
8 DÉCEMBRE
Carême de la Nativité – dispense de poisson
Avant-fête de la conception de la Très-Sainte Mère de Dieu par sainte Anne (usage grec). Saint Patapios de Thèbes, ascète (VIIIème s.) ; saints Sosthène, Apollos, Céphas, Tychique, Epaphrodite, César et Onésiphore, apôtres ; sainte Amphise, martyre à Rome (Vème s.) ; saint Sophrone, archevêque de Chypre (VIème s.) ; Saint Budoc, évêque de Dol en Bretagne (VIème s.) ; saint Valens évêque d’Avignon et sainte Cazarie (VIème s.) ; saint Romaric, abbé-fondateur de Remiremont (653) ; saint Cyrille de Tchelmogory (1378) ; saint hiéromartyr Serge (Orlov), prêtre (1937).
SAINT PATAPIOS
Né à Thèbes en Égypte, au sein d’une famille pieuse, saint Patapios, le cœur embrasé par le désir de la perfection, décida de quitter parents, richesses et tout lien qui le retenait à ce monde pour demeurer au désert et y converser sans cesse avec Dieu. Après de longues années de solitude, son désir d’échapper à la gloire des hommes ne put empêcher sa renommée de s’étendre comme l’éclat d’une lampe brillante. Devant l’affluence des visiteurs qui venaient le détourner de sa contemplation, il décida de partir et alla s’installer à Constantinople, près de l’église des Blachernes où, étranger et perdu dans la masse de la population bigarrée de la capitale, il put continuer et accroître ses travaux spirituels à l’abri des vaines louanges. Joignant avec science la contemplation à la pratique des vertus, il devint comme un ange revêtu d’un corps. À l’égal des puissances célestes, il ne cessait pas, de jour comme de nuit, de louer le Seigneur et, en retour, Dieu lui accorda la grâce d’accomplir des miracles. Par l’invocation du Nom du Christ, il rendit la vue à un aveugle de naissance qui s’était jeté à ses pieds avec foi. Une autre fois, il guérit un homme dont le corps était horriblement gonflé par un œdème, en le marquant du signe vivifiant de la Croix et en l’oignant avec l’huile d’une veilleuse de l’église. Il chassa aussi les démons qui s’étaient emparés d’un pauvre jeune homme, avec la même autorité que notre Seigneur. C’était, en effet, dans la mesure où il observait les commandements de notre Seigneur Jésus-Christ et croissait aussi bien en vertu que dans la contemplation, que le saint recevait de Dieu la capacité d’accomplir les mêmes miracles que nous voyons rapportés dans le saint Évangile, attirant ainsi, malgré lui, les foules.
Après avoir ainsi édifié l’Église par sa présence et affermi de nombreuses âmes dans la foi par ses miracles, ce glorieux serviteur de Dieu s’endormit en paix, entouré des moines et des ascètes des environs, qui pleuraient la perte d’un si grand trésor, mais se réjouissaient aussi de son entrée dans la gloire éternelle. Son corps fut enseveli dans l’église du Monastère des Égyptiens, situé à proximité de son ermitage.
Bien longtemps après, en 1904, la précieuse relique de saint Patapios fut découverte tout entière, à l’occasion de travaux effectués dans l’église d’un petit monastère situé sur les hauteurs de Loutraki (mont Gérania), près de Corinthe. Ce monastère a été depuis dédié au saint, et de nombreux miracles ne cessent de s’y accomplir.
(Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Patapios, ton 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s’occuper plutôt de l’âme qui vit jusqu’en la mort et par-delà; * c’est ainsi que ton esprit se réjouit, * bienheureux Père, avec les Anges dans le ciel.
Kondakion de saint Patapios, ton 3
En toi, Père saint et temple de l’Esprit, * les peuples ont trouvé la maison du médecin: * ils s’empressent d’accourir vers toi * pour te demander la guérison des maladies * et la rémission des péchés commis en cette vie, * vénérable Père, protecteur de ceux qu’afflige le malheur.
ÉPITRE DU JOUR
I Tim. V, 11-21
Mon enfant Timothée, refuse les jeunes veuves pour être inscrites sur le rôle ; car, lorsque la volupté les détache du Christ, elles veulent se marier, et se rendent coupables en ce qu’elles violent leur premier engagement. Avec cela, étant oisives, elles apprennent à aller de maison en maison ; et non seulement elles sont oisives, mais encore causeuses et intrigantes, disant ce qu’il ne faut pas dire. Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison, qu’elles ne donnent à l’adversaire aucune occasion de médire ; car déjà quelques-unes se sont détournées pour suivre Satan. Si quelque fidèle, homme ou femme, a des veuves, qu’il les assiste, et que l’Église n’en soit point chargée, afin qu’elle puisse assister celles qui sont véritablement veuves. Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. Car l’Écriture dit : Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire. Ne reçois point d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins. Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. Je te conjure devant Dieu, devant Jésus Christ, et devant les anges élus, d’observer ces choses sans prévention, et de ne rien faire par faveur.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XVII, 26-37
Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; le déluge vint, et les fit tous périr. Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra. En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera. Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée; de deux femmes qui moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée. De deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé. Les disciples lui dirent: Où sera-ce, Seigneur? Et il répondit: Où sera le corps, là s’assembleront les aigles.