Après-Fête de la Dormition de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie ; saint Myron, prêtre, martyr à Cyzique (250) ; saints Thyrse, Leucius, Coronat et leurs compagnons, martyrs en Phrygie (249-251) ; martyr Patrocle (270-275) ; saints Straton, Philippe, Eutychien et Cyprien, martyrs à Nicomédie (vers 303) ; saint Alipios, iconographe des Grottes de Kiev (1114) ; saint néomartyr Agapios (1752) ; saint néomartyr Démètre le Jeune (1808) ; saint saint Pimène d’Ougrech (1880) ; nouveaux martyrs de Russie : Alexis Velikoselsky, prêtre (1918) ; Démètre Ostrooumov, prêtre (1937).
SAINT MYRON, PRÊTRE MARTYR[1]
Au temps de la persécution de Dèce (vers 250), le gouverneur d’Achaïe, Antipater, fit un jour irruption dans l’église où les chrétiens célébraient la fête de la Nativité , dans le but d’arrêter ceux qui étaient les plus en vue et de les contraindre par la torture à sacrifier aux dieux de l’Empire. Myron, prêtre aimé de tous pour sa douceur et sa noblesse, et qui avait été autrefois ami d’Antipater, se précipita alors vers le magistrat et l’invectiva violemment. Puis il se tourna vers les fidèles et les exhorta à rester fermes sur la pierre de la foi, en ayant confiance que le Christ leur accorderait non seulement le courage de résister aux tyrans, mais encore l’accès au Royaume des cieux. Furieux Antipater se retira en donnant l’ordre d’arrêter le saint, qu’il fit comparaître ensuite devant lui au forum situé près du temple de Dionysos (Bacchus). Comme le magistrat le sommait de sacrifier à ce dieu, Myron lui répondit qu’il ne reconnaissait comme seul souverain que le Dieu Tout-Puissant qui siège dans les cieux. On l’étendit sur un chevalet pour l’écorcher vif ; mais, surmontant la souffrance, le saint chantait des psaumes et répétait : « Je suis chrétien, je ne sacrifierai pas ! » Le gouverneur le fit ensuite jeter dans une fournaise ardente, dont la flamme s’élevait à plus de cinquante coudées. Recouvert par la grâce, le valeureux martyr n’en souffrit aucune brûlure et s’écria : « Nous sommes passés par le feu et par l’eau, puis Tu nous as conduits au lieu du rafraîchissement » (Ps 65, 12). À sa prière, la flamme se répandit au-dehors et réduisit en cendres cent cinquante idolâtres qui se tenaient là. Le gouverneur s’enfuit en criant à ses gardes de ramener le saint en prison. Le soir venu, après s’être entretenu avec ses conseillers, Antipater fit conduire le martyr sur l’agora. De prime abord il ne put le reconnaître tant son visage était brillant de lumière, mais Myron lui ayant assuré que c’était bien lui, Antipater le condamna à avoir toute la peau découpée en lanières. Tandis que les bourreaux lui découpaient la chair, des épaules aux pieds, le valeureux martyr chantait : « J’ai attendu ardemment le Seigneur et il m’a prêté attention… » (Ps 39, 1). Puis, prenant en main un lambeau de peau sanglante, il le jeta au visage du tyran et dit : « Impie, tu te délectes de ce spectacle. Sache cependant, que j’endure ces tourments avec aisance, à cause de l’espérance que je nourris. Quant à toi, tu n’en remporteras qu’un châtiment éternel… ». Les bourreaux s’employèrent à faire redoubler ses souffrances, mais le saint restait imperturbable, le regard fixé vers le ciel. En réponse à sa prière, une voix se fit entendre de tous les assistants, disant : « Ton combat va bientôt s’achever. Un trône t’est préparé dans les cieux. » Ramené en prison, Myron fut ensuite jeté aux bêtes dans l’amphithéâtre. Armé du signe de la Croix, il se tint devant les fauves, qui n’osèrent pas s’approcher et le respectèrent comme Adam avant la chute. Une lionne indomptée ayant été lâchée contre lui, elle vint se prosterner à ses pieds et trancha ses liens au moyen de ses crocs. Elle prit ensuite une voix humaine, pour annoncer au magistrat sa fin prochaine, tandis que le peuple poussait de grands cris d’admiration. Antipater, pris de panique devant tant de prodiges, se donna alors la mort de ses propres mains. Saint Myron fut ensuite transféré à Cyzique, où, après avoir montré au gouverneur son inébranlable confiance en Dieu, il eut la tête tranchée.
[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Dormition, ton 1
Dans l’enfantement, Tu as gardé la virginité; dans Ta dormition, Tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, et par Tes prières, Tu délivres nos âmes de la mort.
Kondakion du saint martyr, ton 2:
Dès l’enfance ayant montré ton amour pour le Christ et gardé ses divins commandements, vers lui de tout cœur tu es monté, saint Myron, pour trouver en lui le repos; avec les Anges le glorifiant dans le ciel, pour tout homme tu implores la divine rémission.
Kondakion de la Dormition, ton 2
Tombeau et mort n’ont pu retenir la Mère de Dieu, toujours vigilante dans ses intercessions, espérance inébranlable dans sa protection, car étant la Mère de la Vie, Il l’a transférée à la Vie, Celui qui demeura dans Son sein toujours virginal.
ÉPÎTRE DU JOUR
2 Cor. IX, 12 – X, 7
Le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l’expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l’Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous ; ils prient pour vous, parce qu’ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable ! Moi Paul, je vous prie, par la douceur et la bonté de Christ, -moi, humble d’apparence quand je suis au milieu de vous, et plein de hardiesse à votre égard quand je suis éloigné, je vous prie, lorsque je serai présent, de ne pas me forcer à recourir avec assurance à cette hardiesse, dont je me propose d’user contre quelques-uns qui nous regardent comme marchant selon la chair. Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète. Vous regardez à l’apparence ! Si quelqu’un se persuade qu’il est de Christ, qu’il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous aussi nous sommes de Christ.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc III, 20-27
Ils se rendirent à la maison, et la foule s’assembla de nouveau, en sorte qu’ils ne pouvaient pas même prendre leur repas. Les parents de Jésus, ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui; car ils disaient: Il est hors de sens. Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, dirent : Il est possédé de Béelzébul ; c’est par le prince des démons qu’il chasse les démons. Jésus les appela, et leur dit sous forme de paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsiste ; et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister. Si donc Satan se révolte contre lui-même, il est divisé, et il ne peut subsister, mais c’en est fait de lui. Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ; alors il pillera sa maison.