Jour de jeûne
Saint Zénobe, évêque d’Egée, et sa sœur sainte Zénobie, martyrs en Cilicie (285) ; saint apôtre Cléopas, des 70 ; saints Tertius, Marc, Justus et Artémas, apôtres des 70 ; saint Eutrope, martyr (250), sainte Anastasie de Thessalonique, martyre (IIIème s.) ; saint Lucain, martyr à Lagny (Vème s.) ; saint Alchas, évêque de Toul (Vème s.) ; saint Étienne Miloutine, roi de Serbie (1320), son frère Dragoutine (1316) et leur mère Hélène (1306) ; saint Iotham Zèdguinidzé le Dévoué, martyr (1465) ; saint Barnabé (Nastić), évêque de Hvosno, confesseur (1964) ;saints néo-martyrs de Russie : Matthieu (Kazarine), diacre (1942).
SAINTS ZÉNOBE ET SA SŒUR ZÉNOBIE

Saint Zénobe et sa sœur Zénobie étaient originaires d’Aigai, en Cilicie. Élevés par leurs pieux parents dans les solides principes de la foi évangélique, ils distribuèrent, à la mort de ces derniers, leurs biens aux pauvres. Zénobe, qui avait appris la médecine, l’exerça dès lors gratuitement pour tous ceux qui venaient à lui, utilisant moins des remèdes habilement préparés que l’invocation du seul Nom qui puisse sauver dans cette vie et dans l’autre, celui de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Au début de la grande persécution (303), l’empereur impie Dioclétien envoya en Cilicie Lysias, un préfet cruel et implacable, pour persécuter les chrétiens. Ayant entendu parler de la réputation de thaumaturge de Zénobe, que sa charité et sa compassion avaient élevé à la charge d’évêque d’Aigai, Lysias le fit comparaître à son tribunal et tenta de le convaincre de renier le Christ, espérant ainsi entraîner tout son diocèse. Loin de craindre la menace des tortures, Zénobe confessa le Christ et déclara que son seul désir était de mourir pour lui, afin d’acquérir la vie éternelle. Le tyran le fit étendre sur un chevalet et ordonna à ses hommes de lui déchirer tous les membres. Dès qu’elle apprit l’arrestation de son frère, Zénobie accourut vers le lieu du supplice et, à la vue de ce triste spectacle, elle ne put retenir sa colère contre le gouverneur. Celui-ci chercha d’abord à l’adoucir, puis il la menaça de la soumettre à la torture et à la honte publique. Rien ne put toutefois convaincre la jeune fille d’abandonner la foi. On les étendit donc tous les deux sur un lit de fer couvert de charbons ardents. Comme une divine rosée était venue les recouvrir et les avait rendus insensibles à la douleur, ils furent jetés dans un chaudron d’eau bouillante. Enfin, on les emmena hors de la ville, et ils remportèrent la couronne de la victoire en étant décapités.
(Tiré du Synaxaire du père Macaire de Simonos Pétra)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs Zénobe et Zénobie, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Tropaire de St Barnabé de Hvosno, ton 8
Ayant supporté de grandes souffrances par amour pour le Seigneur, saint hiéromartyr Barnabé, tu reçus de Lui la couronne du martyre et fus rendu digne du Royaume céleste. Avec tous les saints, prie pour nous le Seigneur de sauver Ses enfants.
Kondakion des saints martyrs Zénobe et Zénobie, ton 8
Honorons par des cantiques divinement inspirés * les Témoins de la vérité, les hérauts de la foi, * Zénobe et Zénobie, ce frère et cette sœur * qui ensemble ont mené leur vie et leur combat * et reçu la couronne incorruptible des Martyrs.
Kondakion de St Barnabé de Hvosno, ton 2
Tu as brillé en ces derniers temps comme un instrument de miséricorde, comme la source d’amour, comme un rempart de la foi, comme un exemple de tempérance. Resplendissant par ton exploit et ton intrépide confession, tu as obtenu la grâce du Seigneur pour prier pour nos âmes, ô saint père Barnabé !
ÉPITRE DU JOUR
I Thess. 2, 1-8
Vous savez vous-mêmes que notre arrivée chez vous n’a pas été sans résultat. Après avoir souffert et reçu des outrages à Philippes, comme vous le savez, nous prîmes de l’assurance en notre Dieu, pour vous annoncer l’Évangile de Dieu, au milieu de bien des combats. Car notre prédication ne repose ni sur l’erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude ; mais, selon que Dieu nous a jugés dignes de nous confier l’Évangile, ainsi nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu, qui sonde nos cœurs. Jamais, en effet, nous n’avons usé de paroles flatteuses, comme vous le savez ; jamais nous n’avons eu la cupidité pour mobile, Dieu en est témoin. Nous n’avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres ; nous aurions pu nous produire avec autorité comme apôtres de Christ, mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants, nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l’Évangile de Dieu, mais encore nos propres vies, tant vous nous étiez devenus chers.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XI, 42-46
Mais malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses. Malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. Malheur à vous ! Parce que vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir. Un des docteurs de la loi prit la parole, et lui dit : Maître, en parlant de la sorte, c’est aussi nous que tu outrages. Et Jésus répondit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! Parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous-mêmes de l’un de vos doigts.