LUNDI LUMINEUX
Saint Janvier, évêque de Bénévent en Italie et ses compagnons, saints Procule, Sosie et Fauste, diacres, saint Désiderius, lecteur, saints Eutychès et Acuce, tous martyrs en Italie (vers 305) ; saint Théodore de Pergé en Pamphylie, sa mère Philippa, Dioscore, Socrate et Denys (IIème s.) sainte Alexandra, impératrice, et ses serviteurs saints Apollos, Isaac et Codrat, martyrs à Nicomédie (303) ; saint Maximien, patriarche de Constantinople (434) ; saint Anastase le Sinaïte, moine (VIIIème s.). Saint Alexis de Bortsoumana (1848) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Jean (Prigorovsky), prêtre (1918), Nicolas (Pisarevsky), confesseur, prêtre (1933) ; Alexis (Protopopov), prêtre (1938).
SAINT JANVIER, ÉVÊQUE DE BÉNÉVENT
Saint Janvier, évêque de l’Église de Bénévent en Campanie (Italie), fut arrêté avec ses compagnons au temps de la persécution de Dioclétien (vers 305), sur ordre du gouverneur Timothée. Chargés de chaînes, ils furent jetés en prison et soumis à la torture. Saint Janvier fut ensuite jeté dans une fournaise ardente, d’où il ressortit indemne, préservé par la grâce divine. Craignant que le peuple, enthousiaste devant ce miracle, ne se convertisse en masse, le tyran donna l’ordre de le décapiter sans retard. On raconte que le peuple de Naples se précipita pour le délivrer, mais que le saint les en empêcha en leur promettant que, par le martyre qu’il allait souffrir, il deviendrait pour la suite des siècles le protecteur de la ville. Effectivement le saint martyr, transféré à Naples, est resté au cours des âges le protecteur de la cité, aussi bien pendant des épidémies qu’à l’occasion d’éruptions du Vésuve, dont il arrêta le fleuve de lave avant qu’il ne détruise tout sur son passage. Avec son précieux chef, on garde jusqu’à aujourd’hui dans la cathédrale de Naples une fiole pleine de sang qui, périodiquement, et jusqu’à vingt fois dans l’année, se liquéfie et semble bouillonner, comme s’il était encore tout frais.
Plusieurs années après le martyre de saint Janvier, lorsque la persécution eut cessé et que le christianisme put se répandre avec éclat dans tout l’Empire romain, une pauvre veuve, nommée Maximienne, vint à perdre son fils unique. Comme elle pleurait, inconsolable, devant l’église, elle vit soudain une étoffe, sur laquelle était imprimée l’image du saint martyr, suspendue au-dessus de la porte. Se souvenant de l’exemple de la Sounamite, dont le fils avait été ressuscité par le prophète Élisée (2 Rois 4, 35), elle prit alors l’image sainte et l’appliqua sur le corps inanimé de son fils, tout comme l’avait fait autrefois le prophète en s’étendant sur l’enfant, sa bouche contre sa bouche, ses yeux contre ses yeux et ses mains contre ses mains, puis elle pria avec larmes le saint d’intervenir auprès de Dieu pour que son fils lui soit rendu. Et aussitôt, Dieu ressuscita l’enfant par l’intercession de saint Janvier.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de Pâques, ton 5
Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
Hypakoï de Pâques, ton 8
Ayant devancé l’aurore et trouvé la pierre roulée loin du tombeau, Marie et ses compagnes entendirent la voix de l’ange : Celui qui est dans la lumière éternelle, pourquoi le cherchez-vous parmi les morts, comme un homme ? Voyez le linceul, courez et proclamez au monde que le Seigneur s’est relevé, après avoir mis à mort la mort, car Il est le Fils du Dieu qui sauve le genre humain.
Kondakion de Pâques, ton 8
Bien que tu sois descendu, ô Immortel, dans le Tombeau, Tu as cependant détruit la puissance de l’enfer et Tu es ressuscité en vainqueur, ô Christ Dieu. Aux femmes myrophores Tu as annoncé : Réjouissez-vous, et à Tes apôtres Tu as donné la paix, Toi qui accordes à ceux qui sont tombés la Résurrection.
ÉPITRE DU JOUR
Actes I, 12-17,21-26
Alors ils retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d’un chemin de sabbat. Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d’ordinaire ; c’étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de Jacques. Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus. En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies étant d’environ cent vingt. Et il dit : Hommes frères, il fallait que s’accomplît ce que le Saint Esprit, dans l’Écriture, a annoncé d’avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus. Il était compté parmi nous, et il avait part au même ministère. Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. Ils en présentèrent deux : Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Puis ils firent cette prière : Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi, afin qu’il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller en son lieu. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn I, 18-28
Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander: Toi, qui es-tu? Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu’il n’était pas le Christ. Et ils lui demandèrent: Quoi donc? Es-tu Élie? Et il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. Ils lui dirent alors: Qui es-tu? Afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même? Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète. Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Ils lui firent encore cette question: Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ, ni Élie, ni le prophète? Jean leur répondit: Moi, je baptise d’eau, mais au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi; je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait.