15 juin (ancien calendrier) / 28 juin (nouveau)

Début du carême des saints Apôtres

Saint Amos, prophète (VIIIème s. av. J.-C.) ; saints Guy et Modeste et sainte Crescence, nourrice, martyrs en Italie (vers 303) ; saint Doulas, martyr en Cilicie (305-313) ; saint Jérôme (419) ; saint Doulas, moine en Égypte (Vème s.) ; saint Agrice, évêque de Sens (Vème s.) ; saint Landelin, abbé dans le nord de la France (686) ; saint Abraham, abbé de Saint-Cyrgues en Auvergne (472) ; saints Domitien et Adelin, moines dans le nord de la France (VIIème s.) ; saint Constantin, évêque de Beauvais (vers 706) ; saint Michel, premier métropolite de Kiev (Xème s.) ; saint Lazare, prince de Serbie (1389) ; saints Grégoire et Cassien d’Avnège (1392) ; saint Éphrem II, patriarche de Serbie (1395) ; saint Jonas, métropolite de Moscou, thaumaturge (1461). Synaxe des saints néomartyrs de Serbie.

SAINT PROPHÈTE AMOS

15 juin (ancien calendrier) / 28 juin (nouveau)

Le saint prophète Amos était simple bouvier et cultivateur de sycomores au village de Téqoa, situé à quelques kilomètres de Bethléem, dans le royaume de Juda. Il vécut sous les règnes d’Osias (781-740), roi de Juda, et de Jéroboam II (784-744), roi d’Israël. Alors qu’il menait son troupeau, le Seigneur l’appela et lui dit : « Va, prophétise à mon peuple Israël ». Il se rendit donc dans le royaume du Nord, qui se trouvait alors à son apogée, mais où les riches opprimaient honteusement les humbles, se comportaient de manière dissolue et avaient abandonné le culte du vrai Dieu pour adorer le veau d’or. C’est pourquoi Dieu ordonna à son prophète de leur annoncer que leur châtiment était imminent. Amos prédit d’abord la ruine des nations païennes voisines : Damas, la Philistie, la Phénicie, Édom, Ammon et Moab ; et il ajouta que la colère du Seigneur allait aussi s’abattre sur le royaume de Juda et, avant lui, sur le royaume de Samarie qui avait profané son saint Nom par le culte idolâtre. Le prophète eut d’abord la vision de multitudes de sauterelles qui dévoraient toutes les cultures d’Israël, mais il intercéda pour le peuple et le fléau fut écarté. Ensuite, Dieu lui fit voir qu’Il se préparait à châtier par le feu, et une fois de plus la prière du prophète réussit à apaiser la colère divine. Les habitants du royaume du Nord ne se repentaient pas pour autant et persistaient dans leurs péchés, aussi le Seigneur manifesta à son prophète, en trois visions, qu’Il ne pardonnerait plus, et qu’Il allait frapper les rebelles et abattre leurs cités orgueilleuses. Contre ceux qui, se vantant d’être le peuple élu, se fiaient en la faveur de Dieu, il dit que le « Jour du Seigneur », qu’ils attendaient, serait ténèbres et non lumière. Leur culte hypocrite, mêlé à l’iniquité, a attiré l’irritation du Seigneur, qui les repousse en disant : « Je hais, je méprise vos fêtes et je ne puis supporter vos solennités. Écartez de moi le bruit des cantiques, que je n’entende pas la musique de tes harpes » (5, 21, 23). Le châtiment de leur orgueil sera terrible, les cadavres seront jetés pêle-mêle en tous lieux, et tous ceux qui ne périront pas se lamenteront et seront dans le deuil. Ces catastrophes marqueront la fin définitive du royaume schismatique d’Israël : Elle est tombée, elle ne se relèvera plus la vierge d’Israël  (5, 2), et annonceront aussi de loin les bouleversements cosmiques de la fin des temps. Malgré ces prédictions de malheurs, tout espoir de salut ne sera pas perdu pour ceux qui se convertiront : Cherchez le Seigneur et vous vivre… Haïssez le mal, aimez le bien, et faites régner le droit, peut-être le Seigneur prendra-t-Il en pitié le reste de Joseph (5, 14, 15). Car alors, dit le Seigneur : J’enverrai la faim dans le pays, non pas une faim de pain, non pas une soif d’eau, mais d’entendre la parole du Seigneur (8, 11). Comme le prophète prononçait ces oracles à Béthel, le prêtre Amasias l’accusa auprès du roi de fomenter une conspiration, en annonçant que le souverain allait périr par l’épée et que le peuple serait déporté loin de sa terre. Et il dit à Amos : 3Voyant, va-t-en ; fuis au pays de Juda, mange ton pain là-bas et là-bas prophétise. Mais à Béthel cesse de prophétiser, car c’est un sanctuaire royal, un temple du royaume3 (7, 12-13). Amos persista cependant dans sa mission, et prédit au prêtre qu’il périrait en exil. Il continua de glorifier Dieu qui allait révéler Sa gloire par le jugement et l’extermination des pécheurs ; mais précisa, en terminant sa prophétie, que ces désastres verraient cependant le relèvement de la lignée de David et l’établissement du royaume messianique, vers lequel toutes les nations païennes accourront : « Après cela je reviendrai et je relèverai la tente de David qui était tombée ; je relèverai ses ruines et je la redresserai, afin que le reste des hommes cherchent le Seigneur, ainsi que toutes les nations qui ont été consacrées à mon Nom, dit le Seigneur qui fait connaître ces choses depuis les siècles » . En ces jours-là, ajoute le prophète, les montagnes suinteront la suavité et toute la terre sera transformée en un jardin aux fruits éternels. Une tradition postérieure rapporte que le fils d’Amasias, Ozias, aurait frappé Amos d’un coup de massue, le laissant à demi mort. Le prophète aurait alors été transporté dans sa patrie, Téqoa, où il aurait expiré quelques jours plus tard.

Mémoire des saints NÉOMARTYRS qui ont souffert en SERBIE pour la foi du Christ, depuis le temps du saint grand-martyr Lazare jusqu’à nos jours ; notamment les métropolites DOSITHÉE de Zagreb, PIERRE de Sarajevo et JOANNICE du Monténégro, les évêques SAVA de Gornji Karlovac et PLATON de Banja Luka, le hiéromoine RAPHAËL de Sisatovac, les prêtres BRANKO Dobrosavljevic et GEORGES BOGIC, et le laïc VUKACHINE.

À l’occasion de la célébration du Second millénaire du christianisme, en 2000, l’Assemblée de l’Église Orthodoxe Serbe a décidé de commémorer, en ce jour, tous les martyrs de Serbie, depuis l’époque de la Turcocratie jusqu’au XXe siècle, et notamment les victimes du régime des oustachis croates soutenus par l’Allemagne nazie. Durant cette période (1941-1945), environ 700 000 hommes, femmes et enfants périrent dans d’atroces souffrances, « telles que le monde n’en avait pas vues depuis le temps de Néron », pour avoir refusé de renier la foi de leurs pères en adhérant au catholicisme confessé par les oustachis croates.

Le métropolite DOSITHÉE de Zagreb, avait été consacré évêque de Nis en 1913. Au début de la Première Guerre mondiale, il avait été emprisonné et n’avait pu regagner son diocèse qu’en 1918. La paix revenue, il avait été nommé vice-président du conseil épiscopal local, et participa à des discussions avec le Patriarcat Œcuménique. Après avoir passé trois ans en Tchécoslovaquie, il fut nommé évêque du nouveau diocèse de Zagreb, en 1931. Il s’y illustra par ses nombreuses œuvres charitables et par la création d’un séminaire, dédié à sainte Petka. Il avait été également nommé administrateur des diocèses de Gorjni-Karlovats et de Banja Louka, et aidait l’évêque Myron de Patrats. Le patriarche Barnabé étant tombé gravement malade, c’est à lui, que fut remis le soin de le suppléer et après la mort de ce dernier jusqu’à l’élection d’un nouveau patriarche, il administra l’archidiocèse de Belgrade-Karlovtsi. Lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il fut arrêté par la police à Zagreb, alors qu’il était âgé de plus de quatre-vingts ans. Sérieusement malade, on le transféra à l’hôpital, où il eut à souffrir des mauvais traitements de moniales catholiques qui y travaillaient comme infirmières. Il fut si tourmenté qu’il était inconscient lorsqu’on le ramena au monastère de Vavedenje à Belgrade. C’est là qu’il mourut des suites de ses blessures, le 13 janvier 1945.

Né en 1866, le métropolite PIERRE exerça comme professeur à la faculté de théologie de Reljevo, puis à Sarajevo.  Consacré évêque de Zahumlje et d’Herzégovine en 1903, il fut ensuite nommé métropolite de Bosnie en 1920. Lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, on lui conseilla de se réfugier en Serbie ou au Monténégro. Mais il répondit : « Je suis le pasteur de mon peuple, et je me dois de participer à son sort, en restant à ma place. » Comme il restait inflexible devant les pressions de la Gestapo et des oustachis pour lui faire renoncer à l’orthodoxie et à l’usage de l’alphabet cyrillique, il fut arrêté le 12 mai 1941 et emprisonné à Zagreb. On le rasa et on lui retira tout signe distinctif de sa dignité épiscopale, et il fut soumis à de longues tortures. Puis on le transféra à Koprivnitcha et de là au camp de concentration de Jasenovac, où il périt dans les tourments.

L’évêque PLATON naquit à Belgrade en 1874. Après ses études à Moscou, il fut nommé supérieur du monastère de Rajinovac et professeur d’école secondaire à Belgrade. Durant la Première Guerre mondiale, il servit comme aumônier militaire et administra pendant quelque temps le diocèse d’Ohrid. Pendant l’occupation, il se dépensa grandement pour secourir les veuves et les orphelins. De 1932 à 1938, il dirigea les éditions monastiques de Sremski Karlovci et le journal du Patriarcat serbe, tout en étant supérieur du monastère de Kroushédol. D’abord élu évêque de Morava en 1936, il fut ensuite nommé pour le diocèse d’Ohrid et Bitol (1938), puis transféré l’année suivante au diocèse de Banja Louka en Croatie. Après l’invasion allemande et la proclamation de l’état fasciste croate (avril 1941), il fut informé qu’en tant que citoyen serbe, il devait quitter le pays. Il répliqua qu’il avait été élu canoniquement et légalement pour servir les chrétiens orthodoxes du diocèse de Banja Louka et que, tel le bon pasteur, il se devait d’être prêt à offrir sa vie pour le salut de ses brebis spirituelles. Lorsque les pressions se firent plus fortes, il demanda à l’évêque catholique d’intervenir pour que lui soit concédé un délai de quelques mois. Mais le soir même (5 mai 1941), les oustachis l’arrêtèrent, en compagnie de quelques prêtres. Ses tortionnaires lui ferrèrent les pieds comme à un cheval et le firent marcher, dans d’horribles souffrances, jusqu’à quelques kilomètres de la ville. Comme il s’était effondré, ne pouvant plus marcher, on lui arracha la barbe, ainsi qu’aux autres prêtres, et, sur sa poitrine nue, les oustachis allumèrent un feu de charbon de bois. Après quoi ils furent achevés à coups de hachette et jetés dans la rivière Vrbanja .

Né en 1884, le saint évêque SAVA avait été nommé supérieur du monastère de Kroushédol, peu après son ordination sacerdotale. Consacré évêque auxiliaire de Srem en 1934, il fut ensuite nommé évêque Gornji Karlovac (1938). Lors de la déclaration de la Guerre, il refusa l’offre des forces italiennes d’occupation d’aller se réfugier à Belgrade. Il fut arrêté par les oustachis le 17 juillet 1941 et enfermé, avec trois prêtres et treize notables serbes. Après les avoir torturés sans pitié, les oustachis enchaînèrent le prélat ainsi que les trois prêtres et les emmenèrent au camp de Gospic. Ils y furent soumis à de multiples tortures pendant plus d’un mois. À la mi-août, le saint évêque fut emmené dans la région du mont Velebit, où il fut mis à mort avec deux mille autres serbes orthodoxes. Le lieu de sa sépulture est resté inconn .

Le métropolite JOANNICE naquit à Stolovi dans la région du golfe du Kotor en 1880. Après des études à Belgrade, il fut ordonné prêtre en 1912 et exerça son ministère d’abord à Kotor, puis dans une paroisse de Lastva. Il enseigna ensuite dans diverses écoles et, devenu veuf, il fut consacré évêque auxiliaire de Boudimlje en 1940. En décembre de la même année, le saint Synode de l’Église serbe le nomma métropolite du Monténégro et du Littoral. Il dut assumer sa nouvelle charge dans les tragiques circonstances de la guerre, mais il réussit à assurer le fonctionnement du séminaire de Cetinje et recommandait à son clergé de se soumettre à toute autorité politique légitime. Comme de nombreux prêtres avaient été arrêtés par les partisans communistes, qui étaient déjà actifs dans la région , il tenta de quitter le pays avec dix-sept prêtres. Interpellés près de Zidani Most, les prêtres furent fusillés sur-le-champ et le métropolite Joannice fut emmené à Arandelovats, où les communistes le torturèrent et l’exécutèrent (1945) . Ses restes ont été déposés dans un lieu inconnu.

Peintre d’icônes et portraitiste très apprécié entre les deux guerres mondiales, saint Raphaël (Momcilovitch) devint higoumène du monastère de Sisatovac dans la région du Srem (Nord-Ouest de la Yougoslavie). Il fut arrêté, avec trois autres de ses moines, en août d1941 par les oustachis et déporté dans le camp de concentration de Slavonska Pozega. Durant le voyage, ses gardes le soumirent à diverses tortures, lui arrachant la barbe et le frappant avec des objets divers. Arrivé au camp, il fut soumis à de continuels tourments, jusqu’au 3 septembre, jour où on le mit à mort. Le lieu de sa sépulture est resté inconnu.

Le père BRANKO DOBROSAVLJEVIC Avait servi dignement dans les paroisses de Buvatcha, Radovica et Veljun. Le jour de la saint Georges (6 mai 1941), il fut arrêté par des oustachis de Veljun, avec cinq cents autres Serbes, dont son fils Nebojsha et le père Dimitri Skorupan de la paroisse de Cvijanovich Brdo. Après avoir passé la nuit au poste de police, le lendemain, ils furent tous massacrés dans la forêt nommée Kestenovac. Les oustachis forcèrent le père Branko à chanter l’office des funérailles pour son fils avant de mettre ce dernier à mort.

Le père Georges BOGIC était prêtre de la paroisse de Nashice. Le 17 juin 1941, un laitier du village se précipita dans son appartement avec d’autres oustachis, sous prétexte de l’emmener pour un interrogatoire. Il fut conduit dans une prairie, où après l’avoir attaché à un arbre, ses tortionnaires lui coupèrent les oreilles, le nez et la langue, puis ils lui arrachèrent la barbe et lui crevèrent les yeux, en accompagnant leurs supplices des plus odieuses injures. Un des oustachis lui ouvrit le ventre et arrachant ses intestins, il s’en entoura le cou comme d’un collier. Ils coupèrent alors la corde qui le retenait à l’arbre et l’achevèrent d’un coup de feu.

Le père DANE Babitch, fut arrêté par les oustachis dans le village de Svinjici de la province de Banja. Ses bourreaux l’enterrèrent vivant, jusqu’à mi-corps, et se mirent à danser sauvagement autour de lui, en arrachant un lambeau de chair chaque fois qu’ils passaient à ses côtés. Après plusieurs heures de supplice, ils abandonnèrent son corps qui n’avait plus forme humaine, pour servir d’exemple.

VOUKACHINE était un vieux paysan du village de Klepats, près de Tchaplina en Herzégovine, dont toute la famille avait été assassinée au camp de concentration de Jasenovac. Alors qu’un oustachi était en train d’égorger des habitants de son village, il le regardait d’un air étrangement paisible, qui troubla le bourreau plus que les cris de ses victimes. Il se précipita sur lui en vue de briser sa paix par les supplices les plus terribles, et comme Voukachine refusait de crier : « Vive Pavelitch ! », il lui coupa successivement les deux oreilles et le nez, sans pouvoir le faire sortir de son silence. Quand il le menaça de lui arracher le cœur, le vieillard répondit : « Enfant, fais ton travail ! » Fou de rage le tortionnaire lui arracha les yeux et le cœur et, après l’avoir égorgé, il le jeta d’un coup de pied dans la fosse. Par la suite, l’homme confessa que, depuis ce jour-là, il n’avait pu trouver la paix et que, la nuit, il se réveillait en sursaut et apercevait dans l’obscurité le regard perçant de Voukachine qui lui répétait ces mêmes paroles.

Immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale (1946), la Serbie tomba sous le joug des communistes, et nombreux furent alors ceux qui résistèrent jusqu’au sang aux pressions des athées pour déraciner la foi du peuple. Certains de ces confesseurs sont déjà vénérés par le peuple.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire du prophète, ton 2

Célébrant la mémoire d’Amos ton prophète, Seigneur, * par ses prières, * nous t’en supplions, sauve nos âmes.

Tropaire du saint prince Lazare de Serbie, ton 3

Ayant aimé la splendeur de sa maison, sur terre tu fus agréable au Seigneur ; et le talent qu’il t’avait confié, par tes bonnes œuvres tu l’as multiplié ; c’est pourquoi tu as reçu de lui également la récompense pour tes peines de martyr ; bienheureux Lazare, prie le Christ notre Dieu d’accorder à tes chantres la grande miséricorde.

Tropaire des saints nouveaux martyrs serbes, ton 8

Pour la fidélité envers Dieu et Sa justice, vous avez souffert dans la chair, et la terre s’en affligea, mais vous avez sauvé vos âmes, et le ciel s’en réjouit ; vos ancêtres chantaient dans les cieux, allant à votre rencontre aux portes du paradis, en s’exclamant : « Vos noms sont inscrits dans le livre de l’éternité, entrez au paradis, enfants de l’immortalité ! » Nous sur terre, votre peuple, nous écrions : nouveaux martyrs, priez pour nous !

Kondakion du prophète, ton 4

Ayant purifié par l’Esprit * ton cœur resplendissant de clarté, * illustre prophète Amos, et du ciel * reçu le don de prophétie, * à haute voix tu crias aux nations: * Notre Dieu, le voici * et nul autre ne lui peut être associé.

Kondakion du saint prince Lazare de Serbie, ton 8

Comme au champion sublime de la foi, à l’intrépide témoin de la vérité, ton peuple t’adresse des louanges méritées; et, puisque tu as accès auprès du Christ notre Dieu, demande-lui pour tes chantres la paix afin que sans cesse nous puissions chanter: Réjouis-toi, Lazare, prince d’éternelle mémoire.

ÉPÎTRE DU JOUR

Rom. II, 28-III, 18

Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. Quel est donc l’avantage des Juifs, ou quelle est l’utilité de la circoncision ? Il est grand de toute manière, et tout d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. Eh quoi ! Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Loin de là ! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu’on te juge. Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère ? (Je parle à la manière des hommes.) Loin de là ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ? Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur ? Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons ? La condamnation de ces gens est juste. Quoi donc ! Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, Pas même un seul ; Nul n’est intelligent, Nul ne cherche Dieu ; Tous sont égarés, tous sont pervertis ; Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul ; Leur gosier est un sépulcre ouvert ; Ils se servent de leurs langues pour tromper ; Ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic ; Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume ; Ils ont les pieds légers pour répandre le sang ; La destruction et le malheur sont sur leur route ; Ils ne connaissent pas le chemin de la paix ; La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux.

Actes XII, 1-11 (Sts martyrs serbes)

Vers le même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l’Église, et il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean. Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. -C’était pendant les jours des pains sans levain. Après l’avoir saisi et jeté en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pierre donc était gardé dans la prison; et l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu. La nuit qui précéda le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats; et des sentinelles devant la porte gardaient la prison. Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison. L’ange réveilla Pierre, en le frappant au côté, et en disant: Lève-toi promptement! Les chaînes tombèrent de ses mains. Et l’ange lui dit: Mets ta ceinture et tes sandales. Et il fit ainsi. L’ange lui dit encore: Enveloppe-toi de ton manteau, et suis-moi. Pierre sortit, et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l’ange fût réel, et s’imaginant avoir une vision. Lorsqu’ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville, et qui s’ouvrit d’elle-même devant eux; ils sortirent, et s’avancèrent dans une rue. Aussitôt l’ange quitta Pierre. Revenu à lui-même, Pierre dit: Je vois maintenant d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait.

ÉVANGILE DU JOUR

Matth. VI, 31 – 34, VII, 9-11

Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.

Jn XV, 17 – XVI, 2 (Sts martyrs serbes)

Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père. Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m’ont haï sans cause. Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement. Je vous ai dit ces choses, afin qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute. Ils vous excluront des synagogues; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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