Translation à Lipari des reliques de saint Barthélémy, apôtre (en 580) ; saint Tite, apôtre, évêque de Gortyne en Crète ; saints Barsès et Euloge, évêques d’Édesse, et saint Protogène, évêque de Carrhée en Mésopotamie, confesseurs (IVème s.) ; saint Genès le comédien, martyr à Rome (IVème s.) ; saint Genès, scribe, martyr en Arles (308) ; saint Marcien, abbé en Apt (488) ; saint Sévère, abbé en Agde (vers 500) ; saints Jean II (520) et Épiphane (535), patriarches de Constantinople ; saint Mènas, patriarche de Constantinople (552) ; saint Yrieux, abbé dans le Limousin (591) ; saint Jean de Carpathos (VIIème s.) ; sainte Hunégonde, vierge à Homblières (VIIème s.) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Moïse Kojine (1931) ; Vladimir Mochtchansky, prêtre (1938).
TRANSLATION DES RELIQUES DU SAINT APÔTRE BARTHÉLÉMY[1]
Après avoir proclamé le Nom du Christ dans divers lieux, le saint Apôtre Barthélemy mourut crucifié en Arménie [11 juin]. Les fidèles de l’endroit déposèrent son corps dans un cercueil de plomb et le cachèrent à Urbanopolis. Comme il se produisait continuellement des guérisons auprès de la dépouille du saint, des foules de chrétiens accouraient pour recevoir le soulagement de leurs maux corporels et spirituels. Voyant cela, les païens, serviteurs du diable, furent pris de fureur et saisirent la première occasion pour s’emparer du sarcophage contenant la précieuse relique et le jeter à la mer, avec les restes de quatre autres martyrs : Papien, Lucien, Grégoire et Acace . Le sarcophage surnagea néanmoins miraculeusement et transmit en de nombreux endroits la bénédiction du saint par la présence de son corps. Traversant la mer Noire et l’Hellespont, il passa dans la mer Égée et dans l’Adriatique, pour aller finalement s’échouer sur la côte de l’île de Lipari. Les corps des quatre autres saints, qui avaient escorté saint Barthélemy dans toute cette traversée, s’arrêtèrent en des lieux divers, selon le bon vouloir de la Providence : Papien à Amila en Sicile, Lucien à Messine, Grégoire à Colimène en Calabre et Acace à Ascalos. Saint Barthélemy apparut en songe à l’évêque de Lipari, Agathon, qui se leva aussitôt et se rendit sur la plage, où il découvrit avec admiration le sarcophage de plomb. Il s’écria : « Ô Lipari, d’où te vient un tel trésor et une telle gloire ? Danse de joie, exulte de recevoir un tel bien, et écrie-toi : Sois le bienvenu, ô Apôtre du Seigneur ! » Les habitants du lieu se disputèrent alors pour savoir à qui reviendrait l’honneur de voir déposer la sainte relique dans sa propriété, afin d’y bâtir une église. Mais tous leurs efforts restèrent vains. Le sarcophage demeura comme scellé sur la plage, jusqu’à ce que l’évêque, à la suite d’une révélation, le fit tirer par une paire de vaches vers le lieu déterminé par la volonté de Dieu. À cet instant, un îlot qui se trouvait à proximité de Lipari, se déplaça de plus de sept stades sous l’action d’une force divine. Agathon y fit construire une église en l’honneur du saint, où les miracles abondèrent. Sous le règne de Théophile l’iconoclaste, l’île fut prise par les Arabes et désertée par ses habitants. Ayant appris cela, le gouverneur de la ville de Bénévent envoya des chrétiens d’Amalfi prendre la sainte relique, au devant de laquelle il se porta en compagnie de l’évêque, et il la fit déposer dans une église, où de nombreux fidèles purent profiter de la grâce qui en émanait.
[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Barthélémy, ton 5
Resplendissante comme l’astre du matin, depuis l’Orient vers le Couchant, merveilleusement sur la mer a vogué la châsse de tes reliques, Barthélémy, car elle, fait briller comme rayons les grâces du Soleil sans déclin et chàsse les ténèbres des passions en tous ceux qui s’en approchent avec foi.
Tropaire de saint Tite, ton 5
Appelé depuis le ciel à la connaissance de Dieu, toi qui avais vu de tes yeux le passage sur terre du Seigneur en la chair, de lumière tu fus comblé; c’est pourquoi en compagnie de Paul tu éclairas toute la Crète par ta divine prédication et lui transmis l’enseignement de la foi, bienheureux Tite, saint apôtre de notre Dieu.
Kondakion de saint Barthélémy, ton 4
En grand soleil sur le monde tu parus, illuminant de tes splendides enseignements et de tes miracles étonnants ceux qui t’honorent, Barthélémy, saint apôtre du Seigneur.
Kondakion de saint Tite, ton 2
Avec Paul, dont tu fus le compagnon, tu nous annonças la parole de la grâce de Dieu, bienheureux Tite, disciple choisi ; c’est pourquoi nous te disons: ne cesse pas d’intercéder pour nous tous.
ÉPÎTRE DU JOUR
I Cor. I, 3-9
Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ ! Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus Christ. Car en lui vous avez été comblés de toutes les richesses qui concernent la parole et la connaissance, le témoignage de Christ ayant été solidement établi parmi vous, de sorte qu’il ne vous manque aucun don, dans l’attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ. Il vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.
Tit. I, 1-4 ; II, 15 – III, 12-13, 15 (saints Apôtres)
Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, lesquelles reposent sur l’espérance de la vie éternelle, promise dès les plus anciens temps par le Dieu qui ne ment point, et qui a manifesté sa parole en son temps par la prédication qui m’a été confiée d’après l’ordre de Dieu notre Sauveur, – à Tite, mon enfant légitime en notre commune foi: que la grâce et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus Christ notre Sauveur! Dis ces choses, exhorte, et reprends, avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise. Rappelle-leur d’être soumis aux magistrats et aux autorités, d’obéir, d’être prêts à toute bonne œuvre, de ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes. Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitises et de voluptés, vivant dans la méchanceté et dans l’envie, dignes d’être haïs, et nous haïssant les uns les autres. Lorsque je t’enverrai Artémas ou Tychique, hâte-toi de venir me rejoindre à Nicopolis; car c’est là que j’ai résolu de passer l’hiver. Aie soin de pourvoir au voyage de Zénas, le docteur de la loi, et d’Apollos, en sorte que rien ne leur manque. Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous !
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XIX, 3-12
Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit: C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier? Il leur répondit: C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n’en était pas ainsi. Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. Ses disciples lui dirent: Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier. Il leur répondit: Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.
Matth. V, 14-19 (saints Apôtres)
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.