Carême de la Nativité
Saint Jacques le Persan, mégalomartyr (421); saints dix-sept moines des Indes (IVème s.) ; Saint Maxime, évêque de Riez (Vème s.), saint Pallade (VI-VIIème s.) ; saint Romain (Vème s.) ; saint Séverin, moine à Paris (VI°) ; saint Siffrein, évêque de Carpentras (VIème s.) ; saint Eusice, moine, abbé de Selles-sur-Cher (VIème s.) ; saint Achaire, évêque de Noyon et Tournai (640) ;saint Vsevolod (Gabriel) prince et thaumaturge de Pskov (1138) ; saint Grégoire le Sinaïte, moine (1346) ; saint Jacques, évêque de Rostov (1392) ; bienheureux André de Simbirsk (1841) ; saints néo-martyrs de Russie : Nicolas, archevêque de Vladimir, Basile (Sokolov), Boris (Ivanovsky), Théodore (Dorofeev), Nicolas (Andreev), Alexis (Speransky), Jean (Glazkov), Serge (Amanov), Jean (Khroustalev), Serge (Brednikov), Nicolas (Pokrovsky), Dimitri (Beliaïev), Vladimir (Smirnov), Jean (Smirnov), prêtres, Joasaph (Boïev), Cronide (Lioubimov), Nicolas (Saltykov), Xénophonte (Bondarenko), Alexis (Gavrine), Apollos (Fedoseev), Séraphim (Krestianinov), Nicone (Beliaïev), moines et Jean (Emelianov) (1937) ; fête de l’icône miraculeuse de N.D. de Koursk, dite « de la racine » ; saints néo-martyrs de Russie :
L’ICONE DE Notre-Dame DE KOURSK, DITE « DE LA RACINE »
L’icône de la Mère de Dieu de Koursk est l’une des plus anciennes icônes de l’Eglise orthodoxe russe. Au XIIè s., au moment de l’invasion tatare, la ville de Koursk fut entièrement détruite et livrée à l’abandon. Une fois, aux environs de la ville, un chasseur remarqua, près des racines d’un arbre, une icône, face contre terre. A peine l’avait-il dégagée pour l’examiner, qu’une source d’eau pure jaillit à cet endroit. Cela se produisit le 8 septembre 1259, en la fête de la Nativité de la Mère de Dieu. Sur le lieu où il avait trouvé l’icône fut construite une chapelle en bois, dans laquelle celle-ci fut placée. A plusieurs reprises, les habitants de la ville de Rylsk, située non loin de là s’emparèrent de l’icône et l’amenèrent dans leur cité, mais à chaque fois l’icône revint à l’endroit de son apparition. A la fin, les habitants de Rylsk comprirent que la Mère de Dieu souhaitait rester sur le lieu de son apparition. Aussi une chapelle en pierre y fut érigée. En 1385, la région de Koursk fut à nouveau dévastée par les Tatares, qui fendirent l’icône en deux moitiés, qu’ils jetèrent dans des directions différentes. Après de longues recherches dans le jeûne et la prière, le prêtre local, qui rentrait de captivité, retrouva les deux moitiés de l’icône, les rassembla et elles se joignirent, tandis que de la fene s’épancha un liquide « semblable à la rosée ». En 1597, sur le lieu de la chapelle fut érigée une grande église et un monastère qui prit le nom d’ermitage « de la Racine » en souvenir de l’apparition de l’icône dans les racines d’un arbre. Après encore un certain nombre d’épreuves en Russie, la sainte icône partit en 1919 en Serbie avec les émigrés. En 1920, sur la demande du général Wrangel, l’icône revint en Russie – en Crimée – et y resta jusqu’à l’évacuation, dans les premiers jours de la même année. L’icône revint alors à Belgrade, où elle resta jusqu’en 1944. Lors du bombardement de Belgrade, le 6 avril 1941, le Primat de l’Eglise Russe à l’Etranger, le métropolite Anastase (+ 1964), pria avec le clergé devant l’icône. Celle-ci préserva de façon miraculeuse l’église et ceux qui y priaient, tandis que cinq bombes étaient tombées à proximité et que brûlait l’église de S. Marc, située tout près de là. En 1944, la sainte icône partit avec le Métropolite Anastase à Munich, puis à Genève, où le père Cyprien, iconographe, la restaura. En 1951, le métropolite Anastase partit aux Etats-Unis. La sainte icône fut placée, dans un premier temps, au « Nouvel ermitage de la Racine », à Mahopac, près de New York. Depuis 1957, la sainte icône se trouve en l’église du Synode des Evêques de l’Eglise Russe à l’Etranger, à New York. De temps à autres, l’icône visite les lieux de la diaspora russe. Comme naguère en Russie, la Très Sainte Mère de Dieu, par son icône de Koursk accomplit maintenant de nombreux miracles en tous lieux.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de l’icône de N.D. de Koursk, ton 4
C’est un rempart infrangible et une source de miracle, qu’en toi ont reçu tes serviteurs ô Très-pure Mère de Dieu, qui repousses les attaques des ennemis ; c’est pourquoi nous te prions : donne la paix à notre patrie et la grande miséricorde à nos âmes.
Tropaire du saint martyr Jacques, ton 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l’impuissance l’audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion du saint martyr Jacques, ton 2
Docile à ta bonne épouse et craignant, / saint Jacques, le redoutable jugement, / tu bannis la crainte et le souci des Perses / et devins un admirable martyr, / supportant que ton corps fût taillé comme un sarment.
Kondakion de l’icône de N.D. de Koursk, ton 4
Fidèles, venez fêter lumineusement la merveilleuse apparition de la vénérable icône de la Mère de Dieu, puisons-y la grâce et clamons à celle qui y est représentée : Réjouis-toi, Marie Mère de Dieu, Mère toute-bénie du Seigneur.
ÉPITRE DU JOUR
I Thess. 2, 1-8
Vous savez vous-mêmes que notre arrivée chez vous n’a pas été sans résultat. Après avoir souffert et reçu des outrages à Philippes, comme vous le savez, nous prîmes de l’assurance en notre Dieu, pour vous annoncer l’Évangile de Dieu, au milieu de bien des combats. Car notre prédication ne repose ni sur l’erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude ; mais, selon que Dieu nous a jugés dignes de nous confier l’Évangile, ainsi nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu, qui sonde nos cœurs. Jamais, en effet, nous n’avons usé de paroles flatteuses, comme vous le savez ; jamais nous n’avons eu la cupidité pour mobile, Dieu en est témoin. Nous n’avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres ; nous aurions pu nous produire avec autorité comme apôtres de Christ, mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants, nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l’Évangile de Dieu, mais encore nos propres vies, tant vous nous étiez devenus chers.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XI, 9-13
Et moi, je vous dis : Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson ?Ou, s’il demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent.