Après-fête de l’Ascension
Jour de jeûne – dispense de poisson
Transfert des reliques de sainte Théodosie de Tyr, vierge, martyre à Césarée de Palestine (307-308) ; saint Conon et son fils saint Conon, martyrs à Icône en Asie Mineure (275) ; saint Ortaire, abbé de Landelle (VIème s.) ; sainte Théodosie, vierge, moniale, martyre à Constantinople (745) ; saint Jean, fol en Christ à Oustioug (1494) ; saints martyrs et confesseurs de Russie : Jean (Preobrajensky), diacre et martyr André (Trofimov) (1938) ; saint Luc, archevêque de Simferopol, confesseur (1961).
SAINTE VIERGE ET MARTYRE THÉODOSIE
La cinquième année de la Grande Persécution de Dioclétien (307) à Césarée de Palestine, le dimanche de Pâques, Théodosie, une jeune vierge consacrée, d’à peine dix-huit ans, originaire de Tyr, s’approcha des prisonniers qui avaient confessé le Nom du Christ et attendaient enchaînés de comparaître devant le juge, et elle leur demanda de se souvenir d’elle lorsqu’ils auront atteint le Royaume des cieux. Aussitôt des soldats se saisirent de la jeune fille et la conduisirent devant le gouverneur Urbain. Celui-ci, rempli de colère et de rage, lui ordonna de sacrifier. Comme elle refusait, elle fut cruellement torturée aux côtés, aux seins et aux entrailles, les supplices laissant apparaître ses os mêmes. La sainte souffrait cependant en silence, et cette attitude surnaturelle excitait encore plus la rage du magistrat. Comme il l’exhortait une fois encore à sacrifier, jetant sur lui un regard aigu et prolongé, Théodosie lui dit en souriant, avec un visage resplendissant : « Homme, pourquoi t’égares-tu ? Ne sais-tu pas que maintenant j’agis conformément à mes prières, puisque j’ai été jugée digne de participer au sort des martyrs du Christ ? » Se voyant devenir la risée du public, Urbain, incapable de la vaincre par de plus grands tourments, ordonna de la jeter à la mer ; puis il se tourna vers les confesseurs qui avaient été encouragés par la résistance de la jeune fille, et les condamna tous aux implacables mines de cuivre de Phaeno.
(Tirée du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la fête, ton 4
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Tropaire de la sainte, ton 4
Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix: * C’est toi que j’aime, divin Époux, * c’est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * je suis ensevelie en ton baptême; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Luc de Simféropol, ton 1
Ô messager de la voie du salut, confesseur et pasteur des ouailles de Crimée, gardien fidèle des traditions des Pères, pilier inébranlable et maître de l’orthodoxie, prie sans cesse le Christ, notre Sauveur d’accorder aux chrétiens orthodoxes le salut et une foi forte, ô saint hiérarque Luc, sage médecin de Dieu.
Kondakion de saint Luc de Simféropol, ton 1
Telle une étoile toute lumineuse, tu brillas par tes vertus dans la nuit de l’athéisme et, ayant beaucoup souffert des persécuteurs, tu restas inébranlable dans la foi ; orné de la sagesse de la médecine, tu guéris beaucoup de personnes. Aussi, nous t’acclamons avec amour : réjouis-toi confesseur victorieux, réjouis-toi ô père hiérarque Luc, réjouis fierté et affermissement de la Terre russe.
Kondakion de la sainte ton 4
Comme vierge immaculée et victorieuse martyre, Théodosie, tu es devenue mystiquement l’illustre épouse du Roi des cieux; intercède pour nos âmes auprès de lui.
Kondakion de la fête, ton 6
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
ÉPITRE DU JOUR
Ac XIX, 1-8
Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, arriva à Éphèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit : « Avez-vous reçu le Saint Esprit, quand vous avez cru ? » Ils lui répondirent : « Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint Esprit. » Il dit : « De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? » Et ils répondirent : « Du baptême de Jean. » Alors Paul dit : « Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire, en Jésus. » Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. Ils étaient en tout environ douze hommes. Ensuite Paul entra dans la synagogue, où il parla librement. Pendant trois mois, il discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu, s’efforçant de persuader ceux qui l’écoutaient.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn XIV, 1-11
Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres