7ème dimanche après la Pentecôte
Saint Callinique, martyr à Gangres (IIIème-IVème s.) ; sainte Séraphine d’Antioche (IIème s.) ; sainte Théodotie, martyre avec ses trois enfants (vers 304) ; saint Jean le soldat, martyr (IVème siècle) ; saint Prosper, évêque d’Orléans (463) ; saint Loup, évêque de Troyes (478) ; saint Eustathe le Perse, martyr à Tiflis (589) ; saint Michel, moine, martyr (IXème s.) ; saints Côme et Constantin, ermites dans la région de Novgorod (XIIIème s.) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Séraphim Bogoslovsky et Théognoste Pivovarov (1921), moine Anatole Smirnov (après 1930) ; Alexis Krasnovsky, prêtre, et moine Pacôme Roussine (1938).
SAINT LOUP DE TROYES [1]
Né vers 383 à Toul, au sein d’une noble famille gallo-romaine, saint Loup (Lupus, Leu) reçut une bonne éducation dans les Lettres classiques. Il épousa Piméniole, sœur de saint Hilaire d’Arles [5 mai] et parente de saint Honorat [16 janv.]. Après six ans de vie commune, ils se séparèrent pour se consacrer à Dieu : Piméniole prit le voile et Loup, attiré par la renommée de saint Honorat, entra au monastère de Lérins. Au bout d’un an, alors qu’il avait entrepris un voyage à Mâcon pour disposer de ses biens, il fut élu évêque de Troyes (426). Restant cependant fidèle à ses engagements monastiques, il continua sa vie ascétique tout en assumant ses devoirs pastoraux : il couchait sur la dure, portait le cilice, ne mangeait et ne dormait qu’un jour sur deux, mais montrait une charité indéfectible envers les pauvres et les prisonniers. En 429, à la demande du pape Célestin et des évêques de Gaule réunis en Concile, il accompagna saint Germain d’Auxerre [31 juil.] en Grande-Bretagne, pour y lutter contre les hérétiques pélagiens qui prétendaient se passer de la grâce divine. De retour à Troyes après avoir ramené de nombreuses âmes à la vraie foi, tant par ses miracles que par ses paroles inspirées, il reprit sa tâche avec une paternelle sollicitude. Lors de l’invasion des Huns (451), alors que la ville de Troyes, sans garnison et dépourvue de fortifications, se trouvait à la merci des envahisseurs, le saint évêque exhorta la population à élever ses prières avec un esprit contrit et redoubla lui-même ses austérités. Puis, revêtu de ses ornements pontificaux et escorté de son clergé, il se rendit auprès d’Attila et sut si bien lui imposer le respect par son allure majestueuse, que le tyran arrêta ses hommes qui s’étaient précipités sur les clercs sans défense. Loup lui dit : « Si tu es, comme tu le prétends, le “Fléau de Dieu”, châtie-nous autant que la main qui te conduit te le permettra. » Ces paroles touchèrent le cœur du barbare, et il épargna la ville. Après sa défaite, Attila repassa par Troyes et emmena le saint évêque en otage jusqu’au Rhin ; mais il ne tarda pas à le relâcher, en se recommandant à ses prières. À son retour, saint Loup, ayant été soupçonné par certains d’intelligence avec les Huns, se retira pendant deux ans sur le mont Lassois, à une soixantaine de kilomètres de Troyes, puis à Mâcon, où il accomplit des guérisons éclatantes, qui le rendirent si célèbre que le roi des Alamans lui accorda la libération des prisonniers qu’il détenait. Regagnant alors Troyes, il s’employa à réparer les dommages, matériels et spirituels, que l’invasion barbare avait causés dans la population de la ville et des campagnes environnantes. Plusieurs de ses disciples furent comptés au nombre des plus illustres évêques de ce temps. Saint Loup rendit en paix son âme à Dieu, le 29 juillet 479, au terme d’un épiscopat de cinquante-deux ans. Dans une des lettres qu’il lui écrivit, saint Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont, le loue en ces termes : « Vous êtes le Père des Pères, l’Évêque des évêques, le saint Jacques de votre siècle… Vos collègues, quand ils sont rassemblés, obtempèrent à ce que vous avez proposé et tremblent devant votre censure ; en face de votre gravité, même ceux qui sont âgés ont le sentiment d’être des enfants ; après vous être exercé dans les rudes exercices de la milice de Lérins et avoir passé neuf lustres sur le siège apostolique, l’armée spirituelle des saints de l’un et de l’autre ordre vous vénère comme l’un de ses chefs spirituels les plus renommés ».
[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Les puissances angéliques vinrent à Ton Sépulcre, et ceux qui le gardaient gisaient comme des morts. Marie se tenait près du Tombeau, cherchant Ton Corps immaculé. Toi qui as dépouillé l’enfer, Tu n’as pas été dominé par lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge, Toi qui donnes la Vie. Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !
Tropaire des saints martyrs, ton 4
Tes martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené, ont reçu de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Animés de ta Force, ils ont terrassé les tyrans, et réduit à l’impuissance l’audace des démons. Par leurs prières, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Loup, ton 4
La justice de tes œuvres a fait de toi pour ton troupeau une règle de foi, un modèle de douceur, un maître de tempérance. C’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation et par ta pauvreté la richesse. Père et pontife saint Loup, prie le Christ notre de sauver nos âmes ! Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit !
Kondakion des saints martyrs, ton 4
Comme un astre géant sur le monde tu brillas, déployant les rayons de tes exploits et de tes miracles sur tous les fidèles chantant: Réjouis-toi, Callistrate, fameuse gloire des Martyrs.
Kondakion du dimanche du 6ème ton
Par Sa main vivifiante, le Donateur de vie a ressuscité tous les morts de leurs retraites ténébreuses, Lui, le Christ Dieu, qui a fait don de la Résurrection à la race des humains, car, de tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la vie et le Dieu de l’univers.
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. XV, 1-7
Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification. Car Christ ne s’est point complu en lui-même, mais, selon qu’il est écrit : Les outrages de ceux qui t’insultent sont tombés sur moi. Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus Christ, afin que tous ensemble, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.
ÉVANGILE DU JOUR
Mt IX, 27-35
Étant parti de là, Jésus fut suivi par deux aveugles, qui criaient : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » Lorsqu’il fut arrivé à la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je puisse faire cela ? » « Oui, Seigneur » lui répondirent-ils. Alors il leur toucha leurs yeux, en disant : « Qu’il vous soit fait selon votre foi ». Et leurs yeux s’ouvrirent. Jésus leur fit cette recommandation sévère : « Prenez garde que personne ne le sache ». Mais, dès qu’ils furent sortis, ils répandirent sa renommée dans tout le pays. Comme ils s’en allaient, voici, on amena à Jésus un démoniaque muet. Le démon ayant été chassé, le muet parla. Et la foule étonnée disait : « Jamais pareille chose ne s’est vue en Israël ». Mais les pharisiens dirent : « C’est par le prince des démons qu’il chasse les démons ». Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité.