Grand Carême
Saint Basile le confesseur, moine, compagnon de saint Procope le décapolite (750) ; saints Nymphas et Eubule, apôtres (Ier s.) ; saint Nestor, évêque de Magidos en Pamphilie, martyr, (250) ; saintes Marane et Cyre, ermites en Syrie (vers 450) ; saint Protère, archevêque d’Alexandrie, martyr (457) ; saints Romain (463) et Lupicin (480), abbés fondateurs de Condat à Leucone dans le Jura ; saint Romain, évêque de Reims (vers 535) ; saint Ruellin, évêque de Tréguier (650) ; saint bienheureux Nicolas, fol en Christ de Pskov (1576) sainte Kyranna, néo-martyre grec (1751) ; saint hiéromartyr Arsène, métropolite de Rostov (1772). (29 février : Saint Jean Cassien, abbé fondateur de monastères à Marseille (435) ; saint Germain de Dobrodja, moine (vers 410) ; saint Jean, appelé Barsanuphe, de Nitrie en Égypte (Vème s.) ; saint Théostéricte le confesseur, du monastère de Pélecète (VIIIème s.).
SAINT BASILE LE CONFESSEUR
Devenu moine dès son jeune âge, saint Basile s’était soumis avec vaillance à de grandes austérités sous la direction de saint Procope le Décapolite. Ainsi exercé à lutter, par l’ascèse, contre les entreprises du Malin, il put affronter bravement la lutte contre les briseurs des saintes images. Arrêté par les envoyés de l’empereur et soumis à la torture, il resta inébranlable dans la confession de la vraie foi. Après avoir été couvert de blessures, en particulier sur le visage, il fut jeté dans un sombre cachot où il demeura jusqu’à la mort du tyran Léon l’Isaurien (741). Il fut alors délivré, avec saint Procope et les autres confesseurs, et il reprit sa vie ascétique, entraînant beaucoup de pécheurs au repentir et ramenant un grand nombre d’hérétiques dans la communion de l’Église, tant par sa parole que par l’exemple de ses vertus. C’est après avoir ainsi accompli glorieusement sa course, qu’il partit joyeux vers le Royaume des cieux.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
DIMANCHE DE L’ORTHODOXIE
Le premier dimanche de Carême, l’Église célèbre le « triomphe de l’Orthodoxie » : celui-ci commémore la victoire sur l’iconoclasme et la restauration de la vénération des icônes à Constantinople, en 843, suite au VIIème concile œcuménique. Ce dernier, réuni en 787 à Nicée, proclama que les icônes devaient être, dans les églises, vénérées au même titre que la précieuse croix « qui donne la vie » et le livre des évangiles. La célébration du premier dimanche de Carême signifie l’affermissement de la vraie foi : l’Icône, la Croix et l’Évangile sont les emblèmes par excellence de l’Incarnation de Dieu et de la transfiguration de la matière.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de S. Basile le Confesseur, ton 1.
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, * tes miracles te signalèrent, Père Basile porteur-de-Dieu; * par le jeûne, les veilles et l’oraison * tu as reçu les charismes du ciel * pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. * Gloire à celui qui t’a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t’a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.
Tropaire de saint Cassien, ton 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s’occuper plutôt de l’âme qui vit jusqu’en la mort et par-delà; * c’est ainsi que ton esprit se réjouit, * bienheureux Cassien, avec les Anges dans le ciel.
Kondakion de S. Basile le Confesseur, ton 2
Du ciel ayant reçu la divine révélation, * tu t’empressas de quitter le tumulte d’ici-bas; * en moine, vénérable Père, ayant vécu, * tu as reçu le pouvoir * de faire des miracles et de guérir par grâce les maladies, * bienheureux Basile, modèle de sainteté.
Kondakion de saint Cassien, ton 2
Désireux des biens suprêmes, Père saint, * tu t’es uni aux êtres d’en-haut; * par la divine élévation de tes vertus, * tu as fait de ton âme un char de feu; * Cassien, toi qui sur terre as vécu comme un Ange, * tu fus agréable au Créateur de l’univers.
Lectures de l’Ancien Testament
Isaïe VI, 1-12
Et l’année où mourut le roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône élevé au plus haut des cieux, et le temple était plein de sa gloire. Et des Séraphins étaient debout autour de lui, et chacun avait six ailes; de deux ailes ils se voilaient la face, et de deux autres les pieds; des deux dernières ils volaient. Et ils criaient l’un à l’autre, et ils disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur des armées; toute la terre est pleine de sa gloire. Et au retentissement de leurs voix, le portique se souleva et le temple se remplit de fumée. Et je dis : Malheur à moi, parce que je suis percé de douleur, parce que je suis homme, et que j’ai des lèvres impures; j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures; et le Roi Seigneur des armées je l’ai vu de mes yeux. Et l’un des Séraphins me fut envoyé, et dans sa main il tenait un charbon qu’avec des pinces il avait pris sur l’autel. Et il m’en toucha la bouche, et il dit : Maintenant que ceci a touché tes lèvres tes péchés te seront remis, et tu seras purifié de tes iniquités. Et j’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je? Qui donc ira trouver ce peuple? Et je dis : Me voici, envoyez-moi. Et il dit : Pars, et dis à ce peuple : Vous entendrez de vos oreilles, et ne comprendrez point ; vous regarderez de vos yeux, et ne verrez point; Car le cœur de ce peuple s’est endurci; et ils ont fait la sourde oreille, et ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent à moi, et que je ne les guérisse. Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu’à ce que leurs villes soient désertes faute d’habitants, leurs maisons désertes faute d’hommes, et que leur terre soit abandonnée comme un désert. Et après cela Dieu en bannira au loin les hommes; mais ceux qui seront restés sur cette terre se multiplieront;
Genèse V, 1-24
Voici le livre de la génération des hommes. Le jour où Dieu créa Adam, il le créa à l’image de Dieu. Il les créa mâle et femelle, il les bénit. Et il donna à l’homme le nom d’Adam, le jour où il les créa. Or, Adam vécut deux cent trente ans, il engendra, selon sa forme et à son image, et il nomma son fils Seth. Or, Adam vécut deux cent trente ans, il engendra, selon son espèce et à son image, et il nomma son fils Seth. Et tous les jours que vécut Adam formèrent neuf cent trente ans, et il mourut. Seth vécut deux cent cinq ans, et il engendra Énos. Et Seth vécut, après qu’il eut engendré Énos, sept cent sept ans, et il engendra des fils et des filles. Ainsi tous les jours de Seth formèrent neuf cent douze ans, et il mourut. Énos vécut cent quatre-vingt-dix ans, et il engendra Caïnan. Et après qu’il eut engendré Caïnan, Énos vécut cent quinze ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours d’Énos formèrent neuf cent cinq ans, et il mourut. Caïnan vécut cent soixante-dix ans, et il engendra Malalehel. Et Caïnan vécut, après qu’il eut engendré Malalehel, sept cent quarante ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Caïnan formèrent neuf cent dix ans, et il mourut. Malalehel vécut cent soixante-cinq ans, et il engendra Jared. Et Malalehel vécut, après qu’il eut engendré Jared, sept cent trente ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Malalehel formèrent huit cent quatre-vingt-quinze ans, et il mourut. Jared vécut cent soixante-deux ans, et il engendra Énoch. Et Jared vécut, après qu’il eut engendré Énoch, huit cents ans, et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Jared formèrent neuf cent soixante-deux ans, et il mourut. Énoch vécut cent soixante-cinq ans, et il engendra Mathusalem. Or Énoch, après qu’il eut engendré Mathusalem, vécut agréable à Dieu durant deux cents ans, et il engendra des fils et des filles. Et tous les jours d’Énoch formèrent trois cent soixante-cinq ans, Énoch vécut agréable à Dieu ; ensuite personne ne le vit plus, parce que Dieu l’avait transféré.
Proverbes VI, 3-20
Fais, ô mon fils, ce que je te recommande, et veille à te sauver ; à cause de ton ami, tu t’es mis entre les mains des méchants ; hâte-toi de t’affranchir, et stimule l’ami pour qui tu as répondu. N’accorde point de sommeil à tes yeux, ni d’assoupissement à tes paupières, pour te sauver comme un daim des filets, et comme un oiseau du piège. Va voir la fourmi, ô paresseux ; regarde, et sois envieux de ses voies, et deviens plus sage qu’elle. Car elle n’a ni laboureurs, ni maîtres, ni personne qui la contraigne. Cependant elle prépare l’été sa nourriture, et en fait d’abondants magasins au temps de la moisson. Ou bien encore va voir l’abeille, et apprends comme elle est industrieuse, et comme son industrie est digne de nos respects ; car les rois et les infirmes usent, pour leur santé, des fruits de son labeur. Or elle est glorieuse et désirée de tous, et, si chétive qu’elle soit, on l’honore, parce qu’elle apprécie la sagesse. Jusques à quand, ô paresseux, resteras-tu couché ? Quand sortiras-tu de ton sommeil ? Tu dors un moment, un moment tu t’assieds, tu t’assoupis un peu, tu te tiens un moment les bras croisés, et cependant arrive sur toi la pauvreté comme un dangereux voyageur, et le besoin comme un agile courrier. Mais si tu es actif, la moisson te viendra comme une fontaine, et l’indigence s’enfuira comme un courrier hors de service. L’homme insensé et pervers chemine en une voie qui n’est point bonne. Mais il approuve de l’œil, il fait signe du pied, il enseigne par le mouvement de ses doigts. Son cœur pervers pense à mal ; en tout temps un tel homme porte le trouble dans la cité. À cause de cela, soudain arrivera sa perte ; ce sera une chute, une ruine sans remède. Il se réjouit de toutes les choses que hait le Seigneur ; aussi sera-t-il brisé à cause de l’impureté de son âme. Son œil est superbe, sa langue inique ; sa main verse le sang du juste ; et son cœur roule de mauvais desseins, et ses pieds courent vers le mal. Témoin injuste, il fomente des faussetés, et soulève des discordes entre frères. Ô mon fils, garde les lois de ton père, et ne rejette pas les préceptes de ta mère.