Grand Carême
Saint Codrat, avec saints Denis, Cyprien, Anect, Paul, Crescent, un autre Denis, Victorin, Victor, Nicéphore, Claude, Diodore, Sérapion, Papias et Léonide, tous martyrs à Corinthe avec de nombreux compagnons (258) ; sainte Anastasie, recluse à Scété (567) ; saint Droctovée, abbé de Saint-Germain-des-Prés, disciple de saint Germain de Paris (580) ; saint Émilien, confesseur (675) ; saint Jean de Khakhouli (X-XIème s.) ; saint Michel d’Agrapha en Thessalie, néo-martyr grec (1544); saint hiéromartyr Démètre (Legeïdo), prêtre (1938).
SAINT CODRAT
Laissé orphelin alors qu’il était encore un nouveau-né, saint Codrat fut nourri par une nuée qui descendait du ciel et lui procurait tout ce qui lui était nécessaire. Il vécut ainsi dans la solitude, à l’imitation du saint Précurseur, en n’ayant d’autre souci que de plaire à Dieu, jusqu’à l’âge de vingt ans. Établi à Corinthe au temps de la persécution de Dèce (249-251) et de Valérien (253-259), pour y étudier la médecine, il se lia d’amitié spirituelle avec d’autres jeunes chrétiens qui souhaitaient se consacrer au Seigneur. Arrêtés par ordre du proconsul Tertius, ils furent soumis à la flagellation et à d’autres terribles supplices après une noble apologie de leur espérance. Puis on les attacha derrière des chevaux et on les traîna à travers les rues, jusqu’à l’extérieur de la ville où ils furent décapités. Une fontaine d’eau vive, qui avait la propriété de guérir toutes sortes d’infirmités, jaillit sur le lieu de leur martyre, où l’on construisit par la suite une église pour abriter leurs reliques.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Codrat, ton 1
Célébrons par des chants mélodieux / le chœur des six athlètes victorieux / Codrat, Paul, Anecte et Denys / avec Crescent et Cyprien, / car en présence de la sainte Trinité / sans cesse ils intercèdent pour nos âmes.
Kondakion de saint Codrat, ton 4
Martyrs de Corinthe ayant lutté vaillamment, / comme lampe à six lumière vous avez lui / pour éclairer de vos miracles l’entière Église du Christ.
Lectures de l’Ancien Testament
Isaïe IV, 2-6 ; V, 1-7
Et ce jour-là Dieu, en son conseil, brillera avec gloire sur la terre, pour relever et glorifier le reste d’Israël. Et il arrivera que le reste de Sion, le reste de Jérusalem, tous ceux qui auront été inscrits à Jérusalem dans la vie, seront appelés saints. Car le Seigneur lavera la souillure des fils et des filles de Sion; et du sang versé parmi eux il la purifiera en un esprit de justice et un esprit d’ardeur. Et voici ce qui arrivera : tout lieu de la montagne de Sion et tout ce qui l’entoure sera ombragé le jour par une nuée qui deviendra la nuit comme une fumée, comme la lumière d’un foyer ardent et le Seigneur les abritera de toute sa gloire. Ce sera comme de l’ombre contre la chaleur, comme une toiture et un abri contre le froid et la pluie. Je chanterai pour mon bien-aimé le cantique que mon bien-aimé chante à ma vigne. Mon bien-aimé avait une vigne sur une éminence, en un lieu fertile. Et Je l’ai entourée d’une haie, et Je l’ai palissadée, et Je l’ai plantée du plant de Sorec ; et au milieu j’ai bâti une tour, où J’ai creusé un cellier; et J’ai compté qu’elle me donnerait du raisin, mais elle a produit des épines. Et maintenant, vous, habitants de Jérusalem, et toi, homme de Juda, jugez entre moi et ma vigne. Que ferai-Je encore pour ma vigne que je n’aie point déjà fait? J’avais compté qu’elle me donnerait du raisin, mais elle a produit des épines. Or Je vais maintenant vous déclarer ce que Je ferai à ma vigne. Je lui arracherai sa haie, et elle sera mise au pillage; J’abattrai son mur, et elle sera foulée aux pieds. Et J’abandonnerai ma vigne, et elle ne sera plus ni taillée ni bêchée; et sur elle s’élèveront des épines comme sur une terre aride, et J’ordonnerai aux nuées de ne jamais l’arroser de pluie. Or la vigne du Seigneur Dieu des armées, c’est la maison d’Israël et l’homme de Juda est mon nouveau plant bien-aimé. J’ai attendu qu’il ferait la justice, et il a
fait l’iniquité; et ce n’est pas la voix de l’équité mais des cris que J’entends.
Genèse III, 21 – IV, 7
Le Seigneur Dieu fit ensuite à Adam et à sa femme des tuniques de peau dont Il les revêtit. Et Dieu dit : Voilà donc Adam devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; mais maintenant qu’il n’aille pas étendre la main et prendre encore de l’arbre de vie, et en manger, car il vivrait toujours. Et le Seigneur Dieu le chassa du paradis de délices, pour qu’il travaillât à la terre de laquelle il avait été tiré. Il bannit Adam ; il l’établit à l’opposé du paradis de délices, et il plaça des chérubins, armés d’épées flamboyantes qu’ils faisaient tournoyer, pour garder le chemin de l’arbre de vie. Or, Adam connut Éve sa femme, qui, ayant conçu, enfanta Caïn ; et elle dit : J’ai obtenu un homme grâce à Dieu. Ensuite elle enfanta son frère Abel, qui fut pasteur des brebis ; de son côté Caïn s’adonna au labourage de la terre. Après bien des jours, il arriva que Caïn apportât des fruits de la terre en offrande au Seigneur. Or, Abel apporta des premiers-nés de son troupeaux et de leur graisse. Et Dieu regarda Abel et ses présents. Mais il ne fit attention ni à Caïn, ni à son offrande ; Caïn en fut très affligé, et eut le visage tout abattu. Le Seigneur dit à Caïn : D’où vient que tu es si fort affligé et que ton visage est tout abattu ? Si tu as bien fait de m’apporter des offrandes, en les choisissant mal n’as-tu pas péché ? Calme-toi, le péché est sous ta puissance, et c’est à toi de le dominer.
Proverbes III, 34 – IV, 22
Le Seigneur résiste aux orgueilleux ; mais Il donne Sa grâce aux humbles. Les sages auront la gloire pour héritage; tandis que les impies exalteront leur propre ignominie. Écoutez, enfants, l’enseignement d’un père, et soyez attentifs à connaître la sagesse. Car je vous fais un cadeau précieux ; ne délaissez point ma loi. J’ai été un fils docile à mon père, et cher aux yeux de ma mère. Ils m’ont instruit, disant que nos discours soient fixés dans ton cœur ; garde nos préceptes ; ne les oublie pas. Ne méprise pas les paroles de ma bouche. Ne les abandonne point, et elles s’attacheront à toi ; aime-les, et elles te garderont. Entoure-les de palissades, et elles t’exalteront ; honore-les, afin qu’elles t’embrassent ; afin qu’elles mettent sur ta tête une couronne de grâces, et te couvrent d’une couronne de délices. Écoute, mon fils, et recueille mes paroles, et les années de ta vie se multiplieront, autant que se multiplieront les voies de ta vie. Car je t’enseignerai les voies de la sagesse, et je te ferai cheminer dans les droits sentiers. Si tu marches, rien n’entravera tes pas ; si tu cours, tu ne sentiras point la fatigue. Retiens mes instructions, ne les néglige point ; mais garde-les en toi-même toute ta vie. Ne va pas sur la voie des impies ; ne porte point envie aux voies des pervers. N’approche pas du lieu où ils dresseront leur camp ; éloigne-toi d’eux ; hâte-toi de passer outre. Car ils ne s’endormiront pas qu’ils n’aient fait quelque mal ; le sommeil leur est enlevé, et ils ne reposent pas. Car ils se nourrissent du pain de l’impiété, et s’enivrent du vin des pécheurs. Les voies des justes brillent comme la lumière; ils marchent, et ils sont illuminés jusqu’à ce que le jour se lève. Mais les voies des impies sont impures; ils ne savent pas comment ils trébuchent. Mon fils, sois attentif à ma voix, et prête l’oreille à mes paroles; Et pour que les sources de vie ne te manquent pas, garde-les en ton cœur. Car elles sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de leur chair.