Après-fête de la sainte rencontre de notre Seigneur. Saint Siméon (ou Syméon) le juste et sainte Anne la prophétesse ; saint Azarias, prophète (Xème s. av. J.-C.) ; saints martyrs Papias, Diodore et Claudien (250) ; saints Adrien et Eubule, martyrs à Césarée (vers 308) ; saint Blaise, martyr à Césarée (316) ; saint Léone, prêtre (IVème s.) ; saint Anatole, confesseur à Salins dans le Jura (IVème s. ou Vème s.) ; saint Lupicin, évêque de Lyon (Vème s.) ; sainte Radegonde, Martyre à Chaumont dans la Haute-Marne (Vème s.) ; saint Théodore, évêque de Marseille (595) saint Philippe, évêque de Vienne (VIème s.) sainte Berlinde, moniale en Belgique (702) ; saint Anschaire, évêque de Hambourg et de Brême (865) ; saint Romain, prince d’Ouglitch (1285) ; saint Syméon, évêque de Polotsk et Tver (1289) ; saints Stamatios, Jean et Nicolas, néo-martyrs grecs à Chios(1822) ; saint Nicolas, apôtre du Japon, égal aux apôtres (1912), saints néomartyrs de Russie : Jean (Tomilov), Timothée (Izotov), Adrien (Troïtzky), Basile (Zalessky), prêtres, Vladimir (Zagreba), moine et Michel (Agaïev), martyr.
SAINT SYMÉON LE THÉODOQUE

Selon une tradition rapportée par d’anciens chroniqueurs, le juste et saint vieillard Syméon, originaire d’Égypte, aurait été choisi, au temps du pharaon Ptolémée Philadelphe (285-246 avant J.-C.), parmi les soixante-dix sages hébreux chargés de la traduction en grec de la Bible hébraïque, pour traduire le livre du prophète Isaïe. Lorsqu’il parvint au fameux passage où le prophète annonce la naissance virginale du Christ, en disant : « Voici, la Vierge est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Is 7, 14), tout embarrassé, il prit un canif pour gratter le mot vierge et le remplacer par celui de jeune femme. Mais à ce moment un ange de Dieu lui apparut et l’empêcha de modifier le texte sacré, en lui expliquant que ce qui lui semblait impossible était en fait une prophétie sur la venue en ce monde du Fils de Dieu. Et, pour confirmer ses dires, il lui promit qu’il ne verrait pas la mort tant qu’il n’aurait pas vu et touché le Messie né de la Vierge. Lorsque, après de très longues années, le Christ fut amené par la Très Sainte Mère de Dieu dans le Temple de Jérusalem, l’Esprit de Dieu révéla au vieillard Syméon que le temps de la réalisation de la promesse était arrivé. Il accourut au Temple et, prenant l’Enfant dans ses bras, il put dire à Dieu de tout son cœur : « Maintenant, ô Maître souverain, Tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vu ton Salut… » (Lc 2, 29). Effectivement, il s’endormit en paix, quelques jours plus tard. Ses reliques étaient vénérées à Constantinople, dans l’église Saint-Jacques, construite au temps de l’empereur Justin.
La prophétesse sainte Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser, était alors âgée de quatre-vingt-quatre ans. Après la mort prématurée de son époux, elle avait passé toute sa vie dans le Temple, dans l’espérance de l’avènement du Sauveur. Si le vieillard Syméon était la figure vivante du vieil Israël, de l’Ancienne Alliance, qui attendait la venue du Messie pour disparaître et laisser la place à la lumière et à la vérité de l’Évangile, sainte Anne représentait, quant à elle, le modèle des saintes veuves, des vierges et des moines, qui se détachent de tout souci du monde pour demeurer en permanence dans le Temple du Seigneur, en offrant leurs jeûnes, leurs hymnes et leurs prières, dans l’attente ardente de la venue du Sauveur. Et quand, comme Anne et Syméon, ils auront vu des yeux de leur cœur et touché par leurs sens spirituels le Christ venu habiter en eux, ils annonceront alors à tous les hommes, avec joie et assurance, que le Sauveur ne cesse de venir en ce monde : Lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël son peuple (Lc 2, 32).
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la sainte Rencontre, ton 1
Réjouis-toi, ô Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes et nous donne la Résurrection.
Tropaire de St Nicolas du Japon, ton 4
Toi, qui des apôtres partageas le genre de vie et sur leur trône devins leur successeur, serviteur fidèle du Christ, lyre choisie de l’Esprit Saint, vase débordant de charité, illuminateur du Japon, hiérarque égal-aux-apôtres Nicolas, prie la vivifiante Trinité pour les brebis de ton bercail et pour l’ensemble du troupeau !
Kondakion de saint Syméon, ton 4
Prenant dans ses bras le Christ, le Créateur et Seigneur, le vieillard implore aujourd’hui d’être délivré des liens de cette vie corruptible.
Kondakion de St Nicolas du Japon ton 4
Comme un hôte, un étranger, le pays nippon t’a reçu, hiérarque égal-auxapôtres Nicolas ; et là tu t’es senti d’abord un intrus ; mais, faisant sourdre la chaude lumière du Christ, tu as fait de tes ennemis des fils spirituels, avec lesquels tu partageas la grâce de Dieu pour édifier l’Église du Christ ; en sa faveur intercède à présent, pour que ses fils et ses filles puissent chanter : réjouis-toi, suprême et bon pasteur, Nicolas !
Kondakion de la fête de la Ste Rencontre, ton 1
O Toi qui as sanctifié par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres, donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.
ÉPITRE DU JOUR
1 Jn IV,20-V,21
Bien-aimés, Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l’a engendré aime aussi celui qui est né de lui. Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. Car l’amour de Dieu consiste a garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est lui, Jésus Christ, qui est venu avec de l’eau et du sang ; non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage : l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il l’a donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort ; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc XV, 1-15 Dès le matin, les principaux sacrificateurs tinrent conseil avec les anciens et les scribes, et tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l’emmenèrent, et le livrèrent à Pilate. Pilate l’interrogea: Es-tu le roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu le dis. Les principaux sacrificateurs portaient contre lui plusieurs accusations. Pilate l’interrogea de nouveau: Ne réponds-tu rien? Vois de combien de choses ils t’accusent. Et Jésus ne fit plus aucune réponse, ce qui étonna Pilate. À chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule. Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition. La foule, étant montée, se mit à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder. Pilate leur répondit: Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juif? Car il savait que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré. Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât plutôt Barabbas. Pilate, reprenant la parole, leur dit: Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs? Ils crièrent de nouveau: Crucifie-le! Pilate leur dit: Quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus fort: Crucifie-le! Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.