Jour de jeûne
Saints Prochore, Nicanor, Timon et Parménas, diacres, apôtres (Ier s.) ; saint Julien, martyr en Campanie (Iième s.) ; saint Eustache, martyr à Ancyre (vers 316) ; saint Acace, martyr en Syrie (vers 320) ; saint Pérégrin, prêtre à Lyon (IIème s.) ; saint Camélien, évêque de Troyes (536) ; saint Leubace, abbé de Sennevrières (540) ; saint Samson évêque de Dol en Bretagne (565) ; sainte Irène de Cappadoce, qui pratiqua l’ascèse au monastère de Chrysovalanton (IXème siècle) ; saint Paul de Xiropotamou, moine, fondateur de monastères au Mont-Athos (Xème s.) ; saint Moïse, thaumaturge des Grottes de Kiev (XIIIème-XIVème s.) saint Pitrim, évêque de Tambov (1698) ; saint néomartyr David d’Alep (1660) ; saint néomartyr Christodule de Cassandra (1777) ; saints néomartyrs de Russie : Nicolas Ponomarev, diacre (1918) ; moine Basile Erekaev, moniales Anastasie Kamaïev et Hélène Astachine, Arètha Eremkine, Jean Lomakine, Jean Selmanov, Jean Milechime et martyre Maure Moïseev (1937).
Saints Prochore, Nicanor, Timon et Parménas, diacres, apôtres [1]
Ces saints étaient disciples des Douze Apôtres, et furent comptés au nombre des Soixante-Dix Disciples [4 janv.]. Comme le rapporte saint Luc dans les Actes des Apôtres (6, 5) : hommes de bonne réputation et remplis de l’esprit de sagesse, ils furent choisis comme diacres, avec saint Étienne [27 déc.], pour assurer le service matériel de la communauté apostolique. Lorsqu’ils cessèrent de servir les veuves et les pauvres de Jérusalem, Prochore partit pour proclamer la Bonne Nouvelle, en se mettant au service du Disciple bien-aimé, saint Jean le Théologien. C’est à lui que saint Jean dicta son Évangile, ses Lettres et l’Apocalypse, et ils subirent ensemble toutes sortes d’épreuves et de tribulations pour le Nom du Christ [26 sept.]. Après le départ de saint Jean pour le ciel, Prochore devint, dit-on, évêque de Nicomédie. Il se chargea là de corriger les habitants qui étaient esclaves de leurs passions. Avec persévérance et douceur, il leur enseignait à ne pas soumettre le supérieur à l’inférieur, c’est-à-dire l’âme au corps, mais au contraire à gouverner le corps par l’usage de la droite raison et par le jugement sain de l’âme purifiée par le repentir. C’est dans cette tâche que le bienheureux termina sa vie terrestre et alla rejoindre saint Jean dans l’assemblée des Premiers-nés. Saint Nicanor, lui, remit son âme à Dieu le jour même où son compagnon dans le diaconat, saint Étienne, était lapidé par les Juifs. Il convenait en effet que ces deux bienheureux, unis par l’amour du Christ, trouvent leur repos le même jour. Saint Parménas assura toute sa vie le service des Apôtres, et devint ainsi agréable au Christ et à ses saints. Il remit son âme à Dieu, à la suite d’une maladie, et fut enterré par les Apôtres. Saint Timon subvenait également aux besoins des Apôtres, en compagnie de saint Étienne. Il fut ensuite consacré évêque de Bostra en Arabie . Il y mena un combat surhumain pour la prédication de la Bonne Nouvelle et amena un grand nombre de païens à la foi. Certains barbares, rendus furieux par ses succès, s’emparèrent de lui, le flagellèrent et le firent périr par le feu.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints Apôtres, ton 4
Pour accompagner les Apôtres du Christ et servir la sainte assemblée vous fûtes choisis par suffrage divin: Prochore, Parménas, Nicanor et Timon, priez le Seigneur de nous accorder le pardon.
Kondakion des saints Apôtres, ton 1
Avec foi vous vous êtes montrés de saints diacres, les témoins du Verbe, ses vases d’élection, Prochore, Nicanor, Parménas et Timon; c’est pourquoi nous fêtons en ce jour votre mémoire sacrée, dans l’allégresse du cœur vous disant bienheureux.
ÉPÎTRE DU JOUR
I Cor. XI, 8-22
L’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend. Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme. Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être voilée ? La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter de longs cheveux, mais que c’est une gloire pour la femme d’en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ? Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu. En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c’est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. Et d’abord, j’apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, -et je le crois en partie, car il faut qu’il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous. Lors donc que vous vous réunissez, ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur ; car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l’un a faim, tandis que l’autre est ivre. N’avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l’Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela je ne vous loue point.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XVII, 10-18
Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit venir premièrement? Il répondit: Il est vrai qu’Élie doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l’homme souffrira de leur part. Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean Baptiste. Lorsqu’ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit: Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir. Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? Jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi ici. Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même.