Carême des saints Apôtres
Translation des reliques des saints Cyr et Jean, anargyres (412) ; saint Zacharie, évêque de Lyon (IIIème s.) ; sainte Téchilde, reine de Bourgogne (vers 600) ; saint Maëlmon, évêque d’Aleth (v. 658) ; saint Paul de Corinthe, médecin (VIIème s.) ; saint Xénophon de Robéïka (1262), saints Serge et Germain, thaumaturges de Valaam (vers 1353) ; saints néomartyrs de Russie : Basile (Sitnikov), diacre (1918) ; moniale Sebastienne (Agueiëva-Zouïeva) (1938) ; Grégoire (Samarine), diacre (1940).
TRANSLATION DES RELIQUES DES SAINTS CYR ET JEAN
Après le glorieux martyre des saints anargyres Cyr et Jean [31 janv.], des pieux chrétiens allèrent cacher leurs corps dans l’église Saint-Marc, de peur que les païens ne les profanent. De longues années après, sous le règne de Théodose le Jeune (414), comme notre saint Père saint Cyrille [9 juin], qui venait de succéder à son oncle Théophile sur le siège d’Alexandrie, priait Dieu avec larmes de lui révéler comment lutter contre les restes de cultes idolâtres, en particulier celui d’Isis guérisseuse, à Ménouthis, près de Canope , un ange lui apparut et lui ordonna d’y transférer les reliques des deux saints martyrs Cyr et Jean, dans une église dédiée aux saints Évangélistes, que Théophile avait fait ériger non loin du sanctuaire païen. Le saint évêque rassembla aussitôt son clergé et le peuple et, après leur avoir rapporté sa vision, il prit lui-même la tête d’un somptueux cortège, auquel s’adjoignit presque toute la population d’Alexandrie. Parvenus à l’église Saint-Marc, on ouvrit le tombeau des saints martyrs, qui était tombé dans l’oubli, et leurs reliques apparurent intactes et resplendissantes de la grâce du Saint-Esprit. On les plaça sur un char, et dans un grand concert de chants et d’hymnes, accompagnés de lumières et d’encens, on procéda à leur translation jusqu’à Ménouthis. Aussitôt des miracles commencèrent à se produire : les malades étaient guéris, les possédés délivrés, les aveugles recouvraient la vue, les infirmes marchaient, comme au temps de la vie publique du Seigneur. Quand on déposa les reliques dans l’église des Saints-Évangélistes, le démon qui habitait le temple d’Isis s’enfuit effrayé et les prêtres païens, voyant toutes ces merveilles, vinrent se jeter aux pieds de l’archevêque pour demander le baptême. Avec le temps, le temple abandonné fut enfoui dans le sable, tandis que le sanctuaire des saints martyrs attirait une foule toujours grandissante de pèlerins, venus de toutes les extrémités de l’Empire pour y solliciter leur assistance. On avait construit autour du sanctuaire de nombreuses hôtelleries pour les recevoir, mais les malades passaient en général la nuit auprès du tombeau des saints qu’ils baisaient avec dévotion, s’oignant de l’huile de leurs veilleuses ou buvant l’eau de la fontaine qui coulait à l’extérieur. Innombrables étaient les miracles qui s’accomplissaient par l’intercession des saints anargyres , qui souvent révélaient aux malades le moyen par lequel ils obtiendraient la guérison, en leur apparaissant en rêve ou à l’état de veille.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
Tropaire des saints Martyrs Cyr et Jean, ton 5
Seigneur, tu nous as donné comme rempart invincible * les miracles de tes saints Martyrs: * par leurs prières, ô Christ notre Dieu, ruine les complots des païens, * affermis le règne de la foi, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.
Tropaire des saints Serge et Germain de Valaam, ton 4
En dociles auditeurs de l’Évangile du Christ ayant dédaigné, comme non existants, le monde et tout ce qui se trouve en lui, vous êtes demeurés sur une île de la mer pour combattre avec diligence les invisibles ennemis et vous avez soumis sagement à l’esprit votre chair par le jeûne, les veilles, les stations de toute la nuit; c’est pourquoi de la main du Tout-puissant vous avez reçu les couronnes méritées et, vous tenant en présence de la divine Trinité, bienheureux Pères Serge et Germain, vous intercédez pour le salut de nos âmes.
Kondakion des saints Serge et Germain de Valaam, ton 4
Dans le renoncement au monde, vous avez suivi le Christ en quittant la vie d’ici-bas; vous avez
atteint le grand Lac Névo (Ladoga), puis, abordant à l’île de Valaam vous y avez mené la vie des anges; c’est pourquoi vous avez rejoint la céleste demeure avec joie; maintenant qu’avec les Anges
vous vous tenez devant le trône du Seigneur, souvenez-vous du troupeau que vous avez rassemblé afin que vos fils puissent avec allégresse vous chanter: Réjouissez-vous, bienheureux Pères Serge et Germain.
Kondakion des saints Martyrs Cyr et Jean , ton 3
De la grâce divine ayant reçu * le don des miracles, saints Martyrs, * sans cesse vous faites merveille en retranchant nos passions * par votre invisible opération, * Cyr et Jean, vous les thaumaturges, les médecins célestes.
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. VIII, 22-27
Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
Rom. IX, 6-19 (pour le vendredi)
Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. Voici, en effet, la parole de la promesse : Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils. Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père ; car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et ils n’eussent fait ni bien ni mal, -afin que le dessein d’élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, il fut dit à Rébecca : L’aîné sera assujetti au plus jeune ; selon qu’il est écrit : J’ai aimé Jacob Et j’ai haï Ésaü. Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Loin de là ! Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l’Écriture dit à Pharaon : Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ?
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. X, 23-31
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis en vérité, vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël que le Fils de l’homme sera venu. Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison! Ne les craignez donc point; car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point: vous valez plus que beaucoup de passereaux.
Matth. X, 32-36, XI, 1 (pour le vendredi) C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Lorsque Jésus eut achevé de donner ses instructions à ses douze disciples, il partit de là, pour enseigner et prêcher dans