Saint Proclos et saint Hilarion, martyrs près d’Ancyre (115) ; saint Viventiole, évêque de Lyon (523); saint Balay (VIème s.) ; sainte Golindouch, martyre de Perse (591) ; saint Juventiole (VIème s.) ; saint Menou, évêque de Quimper (VIIème s.) ; saint Michel du Mont Malée (961) ; saint Théodore et son fils, saint Jean, martyrs à Kiev (983) ; saint Jean (1005) et saint Gabriel (Xème s.) d’Iviron ; saint Arsène de Novogorod (1570) ; saint Simon de Voloma (1641).
SAINTS PROCLOS ET HILAIRE
L’empereur Trajan ayant décrété que tous ceux qui refuseraient de sacrifier aux idoles et se déclareraient chrétiens seraient condamnés à périr par le feu (vers 112), des espions furent envoyés un peu partout pour dénoncer qui, leurs amis, qui, leurs frères ou leurs enfants, dans l’espoir de quelque vile récompense. D’autres livraient les chrétiens par peur de l’empereur ou par zèle pour la religion païenne. Certains d’entre eux décidèrent de se rendre dans la région d’Ancyre, en Galatie, pour y débusquer les chrétiens et les livrer au gouverneur Maxime. Ils arrêtèrent un certain Proclos, qui habitait le village de Kallipos, près d’Ancyre, et le conduisirent dans la ville où l’empereur se trouvait. En se rendant au tribunal, chargé d’entraves, Proclos chantait : « Dirige mes pas, Seigneur, dans la voie de la paix, et ouvre ma bouche pour dire ta louange ». Sommé par l’empereur de sacrifier, sous peine d’être livré aux bêtes, il répondit : « Le Seigneur est mon secours, je ne craindrai pas ce que peut me faire un homme » (Ps 117, 6). Grinçant des dents de rage, Trajan le fit ramener en prison. Trois jours après, le gouverneur le convoqua pour un interrogatoire ; mais comme le saint martyr lui répondait avec audace, Maxime obtint de l’empereur tout pouvoir pour le soumettre aux pires supplices. Il le fit de nouveau comparaître et lui rappela que les sacrifices étaient ordonnés par les lois des souverains. Proclos rétorqua : « Ce sont de mauvaises lois, rédigées d’après leurs mauvaises actions ». — « Tu insultes les empereurs, en osant parler contre les lois qu’ils ont promulguées pour notre salut », reprit Maxime. Comme il le menaçait, le saint répondit : « Je n’ai pas peur de tes supplices. Il est écrit, en effet : Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme (Mt 10, 28). Mieux vaut craindre Dieu que les hommes. » Le gouverneur lui offrit de choisir lui-même les supplices auxquels il allait être soumis. Comme le martyr répondait en invectivant les faux dieux, il le fit étendre sur le chevalet et fustiger avec force, jusqu’à ce que tout l’endroit soit imprégné de son sang. Saint Proclos ne proférait ni paroles ni gémissements ; mais comme Maxime déclarait qu’il faiblissait et était près de mourir, il dit : « À Dieu ne plaise que mon cœur défaille et que je m’écarte de mon Dieu ! » Forcé de suivre le gouverneur qui partait pour Kallipos, le saint demanda à Dieu que Maxime soit immobilisé jusqu’à ce qu’il confesse le seul vrai Dieu. Et soudain le gouverneur s’arrêta net, incapable d’avancer. Ayant appris du saint à quelle condition il pourrait continuer son chemin, il écrivit sur un papier : « Je confesse que c’est le Dieu de Proclos et qu’il n’y en a point d’autre. » Il put aussitôt reprendre la route, mais, parvenu à Kallipos, il convoqua Proclos, l’accusant d’avoir usé d’artifice magique pour l’immobiliser, et il lui fit appliquer des torches enflammées sur le ventre et les flancs. Le saint restait imperturbable et silencieux. On le suspendit alors au gibet, avec une grosse pierre attachée aux pieds, puis il fut emmené pour être exécuté. Sur le chemin, Proclos rencontra son neveu, Hilaire, qui le salua et l’embrassa. Interpellé par les soldats, celui-ci déclara à haute voix qu’il était lui aussi chrétien, et il fut aussitôt conduit en prison. Proclos, parvenu au lieu de l’exécution, obtint un délai pour prier, et, fléchissant les genoux, il demanda au Seigneur que sa faveur repose sur tous ceux qui auront recours à son intercession. Un ange lui apparut pour l’inviter à recevoir la couronne des vainqueurs dans le ciel, et il consomma son martyre en étant percé de flèches, le 12 avril. Hilaire fut ensuite présenté au gouverneur. Il confirma ses déclarations, en méprisant les menaces de tortures. Après avoir été fustigé, il fut traîné à terre sur trois milles. Tandis que son sang se déversait sur le sol, il chantait le Psaume : « Ses fondations reposent sur les saintes montagnes ; le Seigneur aime les portes de Sion plus que toutes les tentes de Jacob » (Ps 86, 1). Il fut finalement décapité, le 7 juillet, et son corps fut enseveli avec celui de saint Proclos.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs Proclos et Hilaire, ton 1
Hilaire et Proclos, ayant revêtu saintement la complète armure de la Croix, vous avez pu mener vos combats surhumains et recevoir, en cohéritiers du Christ, la gloire du ciel; c’est pourquoi par les grâces de vos charismes divins vous illuminez ceux qui vous chantent: Gloire à celui qui vous a donné ce pouvoir, gloire à celui qui vous a couronnés, gloire à celui qui opère en tous, par vos prières, le salut.
Kondakion des saints martyrs Proclos et Hilaire, ton 2
Étant de même famille et de mêmes sentiments, en toute chose vous avez concordé, Proclus, admirable martyr, et Hilaire aux divines pensées; en vous-mêmes ayant reproduit les souffrances du Christ, vous avez reçu de lui la gloire méritée et vos prières procurent à tous la divine rémission.
ÉPITRE DU JOUR
Rom. XV, 17-29
J’ai donc sujet de me glorifier en Jésus Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu. Car je n’oserais mentionner aucune chose que Christ n’ait pas faite par moi pour amener les païens à l’obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu’en Illyrie, j’ai abondamment répandu l’Évangile de Christ. Et je me suis fait honneur d’annoncer l’Évangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui, selon qu’il est écrit : Ceux à qui il n’avait point été annoncé verront, Et ceux qui n’en avaient point entendu parler comprendront. C’est ce qui m’a souvent empêché d’aller vers vous. Mais maintenant, n’ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d’aller vers vous, j’espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être accompagné par vous, après que j’aurai satisfait en partie mon désir de me trouver chez vous. Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints. Car la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu s’imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l’ont bien voulu, et elles le leur devaient ; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles. Dès que j’aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l’Espagne et passerai chez vous. Je sais qu’en allant vers vous, c’est avec une pleine bénédiction de Christ que j’irai.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XII, 46 –XIII, 3
Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. Quelqu’un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. Ce même jour, Jésus sortit de la maison, et s’assit au bord de la mer. Une grande foule s’étant assemblée auprès de lui, il monta dans une barque, et il s’assit. Toute la foule se tenait sur le rivage.