Samedi avant la Nativité
Carême de la Nativité
Les dix martyrs de Crète : Théodule, Saturnin, Europe, Gélase, Eunicien, Zotique, Pompius, Agathopode, Basilide et Evariste, (vers 250) ; saint Niphon, évêque de Chypre (IVème s.) ; saint Paul, évêque de Néocésarée (IVème s.) ; saint Sabinien, diacre, martyr à Condat dans le Jura (vers 480) ; saint Asclèpe, évêque de Limoges (VIème s.) ; saint Nahum d’Ohrid (910) ; saint Théoctiste, archevêque de Novgorod (1310) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Basile (Spassky), prêtre, Macaire (Mironov) et Jonas (Smirnov), moines (1938).
DIX SAINTS MARTYRS DE CRÈTE
Ces saints athlètes du Christ, au nombre parfait, signe d’unité, menèrent le bon combat de la foi sous le règne de Dèce (vers 250), et remportèrent ensemble les trophées de la victoire. Ils étaient originaires de différents endroits de l’île de Crète : Théodule, Saturnin, Euporos, Gélase et Eunicien étaient citoyens de Gortyne, la métropole ; Zotique venait de Knossos, Pompios du port de Léda, Agathopous de celui de Panormos ; Basilide était originaire de Cydonia (Chania), et Évariste d’Héraklion. Ils étaient cependant unis comme un seul homme par la charité et la foi au Christ. Livrés par les païens au juge de l’île, on leur fit faire le tour de tous les sanctuaires idolâtres pour les contraindre à sacrifier, sous peine de tortures, mais ce fut bien en vain. Par la suite, ils furent soumis, durant trente jours, à la risée publique. Les passants les couvraient de quolibets, les frappaient du poing, leur jetaient des pierres, leur crachaient au visage. On les traîna même dans le fumier. Mais rien ne pouvait ébranler leur patience et la fermeté de leur foi, de sorte que le juge décida d’en finir avec eux, car le spectacle de leur héroïque endurance était plutôt un encouragement pour les autres chrétiens de l’île. Il ordonna d’abord de leur rompre les membres et, après d’autres cruels tourments, il les fit décapiter, leur procurant ainsi une couronne de gloire éternelle.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
Tropaire de l’avant-fête, ton 4
Prépare-toi, Bethléem : * pour tout homme s’ouvre l’Eden; * pare-toi, Ephratha: * en la grotte la Vierge fait fleurir l’arbre de vie; * son propre sein devient le Paradis mystique * où pousse l’arbre divin * dont ceux qui en mangent vivront * au lieu d’en mourir comme Adam: * le Christ vient au monde pour relever son image déchue.
Tropaire des Martyrs, ton 3
Honorons la Crète digne de tant d’admiration qui fit croître les fleurs précieuses, les perles du Christ; au nombre de dix, les bienheureux Martyrs ont confondu les myriades puissamment armées des démons; et ces Témoins du Christ aux âmes bien trempées ont reçu de lui les couronnes méritées dans le ciel.
Tropaire de S. Nahum d’Ohrid, ton 4
Tu quittas le monde pour ne faire qu’un avec le Christ et crucifias la chair, toi qui vivais pour l’Esprit;
bienheureux Père Nahum, par ta course d’apôtre tu menas avec empressement le bon combat; tu as pris aux filets de la foi l’innombrable multitude des Bulgares; c’est pourquoi nous ,te demandons de nous délivrer de toute épreuve par tes prières.
Kondakion des Martyrs, ton 4
Comme l’étoile du matin la vénérable Passion des Martyrs nous annonce la splendeur de celui qu’en la grotte a enfanté de virginale façon la Mère de Dieu.
Kondakion de S. Nahum d’Ohrid, ton 3
La vénérable mémoire de tes lumineux exploits, telle un grand soleil éclairant l’univers, fait briller
les visages de ceux qui te chantent, Nahum, elle chasse les démons et toute infirmité; aussi tous ensemble nous la célébrons fidèlement, de tout cœur
Kondakion, ton 1 avant-fête de la Nativité
Réjouis-toi, Bethléem, prépare-toi, Ephratha, / car la Vierge s’empresse d’enfanter le grand Pasteur qu’elle porte en son sein ; / à cette vue les Pères théophores se réjouissent // et, avec les bergers, chantent la Vierge qui allaite.
ÉPITRE DU JOUR
Ep II, 11-13
C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
Galates III, 8-12 (Samedi avant la Nativité)
Frères, l’Écriture prévoyait déjà que Dieu justifierait les païens par la foi, et c’est ainsi qu’Abraham reçut d’avance cette bonne nouvelle : « En toi seront bénies toutes les nations ». Les fils qui lui viennent de la foi sont donc bénis avec Abraham, parce qu’il a cru. Tous ceux, en effet, qui s’en tiennent aux pratiques de la Loi demeurent sous le coup de la malédiction. Car il est écrit : « Maudit soit quiconque ne s’attache pas à pratiquer tous les préceptes écrits dans le livre de la Loi.» D’ailleurs, il est clair que la Loi ne justifie personne devant Dieu, puisqu’il est écrit que «la vie future appartient à celui qui tire sa justice de la foi ». Or la Loi ne procède pas de la foi ; au contraire, elle dit : « C’est en pratiquant les préceptes que l’on vivra grâce à eux ».
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XIII, 18-29 (Samedi avant la Nativité)
En ce temps-là, Jésus déclara : À quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le comparerai-je ? Il est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et jeté dans son jardin ; il pousse, devient un arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches. Il dit encore : À quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? Il est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, pour faire lever toute la pâte. Jésus traversait les villes et les villages, enseignant, et faisant route vers Jérusalem. Quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Il leur répondit : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes. Alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues. Et il répondra : Je vous le dis, je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité. C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi ; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu.