sur la glace, sans autre lien que leur propre volonté, et pendant toute la nuit ils endurèrent la morsure cruelle du vent, particulièrement glacial en cette région, en priant le Seigneur pour que, comme ils étaient entrés quarante dans le combat, ils en sortent quarante victorieux, sans qu’il en manquât un seul à ce nombre sacré, symbole de plénitude. Comme la nuit avançait et que leurs corps commençaient à se durcir et leur sang à ralentir sa circulation en leur provoquant une insupportable souffrance au cœur, l’un d’entre eux, vaincu par la douleur, quitta le lac et se précipita vers le bain surchauffé. Mais la soudaine différence de température le fit mourir presque aussitôt, privé de la couronne de la victoire. Les trente-neuf autres, navrés de la perte de leur compagnon, redoublèrent leur prière, et soudain une grande clarté vint percer le ciel et s’arrêta au-dessus du lac en réchauffant les saints martyrs, et des anges descendirent pour poser sur leurs têtes trente-neuf couronnes resplendissantes. Devant cette merveille, un des gardes, nommé Aglaïos, qui se réchauffait près du bain, eut soudain la conscience illuminée par la foi. Constatant qu’une quarantième couronne restait suspendue en l’air, semblant attendre que quelqu’un vînt compléter le nombre des élus, il réveilla ses compagnons d’armes, leur jeta ses vêtements et il s’avança avec empressement sur la glace pour rejoindre les martyrs, criant que lui aussi était chrétien.
Lorsque, le lendemain matin, Agricolaos apprit l’événement, il ordonna de tirer les saints hors du lac et de les achever en leur rompant les jambes, puis d’aller jeter leurs corps au feu afin qu’il ne restât aucune trace de leur glorieux combat. Comme on les traînait vers l’ultime supplice, les glorieux martyrs chantaient : Nous avons passé par le feu et par l’eau, mais Tu nous en as tirés, Seigneur, pour nous procurer le rafraîchissement ! (Ps 65, 12). Après avoir exécuté leur besogne, les bourreaux chargèrent les corps des saints sur un chariot pour les conduire au bûcher. Ils s’aperçurent alors que le plus jeune d’entre eux, Méliton, était encore vivant et le laissèrent, dans l’espoir de le convaincre finalement à renier sa foi. Mais sa mère, qui avait assisté au spectacle, vint prendre son enfant dans ses bras et le déposa elle-même sur le chariot avec les autres corps, en lui disant : « Ne reste pas privé de la couronne, ô mon cher fils, rejoins tes compagnons pour jouir de cette lumière éternelle qui dissipera mon affliction. » Et, sans répandre une larme, elle accompagna le chariot jusqu’au bûcher, le visage rempli de joie.
Suivant les ordres du gouverneur, les soldats dispersèrent les cendres des martyrs et jetèrent leurs ossements dans le fleuve ; mais, au bout de trois jours, les saints apparurent en vision à l’évêque de Sébaste, Pierre , et lui indiquèrent l’endroit du fleuve où ils étaient retenus pour être vénérés par les fidèles. Par la suite les reliques des Quarante Martyrs furent distribuées dans de nombreux lieux, et leur culte se répandit, principalement grâce à la famille de saint Basile, qui leur portait une grande dévotion .
La nuit qui précéda leur martyre, les saints dictèrent leur Testament, sous forme d’exhortation, à un jeune esclave, Eunoïcos, qui fut témoin de leurs combats et put échapper aux persécuteurs. Il transmit cet admirable texte à la postérité et prit soin, par la suite, du sanctuaire où étaient déposées leurs reliques. C’est dans ce Testament qu’on peut trouver les noms des Quarante martyrs : Acace, Aétios, Alexandre, Angias, Athanase, Candide (ou Claude), Cyrille, Dométien, Domnos, Ecdikios, Élie, Eunoïque, Eutychios, Flavios, Gaïos, Gorgonios et un autre du même nom, Hélien, Héraclius, Hésychios, Jean, Khoudion, (Léonce), Lysimaque, Mélèce, Méliton, Nicolas, Philoktimon, Priscos, Quirion, Sacerdon, Sévérien, Sisinios, Smaragde, Théodule, Théophile, Valens, Valère, Vivien, Xanthias. L’un d’entre eux ayant fait défaut, Aglaïos, le soldat, vint le remplacer pour compléter leur nombre sacré .
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints Quarante martyrs, ton 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi / laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; / guéris toutes nos douleurs, / Seigneur ami des hommes, nous t’en prions.
Kondakion des saints Quarante martyrs, ton 6
Ayant laissé à ce monde toute armée, / vous vous êtes attachés au Maître des cieux, / vous les Quarante Martyrs, / car étant passés par le feu et par l’eau, / vous avez reçu, Bienheureux, / la gloire céleste et les couronnes méritées.
Lectures de l’Ancien Testament
Isaïe VI, 1-12
Et l’année où mourut le roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône élevé au plus haut des cieux, et le temple était plein de sa gloire. Et des Séraphins étaient debout autour de lui, et chacun avait six ailes; de deux ailes ils se voilaient la face, et de deux autres les pieds; des deux dernières ils volaient. Et ils criaient l’un à l’autre, et ils disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur des armées; toute la terre est pleine de sa gloire. Et au retentissement de leurs voix, le portique se souleva et le temple se remplit de fumée. Et je dis : Malheur à moi, parce que je suis percé de douleur, parce que je suis homme, et que j’ai des lèvres impures; j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures; et le Roi Seigneur des armées je l’ai vu de mes yeux. Et l’un des Séraphins me fut envoyé, et dans sa main il tenait un charbon qu’avec des pinces il avait pris sur l’autel. Et il m’en toucha la bouche, et il dit : Maintenant que ceci a touché tes lèvres tes péchés te seront remis, et tu seras purifié de tes iniquités. Et j’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je? Qui donc ira trouver ce peuple? Et je dis : Me voici, envoyez-moi. Et il dit : Pars, et dis à ce peuple : Vous entendrez de vos oreilles, et ne comprendrez point ; vous regarderez de vos yeux, et ne verrez point; Car le cœur de ce peuple s’est endurci; et ils ont fait la sourde oreille, et ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent à moi, et que je ne les guérisse. Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu’à ce que leurs villes soient désertes faute d’habitants, leurs maisons désertes faute d’hommes, et que leur terre soit abandonnée comme un désert. Et après cela Dieu en bannira au loin les hommes; mais ceux qui seront restés sur cette terre se multiplieront;
Genèse V, 1-24
Voici le livre de la génération des hommes. Le jour où Dieu créa Adam, il le créa à l’image de Dieu. Il les créa mâle et femelle, il les bénit. Et il donna à l’homme le nom d’Adam, le jour où il les créa. Or, Adam vécut deux cent trente ans, il engendra, selon sa forme et à son image, et il nomma son fils Seth. Or, Adam vécut deux cent trente ans, il engendra, selon son espèce et à son image, et il nomma son fils Seth. Et tous les jours que vécut Adam formèrent neuf cent trente ans, et il mourut. Seth vécut deux cent cinq ans, et il engendra Énos. Et Seth vécut, après qu’il eut engendré Énos, sept cent sept ans, et il engendra des fils et des filles. Ainsi tous les jours de Seth formèrent neuf cent douze ans, et il mourut. Énos vécut cent quatre-vingt-dix ans, et il engendra Caïnan. Et après qu’il eut engendré Caïnan, Énos vécut cent quinze ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours d’Énos formèrent neuf cent cinq ans, et il mourut. Caïnan vécut cent soixante-dix ans, et il engendra Malalehel. Et Caïnan vécut, après qu’il eut engendré Malalehel, sept cent quarante ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Caïnan formèrent neuf cent dix ans, et il mourut. Malalehel vécut cent soixante-cinq ans, et il engendra Jared. Et Malalehel vécut, après qu’il eut engendré Jared, sept cent trente ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Malalehel formèrent huit cent quatre-vingt-quinze ans, et il mourut. Jared vécut cent soixante-deux ans, et il engendra Énoch. Et Jared vécut, après qu’il eut engendré Énoch, huit cents ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Jared formèrent neuf cent soixante-deux ans, et il mourut. Énoch vécut cent soixante-cinq ans, et il engendra Mathusalem. Or Énoch, après qu’il eut engendré Mathusalem, vécut agréable à Dieu durant deux cents ans, et il engendra des fils et des filles. Et tous les jours d’Énoch formèrent trois cent soixante-cinq ans, Énoch vécut agréable à Dieu ; ensuite personne ne le vit plus, parce que Dieu l’avait transféré.
Proverbes VI, 3-20
Fais, ô mon fils, ce que je te recommande, et veille à te sauver ; à cause de ton ami, tu t’es mis entre les mains des méchants ; hâte-toi de t’affranchir, et stimule l’ami pour qui tu as répondu. N’accorde point de sommeil à tes yeux, ni d’assoupissement à tes paupières, pour te sauver comme un daim des filets, et comme un oiseau du piège. Va voir la fourmi, ô paresseux ; regarde, et sois envieux de ses voies, et deviens plus sage qu’elle. Car elle n’a ni laboureurs, ni maîtres, ni personne qui la contraigne. Cependant elle prépare l’été sa nourriture, et en fait d’abondants magasins au temps de la moisson. Ou bien encore va voir l’abeille, et apprends comme elle est industrieuse, et comme son industrie est digne de nos respects ; car les rois et les infirmes usent, pour leur santé, des fruits de son labeur. Or elle est glorieuse et désirée de tous, et, si chétive qu’elle soit, on l’honore, parce qu’elle apprécie la sagesse. Jusques à quand, ô paresseux, resteras-tu couché ? Quand sortiras-tu de ton sommeil ? Tu dors un moment, un moment tu t’assieds, tu t’assoupis un peu, tu te tiens un moment les bras croisés, et cependant arrive sur toi la pauvreté comme un dangereux voyageur, et le besoin comme un agile courrier. Mais si tu es actif, la moisson te viendra comme une fontaine, et l’indigence s’enfuira comme un courrier hors de service. L’homme insensé et pervers chemine en une voie qui n’est point bonne. Mais il approuve de l’œil, il fait signe du pied, il enseigne par le mouvement de ses doigts. Son cœur pervers pense à mal ; en tout temps un tel homme porte le trouble dans la cité. À cause de cela, soudain arrivera sa perte ; ce sera une chute, une ruine sans remède. Il se réjouit de toutes les choses que hait le Seigneur ; aussi sera-t-il brisé à cause de l’impureté de son âme. Son œil est superbe, sa langue inique ; sa main verse le sang du juste ; et son cœur roule de mauvais desseins, et ses pieds courent vers le mal. Témoin injuste, il fomente des faussetés, et soulève des discordes entre frères. Ô mon fils, garde les lois de ton père, et ne rejette pas les préceptes de ta mère.
Lectures des Quarante Martyrs
Héb. XII, 1-10
Tous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oubliez l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
Matth. XX, 1-16
Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire? Ils lui répondirent: C’est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, et dirent : ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l’un d’eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire. Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers.