Jour de jeûne
Saint Philippe, apôtre, l’un des 7 premiers diacres, saintes Zénaïde et Philonille, martyres en Cilicie (I), saint Théophane « le marqué », évêque de Nicée, confesseur, hymnographe (vers 850), saints Nicaise, évêque de Rouen, Cerin, prêtre, Scubicule, diacre et sainte Pience, martyrs en Gaule (III), saint Germain, évêque de Besançon, martyr (372), saint Firmin, évêque d’Uzès (VI), saint Grat, évêque d’Oloron (VI), saint Ansilion, moine (VII), saint Agilbert, évêque de Paris (VII), sainte Julienne, abbesse de Pavilly en Normandie (vers 750), saint Théophane le jeûneur de la Laure des Grottes de Kiev (XII), saint Philothée Kokkinos, patriarche de Constantinople (1379), saint Léon d’Optino (1841), Synaxe des Pères d’Optino, saints hiéromartyrs de Russie Philarète (Velikanov) et Alexandre (Grivsky), prêtres (1918).
SAINT APÔTRE PHILIPPE
Saint Philippe naquit à Césarée de Palestine. Il eut de son mariage quatre filles, qui se consacrèrent à Dieu en préservant leur virginité et qui furent gratifiées du don de prophétie (Act 21, 8). II fut ordonné diacre par les Apôtres en même temps qu’Étienne (Act 6), afin d’aider au service des tables et aux œuvres de miséricorde. Lorsque la communauté apostolique se dispersa pour proclamer l’Évangile, Philippe répandit dans toute la Samarie la Bonne Nouvelle du salut. C’est lui qui baptisa Simon le mage, lequel avait feint hypocritement la conversion, en espérant tirer de l’argent des dons du Saint-Esprit (Act 8). C’est lui encore que le Seigneur envoya sur le chemin, allant de Jérusalem à Gaza, pour donner à l’eunuque ministre de Candace, la reine d’Éthiopie, la clé des mystères contenus dans la prophétie d’Isaïe, à propos du sacrifice du serviteur de Dieu (Is 53, 7). Après l’avoir baptisé, Philippe fut enlevé par l’Esprit du Seigneur, pour continuer sa prédication. D’Azot, il évangélisa toutes les villes par lesquelles il passa, jusqu’à Césarée ; puis il se rendit en Asie Mineure, dans la région de Tralles en Lydie. C’est là qu’il s’endormit en paix, après avoir amené un grand nombre de païens à la connaissance de Dieu et y avoir fait construire une église.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint apôtre Philippe, ton 3
Saint apôtre Philippe, * intercède auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu’à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Tropaire de saint Théophane le marqué, ton 8
Guide de l’orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l’univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, * Théophane, pour les saintes images tu as combattu; * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l’Esprit, * intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes.
Kondakion du saint apôtre Philippe, ton 4
Devenu, Philippe, l’imitateur du Maître, pour lui * tu servis comme diacre ses Apôtres sacrés; * c’est pourquoi nous tous, les fidèles, nous te disons bienheureux.
Kondakion de saint Théophane le marqué, ton 4
Pour l’Église tu t’es montré * comme un autre soleil, * car tu l’as illuminée * de tes clairs enseignements, * vénérable Théophane, pontife du Christ notre Dieu.
ÉPITRE DU JOUR
Phil. III, 8-19
Je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas. Soyez tous mes imitateurs, Frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre.
Ac VIII,26-39 (St apôtre Philippe)
Un ange du Seigneur, s’adressant à Philippe, lui dit : Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. Il se leva, et partit. Et voici, un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d’Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer, s’en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Ésaïe. L’Esprit dit à Philippe : Avance, et approche-toi de ce char. Philippe accourut, et entendit l’Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit : Comprends-tu ce que tu lis ? Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? Et il invita Philippe à monter et à s’asseoir avec lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; Et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, Il n’a point ouvert la bouche. Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la dépeindra ? Car sa vie a été retranchée de la terre. L’eunuque dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi ? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre ? Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc IX, 12-18
Comme le jour commençait à baisser, les douze s’approchèrent, et lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger et pour trouver des vivres ; car nous sommes ici dans un lieu désert. Jésus leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils répondirent : Nous n’avons que cinq pains et deux poissons, à moins que nous n’allions nous-mêmes acheter des vivres pour tout ce peuple. Or, il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangées de cinquante. Ils firent ainsi, ils les firent tous asseoir. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis, il les rompit, et les donna aux disciples, afin qu’ils les distribuassent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.
Lc X, 1-15 (St apôtre Philippe)
Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. Il leur dit: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. Partez; voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers, et ne saluez personne en chemin. Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord: Que la paix soit sur cette maison! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous. Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison. Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté, guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur: Le royaume de Dieu s’est approché de vous. Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra pas, allez dans ses rues, et dites: Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s’est attachée à nos pieds; sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché. Je vous dis qu’en ce jour Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là. Malheur à toi, Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C’est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts.