4 novembre (ancien calendrier) / 17 novembre (nouveau)

21ème dimanche après la Pentecôte

Saint Joannice le Grand, ermite au Mont-Olympe (846) ; saint Nicandre, évêque de Myre, et saint Hermias, martyrs (Ier s.) ; saint Mercure des Grottes de Kiev (XIVème s.) ; saint Nicandre, higoumène de Gorodensk (XVIème s.) ; saint Procule, évêque d’Autun, martyr (vers 720) ; saint Amand, évêque de Rodez (IVème) ; bienheureux Simon de Yourevetsk, fol en Christ (1586) ; saint Paul, métropolite de Tobolsk (1770) ; saints néo-martyrs de Russie : Nicolas (Vinogradov), confesseur, prêtre (1931), moniale Eugénie (Lyssova) (1935), Alexandre (Petropavlovsky), prêtre (1937), Izmaïl (Vasilevsky), prêtre (1941).

SAINT JOANNICE LE GRAND

Saint Joannice le Grand
Saint Joannice le Grand, ermite au Mont-Olympe (846)

Notre saint Père Joannice naquit en 754 (ou 762) à Marycate, au nord du lac Apollonias, en Bithynie. Ses parents étaient paysans et ils le chargèrent, dès l’âge de sept ans, de la garde des porcs. Pieux de nature, Joannice fut néanmoins entraîné à adhérer, avec sa famille, à l’hérésie des « briseurs d’images ». À l’âge de dix-neuf ans, il fut enrôlé dans la garde impériale. De forte constitution et de caractère hardi, il s’illustra par de nombreuses actions d’éclat dans les combats. Au bout de dix-sept ans de service, au retour d’une campagne victorieuse, il passa à proximité du fameux centre monastique du Mont Olympe de Bithynie, et rencontra là un vieil ascète qui le convainquit de son erreur à propos des saintes icônes. Le jeune homme se repentit aussitôt, vénéra avec foi l’icône du Christ et décida d’embrasser une vie d’ascèse et de pénitence (788).

En 795, les Bulgares idolâtres envahirent la Thrace. L’empereur Constantin VI rassembla une forte armée pour leur résister, mais il fut lamentablement vaincu lors de la bataille de Markellai. Joannice montra alors un héroïsme exceptionnel. Il sauva la vie de l’empereur et tua en combat singulier un barbare, permettant ainsi la retraite de l’armée byzantine. L’empereur voulut lui témoigner sa reconnaissance en le faisant entrer à son service personnel ; mais le spectacle des massacres et des horreurs de la guerre avait fait comprendre à Joannice la vanité de cette vie, et il demanda pour toute faveur au souverain la permission de se retirer de l’armée, après vingt-quatre ans de loyaux services, pour mener désormais la guerre invisible dans les rangs de la milice angélique.

Il se rendit d’abord au monastère des Agaures, près de Prousse. Mais l’higoumène Grégoire, constatant son manque d’instruction, lui recommanda d’aller d’abord recevoir une formation dans les lettres ecclésiastiques et les rudiments de l’ascèse au sein d’un coenobium, avant de se joindre à des moines plus expérimentés. Après un court séjour au monastère de Télaos près d’Atroa, il fut reçu au monastère d’Antidion, situé dans un endroit plus retiré, où, pendant deux ans, il se montra un modèle pour tous les autres moines dans le renoncement à sa volonté propre, et la lutte contre l’amour des plaisirs et les tentations de toutes sortes. Étant dépourvu de toute éducation, il y fut initié aux rudiments des lettres ecclésiastiques et apprit par cœur trente psaumes. Désirant toutefois mener une vie plus solitaire, Joannice demanda à se retirer, seul avec Dieu, sur le mont Korakocéphalos (« tête de corbeau ») qui surplombait le monastère d’Antidion. Il y resta une semaine entière, sans prendre de nourriture, suppliant seulement Dieu de lui faire rencontrer un père spirituel apte à le guider sur la voie de la perfection. Le septième jour, il rencontra deux ermites doués du don de clairvoyance. Ils lui révélèrent son avenir et lui donnèrent une tunique de poils et une croix, en l’assurant qu’elles lui seraient d’un grand secours dans les combats qu’il allait mener contre les esprits des ténèbres.

Dès lors, saint Joannice commença sa vie solitaire. Il s’installa d’abord sur le mont Trichalika, situé près de Prousse et du monastère des Agaures. Mais la renommée de ses vertus n’ayant pas tardé à s’étendre dans la région, il dut s’enfuir vers une retraite plus solitaire. Il s’établit alors dans une grotte perdue au fond d’une forêt profonde, près du village d’Hellespontos, situé dans le district de Pandèmos, où il n’était connu que d’un berger qui lui apportait une fois par mois de l’eau et du pain. Trois ans plus tard, il retrouva un de ses compagnons d’armes, Antoine, qui avait lui aussi renoncé au monde. Ils se retirèrent ensemble dans les sauvages solitudes des monts Kondouria, près de Myre en Lycie. Sur le chemin, Joannice rencontra une jeune vierge qui, victime des tentations du démon, avait décidé de retourner dans le monde. Il s’approcha d’elle et lui demanda de poser sa main sur sa nuque en lui disant : « Par la puissance de Jésus-Christ, que la tentation qui t’assaille tombe sur moi ! » Alors que la jeune fille rentrait apaisée dans son monastère, le saint se retira dans une grotte en proie à d’effroyables assauts du démon de la fornication.

Trois ans plus tard, comme Antoine était retourné au monastère des Agaures, Joannice partit pour de nouvelles solitudes dans les montagnes de Cilicie, où il demeura sept ans. En 807, à la suite d’une vision, il regagna le monastère d’Éristè à Pandèmos où, après avoir informé l’higoumène Étienne de sa révélation, il reçut dès le lendemain le saint Habit angélique. Il était alors âgé de cinquante-quatre ans et avait déjà passé douze années dans la vie érémitique. Continuant ses périples, il resta un an dans une grotte de Kritama, près de la rivière Gorgytès, attaché à une lourde chaîne. Au bout de trois années de retraite, il rendit visite à un saint Ancien, Georges, qui vivait à Chélidon, dans la montagne d’Alsos en Lydie, et sur le chemin il tua par sa prière un redoutable dragon qui vivait dans la rivière, en le frappant de sa chaîne. Il passa trois années avec Georges, qui lui apprit le reste des psaumes et acheva sa formation monastique.

En 810, Dieu lui fit savoir dans une vision qu’il était désormais temps pour lui de quitter les solitudes et de travailler au salut des âmes. Après être passé au monastère d’Antidion, il regagna les Agaures et s’installa de nouveau sur le mont Trichalika, en compagnie de trois moines — dont Eustrate, auquel le saint prédit son glorieux avenir comme higoumène des Agaures — et il commença à manifester ses dons de clairvoyance et de pouvoir sur les animaux, comme jadis Adam au Paradis. Recevant de nombreux visiteurs, il guérissait les malades, consolait les âmes troublées, redressait les pécheurs et les hérétiques iconoclastes, les conduisant dans la voie de la vérité et de la vertu. Il se faisait tout pour tous, sans pourtant jamais perdre la quiétude et l’impassibilité que Dieu lui avait accordées en récompense de ses labeurs. Saint Joannice brillait particulièrement par le don de prophétie. Il prédit, entre autres, la défaite et la mort de l’empereur Nicéphore dans la guerre contre les Bulgares (811), la chute de Michel Ier Rangabé (813) et la prise de pouvoir par Léon V l’Arménien (813-820), ainsi que la terrible persécution que ce dernier allait déclencher contre les orthodoxes.

De retour au mont Alsos en Lydie, au début du règne de Léon l’Arménien, le saint fut empoisonné par un mage du nom de Gouria. Mais la nuit suivante, saint Eustathe apparut en songe à Joannice et lui donna un morceau de bois à manger, lequel le guérit aussitôt. Pour témoigner sa reconnaissance, saint Joannice fit construire en ce lieu une église et un monastère dédié au saint martyr, qui allait compter plus de soixante-dix moines, au bout de quelques années. Une autre fois, il vit apparaître en songe une source miraculeuse et entendit une voix lui ordonner de bâtir à cet endroit une chapelle en l’honneur de la Mère de Dieu ainsi qu’un monastère. Le saint se mit aussitôt à l’œuvre, aidant les ouvriers par ses miracles. Il fit aussi disparaître à plusieurs reprises des serpents qui avaient envahi l’endroit, à l’aide de la verge de métal surmontée d’une croix qu’il tenait toujours en main. Il fonda un troisième monastère, dédié aux saints Apôtres Pierre et Paul. Puis, après avoir organisé la vie monastique de ces trois établissements, il retourna dans la solitude pour converser seul à seul avec Dieu, dans un endroit connu seulement d’Eustrate.

Pendant la persécution de Léon l’Arménien, le saint recevait de nombreux visiteurs dans son ermitage. Il consolait et affermissait dans la foi orthodoxe moines et laïcs par sa parole inspirée et ses miracles. Un jour, alors qu’Eustrate était entré discrètement dans sa cellule, il découvrit le saint suspendu en l’air à deux coudées au-dessus du sol, l’âme transportée dans les délices du monde à venir. Alors que la persécution faisait rage, l’homme de Dieu regagna le mont Trichalika, et il ne sortit qu’une fois pour se rendre en Thrace et délivrer miraculeusement des prisonniers chrétiens qui étaient aux mains des Bulgares. Sa renommée était désormais répandue dans tout l’Orient et aucun pieux chrétien ne passait dans la région sans venir prendre sa bénédiction. En 824, un groupe d’une centaine de personnalités ecclésiastiques les plus illustres du temps — parmi lesquels se trouvaient les métropolites de Chalcédoine et de Nicée, saint Théodore Stoudite et Clément le Notaire — lui rendirent visite et lui demandèrent de leur révéler quelle est la plus grande des vertus. Joannice répondit : « C’est l’humilité, car c’est par humilité que le Verbe de Dieu s’est anéanti lui-même et a accepté de prendre la forme d’esclave (Phil 2, 6), pour nous délivrer de la mort dans laquelle était tombé notre premier père Adam par orgueil. » Il renvoya ensuite ses hôtes, sans manquer de prédire l’avenir de certains d’entre eux sous forme énigmatique. Une autre fois, après avoir reçu la visite de saint Pierre d’Atroa, il eut la révélation du prochain décès de ce grand confesseur de l’Orthodoxie et décrivit la scène à ses disciples (837). Il reçut également la visite de saint Euthyme le Jeune, dont il éprouva l’humilité en l’accusant faussement de meurtre. Comme Joannice s’était rendu un jour au monastère du Grand-Champ pour y vénérer la tombe de saint Théophane le Confesseur, sur le chemin du retour, il s’arrêta au monastère situé sur l’île de Thasios, au nord du lac Apollonias, où l’higoumène, saint Daniel, l’accueillit chaleureusement comme un nouveau prophète, et à la requête des moines, Joannice chassa un grand serpent qui effrayait les habitants de la contrée. Il se retira ensuite, avec Daniel, dans les grottes de Toparchée, pour y mener la vie hésychaste. Mordu par un serpent, il fut miraculeusement préservé indemne, et après quarante jours, il retourna au mont Trikalika.

Un jour, un moine, qui doutait des miracles accomplis par saint Joannice, vint le trouver. L’homme de Dieu l’accueillit avec charité et lui offrit à manger avec d’autres visiteurs. Pendant le repas, un ours surgit soudain, semant la panique parmi les convives. Le saint l’appela doucement, et la bête vint se prosterner à ses pieds. Il lui ordonna ensuite de faire de même devant chacun des invités, puis il leur dit : « Quand ils furent créés, les animaux respectaient l’homme qui est créé à l’image de Dieu, et ils ne lui inspiraient aucune crainte. C’est parce que nous avons transgressé les commandements de Dieu que maintenant nous en avons peur. Si nous aimons le Seigneur Jésus et gardons ses commandements, aucune bête ne pourra nous faire de mal. » Les convives se retirèrent édifiés, sans oser désormais mettre en doute les miracles du saint.
Pendant la guerre contre les Arabes (838), on vint rapporter au saint Vieillard l’horrible condition des prisonniers chrétiens d’Amorium en Phrygie. Joannice versa des larmes de compassion en entendant ce récit et, la nuit suivante, il apparut aux prisonniers et les délivra miraculeusement de leurs chaînes.

Harassé par sa célébrité, le saint retourna, avec Eustrate, dans la région déserte du mont Korakocéphalos, et ils s’installèrent dans des cellules séparées. Alors que l’empereur Théophile persécutait violemment l’Église et en particulier les moines défenseurs des saintes icônes, Dieu manifesta la puissance de la vraie foi en accomplissant de nouveaux miracles par l’intermédiaire du saint ermite. Comme sur les dernières années de sa vie, l’empereur commençait à douter de la justesse de ses convictions (841), il envoya deux grands dignitaires auprès de saint Joannice, afin de recevoir ses conseils. Le bienheureux Vieillard fut catégorique : « Celui qui ne rend pas l’honneur qui leur est dû aux images du Christ, de la Mère de Dieu et des saints, ne pourra pas être reçu dans le Royaume des cieux, même s’il a mené une vie sans reproche. De même que ceux qui méprisent ton image, ô empereur, sont sévèrement châtiés, de même, ceux qui se moquent de l’image du Christ, seront-ils jetés dans le feu éternel. » On raconte que, l’année suivante, Théophile, allongé sur son lit de mort, fit apporter une icône du Christ et la baisa avec larmes avant d’expirer. Son épouse Théodora fit immédiatement consacrer saint Méthode patriarche de Constantinople, conformément à la prophétie de saint Joannice, et elle rétablit définitivement le culte des saintes icônes (842).Au cours des années suivantes, le patriarche s’employa à remettre de l’ordre dans l’Église, sans toutefois user d’une sévérité excessive à l’égard des prêtres et des évêques qui étaient tombés dans l’hérésie et qui acceptaient de faire pénitence. Cette attitude déplut à certains hiérarques et moines, parmi lesquels se trouvaient les moines du Stoudion ; mais saint Joannice soutint de son autorité la position indulgente de saint Méthode.
Certains moines, envieux de la notoriété de saint Joannice, mirent un jour le feu à sa cellule. Les distinguant sans difficulté dans la foule de ceux qui assistaient impuissants à l’incendie, le saint se dirigea vers eux, leur parla avec bienveillance et leur offrit même un repas avec les quelques vivres qu’il avait pu sauver du sinistre. Certains se repentirent devant cette marque de charité, mais le moine Épiphane resta implacable. Désormais âgé de quatre-vingt-douze ans et aspirant au repos, l’homme de Dieu vit dans cet événement un signe divin et, renonçant à rebâtir son ermitage, il regagna le monastère d’Antidion, là même où il avait fait ses débuts dans la vie angélique cinquante-deux ans auparavant, en traversant de manière invisible la foule des visiteurs. Il s’y endormit dans le Seigneur le 4 novembre 846, après avoir prédit au patriarche saint Méthode, venu à son chevet, qu’il le rejoindrait huit mois plus tard. Au moment de sa mort, les moines du Mont Olympe purent voir une colonne de feu s’élever de la terre au ciel. Une grande foule de moines et de fidèles venus de toute part assista à ses funérailles et, par la suite, ses saintes reliques continuèrent d’accomplirent de nombreux miracles. Il est loué dans le Synodikon de l’Orthodoxie, parmi les grands confesseurs et qualifié de « grand prophète».

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire du dimanche, ton 4

Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »

Tropaire de saint Joannice, ton 8

Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus,  par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier:  vénérable Père Joannice, prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

Kondakion de saint Joannice, ton 8

Tu parus sur la terre comme un astre resplendissant, éclairant ceux qui gisaient dans les ténèbres des passions, en habile médecin de ceux qu’afflige la maladie; toi qui as reçu le don des guérisons,  accorde cette grâce aux fidèles t’en priant, afin que nous puissions te dire à haute voix:  Réjouis-toi, Joannice, Père saint.

Kondakion du dimanche, 4ème ton

Mon Sauveur et mon Rédempteur, au sortir du Tombeau, a libéré les humains de leurs chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est ressuscité le troisième jour.

ÉPITRE DU JOUR

Gal. II, 16-20

Sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. Mais, tandis que nous cherchons à être justifié par Christ, si nous étions aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, Christ serait-il un ministre du péché ? Loin de là ! Car, si je rebâtis les choses que j’ai détruites, je me constitue moi-même un transgresseur, car c’est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.

ÉVANGILE DU JOUR

Lc VIII, 41-56

Et voici, il vint un homme, nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds, et le supplia d’entrer dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourait. Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule. Or, il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu’aucun ait pu la guérir. Elle s’approcha par derrière, et toucha le bord du vêtement de Jésus. Au même instant la perte de sang s’arrêta. Et Jésus dit: Qui m’a touché? Comme tous s’en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui dirent: Maître, la foule t’entoure et te presse, et tu dis: Qui m’a touché? Mais Jésus répondit: Quelqu’un m’a touché, car j’ai connu qu’une force était sortie de moi. La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant. Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix. Comme il parlait encore, survint de chez le chef de la synagogue quelqu’un disant : Ta fille est morte; n’importune pas le maître. Mais Jésus, ayant entendu cela, dit au chef de la synagogue : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. Lorsqu’il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer avec lui, si ce n’est à Pierre, à Jean et à Jacques, et au père et à la mère de l’enfant. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus dit : Ne pleurez pas; elle n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui, sachant qu’elle était morte. Mais il la saisit par la main, et dit d’une voix forte : Enfant, lève-toi. Et son esprit revint en elle, et à l’instant elle se leva ; et Jésus ordonna qu’on lui donnât à manger. Les parents de la jeune fille furent dans l’étonnement, et il leur recommanda de ne dire à personne ce qui était arrivé.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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