Jour de jeûne
Saint Osée, prophète; saint André de Crète, moine, martyr (767) ; saints Côme et Damien, anargyres, martyrs en Arabie avec leurs frères saints Léonce, Anthime et Eutrope (vers 303) ; saint Florent, évêque d’Orange (VIème s.) ; saint Béraire, évêque du Mans (vers 680) ; saint Loup, évêque d’Angers (VII) ; saint Baudoin, archidiacre, martyr à Laon (vers 680) ; sainte Anstrude (ou Austrude), abbesse à Laon (VIIème s.) ; transfert des reliques de saint Lazare, l’ami du Christ, de Chypre à Constantinople (898) ; saint Joseph, catholicos de Géorgie (1770) ; saints néo-martyrs de Russie : Néophyte (Lioubimov) еt Anatole (Ivanovsk) prêtres, saints martyrs Jacinthe (Pitatelev) et Calliste (Oparine), moines, (1918), et Alexandre, archevêque de Semipalatinsk (1937).
Saint PROPHÈTE OSÉE
Le saint prophète Osée, fils de Béeri, était de la tribu d’Isachar. Il vécut sous le règne de Jéroboam, fils de Joas, et de ses successeurs, rois du royaume schismatique d’Israël (ou de Samarie, vers 734 av. J.-C.). Comme d’autres prophètes, Osée ne fut pas seulement par ses paroles l’interprète des messages de Dieu à son peuple, mais c’est par sa vie même qu’il révéla les mystères du dessein de Dieu. Le Seigneur lui commanda en effet d’épouser une femme se livrant à la prostitution, qui lui serait infidèle comme le peuple d’Israël était infidèle à la divine Alliance en se livrant aux cultes idolâtres. En des accents déchirants, Osée exprime dans sa prophétie l’amour déçu du Seigneur et les menaces des terribles châtiments qui attendent le peuple adultère : l’invasion étrangère et l’exil. Cependant Dieu ne châtie que pour sauver, il aime trop le peuple qu’il s’est choisi pour donner cours à toute l’ardeur de sa colère (Os 11, 9). Dieu conduira à nouveau son peuple dans le désert (c’est-à-dire l’exil) comme au temps de la sortie d’Égypte (Os 2,16), afin de le séduire et de parler à son cœur, et pour que, dans le repentir et les larmes, l’épouse retourne pour toujours vers son divin Époux et jouisse éternellement de sa paix, de sa tendresse et de son amour. Alors Dieu dira à l’Église : « Tu es mon peuple », et elle répondra : « Mon Dieu ! » (Os 2, 20sv). Cette réconciliation de Dieu avec son peuple ne sera vraiment réalisée que lorsque le Christ viendra, comme l’atteste Osée, libérer les hommes du pouvoir de la mort et lorsque l’on pourra s’écrier dans la lumière du matin de Pâques : « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? » (Os 13, 14 et 1 Cor 15, 55). Ayant accompli la mission que Dieu lui avait confiée, Osée s’endormit en paix et fut enterré dans la terre de ses pères. Il ressemblait, dit-on, à Joachim, le père de la Mère de Dieu, et plus encore à Joseph, son mari selon la Loi.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint prophète Osée, ton 2
Célébrant la mémoire de ton prophète, Seigneur, * par ses prières, * nous t’en supplions, sauve nos âmes.
Tropaire de saint André de Crète, ton 4
T’exerçant dans la montagne aux combats ascétiques, * tu brisas l’assaut des ennemis spirituels avec l’armure de la Croix; * de même sur le stade tu luttas vaillamment * pour abattre l’empereur copronyme grâce au glaive de la foi; * pour l’un et l’autre de ces exploits * tu fus couronné par Dieu doublement, * bienheureux André, saint moine et martyr.
Kondakion de saint André de Crète, ton 3
En ce jour la cité reine fête brillamment * ta mémoire porteuse de clarté; * elle invite à l’allégresse toute ville et tout pays, * car ton corps aux multiples combats, * elle jubile de le posséder comme un immense trésor, * saint martyr André, luminaire de l’orthodoxie.
ÉPITRE DU JOUR
Ph I,27-II,4
Conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Évangile, sans vous laisser aucunement effrayer par les adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut ; et cela de la part de Dieu, car il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat que vous m’avez vu soutenir, et que vous apprenez maintenant que je soutiens. Si donc il y a quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans la charité, s’il y a quelque union d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VI, 17-23 Jésus descendit avec eux, et s’arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l’entendre, et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous! Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie! Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, vous outragera, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme! Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.