Jour de jeûne
Saints Silas, Sylvain, Crescent, Epénète et Andronique, apôtres (Ier s.) ; saints hiéromartyr Polychronios, évêque de Babylone en Mésopotamie, hiéromartyrs prêtres Parmenios, Elimas et Chrysotelos, et les diacres Luc et Mocios, et martyrs Maxime et Olympios (251) ; saints Abdon et Sennen, nobles persans, martyrs à Rome (vers 275) ; saint Ours, évêque d’Auxerre (508) ; saint Sylvain d’Anjou (VIème s.) ; sainte Angéline de Serbie (XVIème s.) ; saint hiéromartyr Jean Plotnikov, diacre (1918) ; saint Anatole d’Optino (1922).
SAINTS SILAS, SYLVAIN, CRESCENT, EPÉNÈTE ET ANDRONIQUE, APÔTRES
Ces saints apôtres faisaient partie du collège des Soixante-Dix Disciples [4 janv.]. Notable de l’Église de Jérusalem, se distinguant pour son don prophétique, saint Silas fut envoyé avec saints Paul et Barnabé pour confirmer les chrétiens d’Antioche (Act 15, 22, 27, 32). Quand Paul entreprit son second voyage missionnaire (50-52), il prit Silas pour compagnon (Act 15, 40). Ils parcoururent ensemble la Syrie, la Cilicie, la Lycaonie, la Phrygie, la Galatie et la Mésie, avant d’arriver à Troas. Passant de là en Macédoine, Silas fut traîné devant le tribunal et emprisonné avec Paul ; mais quand on apprit qu’ils étaient tous deux citoyens romains, on les libéra en leur faisant des excuses (16, 37). Ils allèrent ensuite annoncer la Bonne Nouvelle à Thessalonique et à Bérée, où Silas demeura avec saint Timothée, pour affermir dans la foi les nouveaux convertis, tandis que Paul poursuivait son voyage vers Athènes. Ils se retrouvèrent tous les trois à Corinthe, où ils prêchèrent le Christ Jésus, Fils de Dieu (2 Cor 1, 19). La tradition ecclésiastique rapporte qu’il devint évêque de Corinthe, où il s’employa à faire appliquer les prescriptions contenues dans les lettres envoyées par saint Paul pour corriger les Corinthiens et les édifier dans la charité. Ayant ainsi beaucoup peiné dans sa charge, il partit en paix vers le Seigneur. Saint Silvain devint, dit-on, évêque de Thessalonique. Il affronta de nombreux et continuels dangers pour préserver la foi, car les habitants de Thessalonique étaient habiles dans les sophismes et les contorsions du langage. Après avoir mené le Bon Combat, il s’endormit en paix. Le saint apôtre Épénète est mentionné par saint Paul comme prémices de l’Asie (Rm 16, 5), c’est-à-dire de la région d’Éphèse. La tradition ecclésiastique rapporte cependant qu’il devint ensuite évêque de Carthage et qu’il subit de nombreuses épreuves et tribulations de la part des païens habitant cette région. Sa patience et sa parole de feu réussirent toutefois à en amener un grand nombre à la connaissance de la vérité, et il remit en paix son âme à Dieu après avoir dignement rempli sa mission. Saint Crescens était lui aussi disciple de saint Paul, et il se trouve mentionné par lui comme étant envoyé en Galatie (2 Tim 4, 10). Il devint, dit-on, évêque de Chalcédoine, et montra la lumière de la Vérité à un grand nombre de païens plongés dans les ténèbres. Après avoir condamné le péché dans sa propre chair et avoir délivré quantité d’âmes de la perdition en leur enseignant la foi et la conduite évangélique, il s’endormit à son tour dans le Seigneur.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints apôtres, ton 4
Les divins Apôtres ayant comme cieux fait resplendir la gloire de celui qui sur terre s’est réduit à néant, d’une même voix chantons-les: c’est, avec Epénète et Crescent, Silas, Andronique et Silvain; auprès du Christ ils intercèdent pour notre salut.
Kondakion des saints apôtres, ton 4
De cette vigne qu’est le Christ vous êtes devenus les sarments, sages disciples qui portiez comme raisins les vertus, et vous avez distillé le vin du salut, dont nous avons bu, comblés de joie, nous qui fêtons votre mémoire sacrée; en ce jour, pour la rémission de nos péchés intercédez, saints Apôtres du Seigneur.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. X, 12-22
Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je parle comme à des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l’autel ? Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ?
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XVI, 20-24 Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Christ. Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.