Jour de jeûne – Dispense de poisson
Troisième invention du chef du saint prophète précurseur et baptiste, Jean (vers 850) ; saints Injurieux et Scholastique, en Auvergne (388) ; saint Théraponte, évêque de Chypre, martyr (IVème s.) ; saints Mauxe et Vénérand, martyrs à Evreux (IVème s.) ; saint Léon, abbé de Mantenay (550) ; saint Bède le vénérable, moine de Jarrow (735) saint Dizan, évêque de Saintes (VIIIème s.) ; saint Innocent, archevêque de Chersonèse (1857) ; saints nouveaux martyrs de Russie ; sainte Hélène (Korobkov), moniale (1938) ; saint Taurion (Tolokontsev), moine (1939).
TROISIÈME INVENTION DU CHEF DE ST JEAN BAPTISTE
Le précieux Chef du Précurseur, ayant été de nouveau perdu après son transfert d’Émèse, fut retrouvé par un prêtre, bien des années plus tard, dans un vase d’argent enfoui en terre, en un endroit consacré, situé à Comanes en Cappadoce. De là, il fut transféré en grande pompe à Constantinople, où l’empereur et le patriarche, entourés de tout le peuple, l’accueillirent avec piété et le déposèrent en un lieu saint.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 4ème ton
Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »!
Tropaire de l’invention du Chef de St Jean Baptiste, ton 4
Tel un trésor divin caché sous terre, le Christ * nous a révélé ton chef, saint Prophète et Précurseur. * Tous ensemble au jour de son Invention, * nous louons, par des cantiques inspirés, * le Sauveur qui nous a délivrés de la tombe par ta divine intercession.
Kondakion de l’invention du Chef de St Jean Baptiste, ton 6
Celui qui dans ce monde fut la colonne lumineuse de Dieu, * le chandelier précurseur du Soleil mystique, * montrant à la terre entière sa tête porteuse de clarté * sanctifie ceux qui se prosternent devant elle avec foi * et qui élèvent la voix pour chanter: * Sauve-nous tous, saint Baptiste du Seigneur notre Dieu.
Kondakion de la Samaritaine, ton 8
Par sa foi, la Samaritaine, venue au puits vit en Toi l’eau de la Sagesse ; s’en étant abondamment abreuvée, elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, elle qui est toujours digne de louanges.
ÉPÎTRE DU JOUR
Actes XV, 5-34
Alors quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu’il fallait circoncire les païens et exiger l’observation de la loi de Moïse. Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire. Une grande discussion s’étant engagée, Pierre se leva, et leur dit : Hommes frères, vous savez que dès longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens entendissent la parole de l’Évangile et qu’ils crussent. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le Saint Esprit comme à nous; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? Mais c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux. Toute l’assemblée garda le silence, et l’on écouta Barnabas et Paul, qui racontèrent tous les miracles et les prodiges que Dieu avait faits par eux au milieu des païens. Lorsqu’ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit : Hommes frères, écoutez-moi ! Simon a raconté comment Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit : Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, J’en réparerai les ruines, et je la redresserai, Afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, Ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, Dit le Seigneur, qui fait ces choses, Et à qui elles sont connues de toute éternité. C’est pourquoi je suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang. Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues. Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l’Église, de choisir parmi eux et d’envoyer à Antioche, avec Paul et Barsabas, Jude appelé Barnabas et Silas, hommes considérés entre les frères. Ils les chargèrent d’une lettre ainsi conçue : Les apôtres, les anciens, et les frères, aux frères d’entre les païens, qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut ! Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n’avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes, nous avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, ces hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous annonceront de leur bouche les mêmes choses. Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu. Eux donc, ayant pris congé de l’Église, allèrent à Antioche, où ils remirent la lettre à la multitude assemblée. Après l’avoir lue, les frères furent réjouis de l’encouragement qu’elle leur apportait. Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, les exhortèrent et les fortifièrent par plusieurs discours. Au bout de quelque temps, les frères les laissèrent en paix retourner vers ceux qui les avaient envoyés. Toutefois Silas trouva bon de rester.
2 Cor. IV, 6-15 (S. Jean Baptiste)
Dieu, qui a dit : « La lumière brillera du sein des ténèbres ! » a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus ; portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous. Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l’Écriture : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ! nous aussi nous croyons, et c’est pour cela que nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa présence. Car tout cela arrive à cause de vous, afin que la grâce en se multipliant, fasse abonder, à la gloire de Dieu, les actions de grâces d’un plus grand nombre.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn X, 17-28
Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre: tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs. Plusieurs d’entre eux disaient: Il a un démon, il est fou; pourquoi l’écoutez-vous? D’autres disaient: Ce ne sont pas les paroles d’un démoniaque; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles? On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. Les Juifs l’entourèrent, et lui dirent: Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement. Jésus leur répondit: Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.
Matth. XI,2-15 (S. Jean Baptiste)
En ce temps-là, Jean, ayant entendu parler dans sa prison des œuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! » Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ? Mais, qu’êtes-vous allés voir ? un homme vêtu d’habits précieux ? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. Car c’est celui dont il est écrit : Voici, j’envoie mon messager devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi. Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en s’emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean ; et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »