19e dimanche après la Pentecôte
Saint hiéromartyr Cyprien, la vierge Justine, et le martyr Théoctiste, de Nicomédie (304), bienheureux André le fol en Christ (936), saint hiéromartyr Léger, évêque d’Autun (679), bienheureuse princesse Anne de Kachine (1338), saint Cassien d’Ouglitch (1504), saints martyrs David et Constantin, princes de Géorgie (740), saint néo-martyr Georges de Philadelphie, en Asie Mineure (1794), saint Théodore Ouchakov (1817), saints néo-martyrs de Russie : martyre Alexandra (Boulgakov) (1938).
SAINT HIÉROMARTYR CYPRIEN ET LA VIERGE JUSTINE
Cyprien vivait à Antioche sous le règne de l’empereur Dèce (vers 250). Il était riche et de noble naissance, et brillait particulièrement dans la philosophie ainsi que dans les pratiques magiques. À cette époque vivait également à Antioche Justa, une jeune vierge à la beauté éblouissante, fille d’Aidesios, prêtre des idoles. Elle assista un jour à la prédication du diacre Praülios, venu répandre les paroles de la vie éternelle dans le peuple, et en fut si frappée qu’elle crut immédiatement, de tout son cœur, au Christ. La foi et l’amour de Dieu la transformèrent à tel point qu’elle entraîna sa mère, qui convainquit à son tour son époux, si bien qu’ils demandèrent tous les trois le saint baptême à l’évêque Optat. Par la suite, Justa décida de consacrer sa virginité au Seigneur et de demeurer tout le reste de sa vie dans la chasteté, le jeûne et la prière. Un jeune païen, nommé Aglaïdas, était tombé éperdument amoureux de Justa. Désespéré en voyant toutes ses avances repoussées, il s’adressa à Cyprien, afin de provoquer la passion dans le corps de la pure vierge au moyen de ses sortilèges. Après avoir consulté ses livres, Cyprien invoqua les démons dont il s’était assuré les services. Mais rien ne pouvait parvenir à déclencher en la jeune fille les assauts de la concupiscence, tant son amour pour son céleste Époux était ardent. Constatant, à trois reprises, que les démons envoyés à Justa avaient été vaincus par la grâce du Christ et le signe de la Croix, Cyprien reconnut que la foi des chrétiens avait une puissance supérieure à tous les artifices de son art démoniaque. Il crut lui aussi à Dieu, demanda le baptême à l’évêque Anthime, renonça à sa science et brûla publiquement ses livres de magie. Par la suite, il devint lui-même évêque et consacra Justa diaconesse, lui donnant le nom de Justine. Pendant la persécution de Dèce, ils furent arrêtés tous les deux, et emmenés à Damas pour y être torturés. On les conduisit ensuite à Nicomédie, où ils eurent la tête tranchée sur ordre de l’empereur.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche, 2ème ton
Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « Ô Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »
Tropaire de saint Cyprien, ton 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; * Cyprien, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu’il sauve nos âmes.
Kondakion de saint Cyprien, ton 8
Comme pontife vénérable et courageux martyr * l’univers te célèbre dignement, illustre Cyprien, * et glorifie par des hymnes ta mémoire sacrée, * sans cesse demandant que soit accordée grâce à toi * la rémission de leurs fautes à ceux qui chantent: Alléluia.
Kondakion du dimanche, ton 2
Sauveur Tout-Puissant, Tu es ressuscité du Tombeau : l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur et les morts ressuscitent. A cette vue, la création se réjouit avec Toi; Adam partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !
ÉPITRE DU JOUR
2 Cor. XI, 31 – XII, 9
Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point !…
À Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi ; mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j’échappai de leurs mains. Il faut se glorifier… Cela n’est pas bon. J’en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer. Je me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes infirmités. Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne n’ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu’il voit en moi ou à ce qu’il entend de moi. Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : “Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse”. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VI, 31-36
En ce temps-là, Jésus déclara : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. »