Sainte Euphémie, mégalomartyre, qui a confirmé la confession de foi des 630 Pères réunis à Chalcédoine pour le IVème Concile Œcuménique (451) ; saint Marcien, martyr à Iconium (vers 250); saint Cindée de Pamphilie, prêtre, martyr (III-IVème s.) ; saint Cydroine, martyr (IIIème s.) saint Léonce le jeune, archevêque de Bordeaux (574) ; Saint Hidulphe (707) ; saint Savin et saint Cyprien, son frère, martyrs dans le Poitou (683) ; sainte Olga, princesse de Russie, baptisée Hélène, égale aux apôtres (969) ; saint néomartyr Nectaire de Sainte-Anne (1820) ; saint néomartyr Nicodème d’Albanie (1722) ; saints Placide et Sigisbert, martyrs en Suisse (VIIème s.)
MIRACLE DE SAINT EUPHÉMIE À CHALCÉDOINE
Lors du IVe saint Concile Œcuménique, réuni par les pieux empereurs Marcien et Pulchérie à Chalcédoine, dans la vaste basilique de sainte Euphémie les six cent trente Pères entreprirent de réfuter les opinions hérétiques de l’archimandrite Eutychès, soutenu par l’archevêque d’Alexandrie Dioscore. Afin de trancher leur différent par une décision venant de Dieu, le patriarche saint Anatole suggéra que les deux partis rédigeassent un tome contenant leur profession de foi respective, et que les deux documents fussent déposés dans la châsse de sainte Euphémie. Les deux parchemins, sur lesquels étaient écrites les définitions de la foi concernant la Personne du Christ, furent donc placés sur la poitrine de la sainte et, après avoir scellé la châsse, les Pères se mirent en prière. Au bout de huit jours, tous se rendirent au martyrium et, ouvrant la châsse, ils découvrirent avec émerveillement que la sainte étreignait dans ses bras le tome orthodoxe, comme si elle voulait le faire entrer dans son cœur, tandis que le tome des hérétiques gisait à ses pieds. Devant cette démonstration éclatante de la vérité, les orthodoxes rendirent grâces à Dieu et les hérétiques, hués par la foule des fidèles, furent couverts de honte. On rapporte par ailleurs bien d’autres miracles accomplis par les reliques de sainte Euphémie. Lors d’une invasion perse, les barbares, ayant envahi Chalcédoine, essayèrent de détruire par le feu les précieuses reliques. Mais elles restèrent intactes et du sang frais coula par un des trous qu’ils avaient faits dans la châsse. Par la suite, ce miracle se renouvelait de temps en temps, procurant de nombreuses guérisons aux fidèles qui venaient recueillir le sang de sainte Euphémie. Mais, plus fréquemment, son tombeau exhalait un suave parfum, en témoignage de la faveur acquise par la sainte auprès de Dieu. Pour protéger ces précieuses reliques de toute nouvelle profanation, on les transféra à Constantinople, où elles furent déposées dans l’église Sainte-Euphémie, près de l’Hippodrome. Jetées à la mer au temps de la persécution de Constantin Copronyme, tandis que l’église était transformée en magasin d’armement, elles échouèrent sur le littoral de Lemnos et furent recueillies par deux pêcheurs. Retrouvées sous le règne de l’impératrice Irène, on les transféra solennellement dans la capitale (796), où elles continuèrent d’accomplir des miracles. Après avoir subi bien d’autres vicissitudes, elles sont aujourd’hui vénérées dans l’église du Patriarcat Œcuménique, au Phanar.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix: * C’est toi que j’aime, divin Époux, * c’est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * je suis ensevelie en ton baptême; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
TropaIre de sainte Olga, t. 1
Sur les ailes de la connaissance de Dieu ayant élevé ton esprit, tu volas plus haut que la visible création à la recherche du Dieu et Créateur universel; l’ayant trouvé, bienheureuse Olga, tu as reçu la nouvelle naissance par le baptême; puis en goûtant à l’arbre de vie, tu as acquis pour les siècles l’immortelle condition.
Kondakion de sainte Euphémie, ton 2
Dans le domaine du martyre et dans celui de la foi * tu as mené combat sur combat * avec ardeur, vénérable Euphémie, * pour le Christ ton époux; * à présent, pour que triomphe encore la vraie foi * sur les hérésies et l’orgueil des ennemis * intercède auprès de lui avec l’aide de la Mère de Dieu, * toi qui des six cent trente Pères théophores réunis en concile * as reçu la définition de la foi pour la sauver.
Kondakion de sainte Olga, ton 4
En ce jour chantons le bienfaiteur de tous, notre Dieu qui en Russie a glorifié sainte Olga afin d’accorder à nos âmes, par ses prières, la rémission des péchés.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. VII, 24-35
Que chacun demeure devant Dieu dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé. Pour ce qui est des vierges, je n’ai point d’ordre du Seigneur ; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle. Voici donc ce que j’estime bon, à cause des temps difficiles qui s’approchent : il est bon à un homme d’être ainsi. Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien ; n’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas une femme. Si tu t’es marié, tu n’as point péché ; et si la vierge s’est mariée, elle n’a point péché ; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les épargner. Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée s’inquiète des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; et celle qui est mariée s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n’est pas pour vous prendre au piège, c’est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XV, 12-21 Alors ses disciples s’approchèrent, et lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés des paroles qu’ils ont entendues ? Il répondit : Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. Pierre, prenant la parole, lui dit : Explique-nous cette parabole. Et Jésus dit : Vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets ? Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l’homme ; mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne souille point l’homme. Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.