Saints martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse (54-68) ; saint Sylvain, prêtre à Gaza, (IVème s.) ; saint Céleste, évêque de Metz (vers 300) ; sainte Menehould, vierge en Lorraine (Vème s.) ; sainte Angadrème, abbesse, patronne de Beauvais (vers 695) ; sainte Parascève de Serbie (XIème s.) ; Saint Nicolas Sviatocha, prince de Tchernigov, thaumaturge de la Laure des Grottes de Kiev (1143) ; saints néo-martyrs de Russie : Michel (Lektorsky), prêtre (1921) ; Ambroise, évêque de Kamenets-Podolsky, confesseur (1932), Pierre (Lebedev), prêtre (1937) ; Maximilien (Martchenko), moine (1938).
SAINTS MARTYRS NAZAIRE, GERVAIS, PROTAIS ET CELSE
Issu d’une riche et noble famille, saint Nazaire vivait à Rome, sous le règne de l’empereur Néron (entre 54 et 68). Son père, Africanus, et sa mère, Perpétue, avaient été conduits à la foi par le saint Apôtre Pierre, et Nazaire fut baptisé par le premier évêque de Rome, saint Lin. Lorsqu’il eut atteint l’âge de vingt ans, il quitta Rome pour parcourir les villes d’Italie, afin d’y répandre la Bonne Nouvelle. Il amena ainsi de nombreux païens à la connaissance de la Vérité et les baptisa. Dix ans plus tard, comme il passait dans la ville de Plaisance, il fit la connaissance de saint Gervais et de saint Protais, qui étaient en prison sur l’ordre du gouverneur Anulinus et dont la réputation de thaumaturges et d’audacieux apôtres du Christ s’était répandue dans toute l’Italie. Ils s’embrassèrent d’un saint baiser et s’exhortèrent mutuellement au martyre. Mais le gouverneur, ayant appris la présence de Nazaire, le fit interpeller, puis flageller, et ensuite il le chassa de la ville. Le saint se dirigea alors vers la Gaule. Lorsqu’il arriva dans la ville de Cimiez, près de Nice, sa parole de feu attira une grande partie de la population à la foi. C’est alors que la femme d’un notable de la cité s’approcha de lui avec son enfant âgé de trois ans. Elle le déposa aux pieds du saint en disant : « Prends avec toi cet enfant. Qu’il te suive où que tu ailles, afin qu’il soit jugé digne de paraître auprès du trône du Christ. » Nazaire reçut le bambin avec action de grâces, le baptisa sous le nom de Celse, et partit avec lui pour répandre le saint Évangile dans d’autres régions de la Gaule. Saisis par le gouverneur Deinobaus, qui l’interrogea sur son identité et celle de l’enfant, Nazaire lui répondit : « Je suis Romain de naissance, mais je suis chrétien et adore le Crucifié. » Le cruel magistrat s’empara alors de Celse et le frappa sans pitié, mais le jeune enfant balbutia avec la sagesse d’un vieillard : « Le Dieu que j’adore te jugera pour cela, ô injuste juge. » Nazaire et Celse purent toutefois s’échapper grâce à l’appui de la femme du gouverneur, qui avait eu à leur sujet une vision redoutable. Ils se dirigèrent vers Trèves, en proclamant partout le Christ et en se moquant des idoles, ce qui leur valut d’être à nouveau arrêtés. Conduits à Rome, sur l’ordre de l’empereur Néron, ils furent jetés dans un lac après avoir été interrogés. Mais ils réchappèrent à la noyade, et purent continuer leur mission de ville en ville jusqu’à Milan, où ils y retrouvèrent saint Gervais et saint Protais, qui se préparaient à affronter l’épreuve finale du martyre. Tous étaient remplis de joie à la perspective de rejoindre le Seigneur en communiant à sa Passion, et le jeune Celse n’était pas moins que les autres prêt à endurer toutes sortes de supplices pour l’amour du Christ. Ils marchèrent donc tous les quatre vers le lieu de l’exécution, le visage aussi rayonnant que s’ils se rendaient à un banquet, et moururent décapités en rendant grâce à Dieu. Celse avait alors neuf ans et sept mois. Les reliques des saints Gervais et Protais furent miraculeusement retrouvées par saint Ambroise, et lors de leur transfert solennel dans la basilique principale de Milan, le 19 juin 386, un aveugle recouvra la vue et les démons qui habitaient deux possédés se mirent à crier que les saints leur infligeaient des peines intolérables. Quelques années après (395), saint Ambroise procéda à la translation des corps des saints Nazaire et Celse, qui étaient ensevelis dans un jardin hors de la ville.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion des saints martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse, ton 1
Célébrons la quadruple gloire des Témoins du Christ, * fidèles, chantons Nazaire et Protais, * acclamons par des hymnes Celse et Gervais, * car ils ont combattu jusqu’à mourir décapités; * ayant reçu la couronne d’immortalité, * ils intercèdent pour notre salut.
ÉPITRE DU JOUR
Éph. I, 22 – II, 3
Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres…
ÉVANGILE DU JOUR
Mc X, 46-52
Ils arrivèrent à Jéricho. Et, lorsque Jésus en sortit, avec ses disciples et une assez grande foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. Il entendit que c’était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier ; Fils de David, Jésus aie pitié de moi! Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait beaucoup plus fort ; Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus s’arrêta, et dit: Appelez-le. Ils appelèrent l’aveugle, en lui disant: Prends courage, lève-toi, il t’appelle. L’aveugle jeta son manteau, et, se levant d’un bond, vint vers Jésus. Jésus, prenant la parole, lui dit: Que veux-tu que je te fasse? Rabbouni, lui répondit l’aveugle, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit: Va, ta foi t’a sauvé.