Saints Cyr et Jean, anargyres, martyrs à Alexandrie avec sainte Athanasie et ses filles, saintes Théodotie, Théoctiste et Eudoxie (311) ; saints Victorin, Victor, Nicéphore, Claude, Diodore, Sérapion et Papias, martyrs à Corinthe (251) ; sainte Tryphène, martyre à Cyzique dans l’Hellespont ; saint Gaud, évêque d’Evreux (491); saint Pouange, moine à Troyes (VIème s.) ; sainte Ulphe, ermite près d’Amiens (VIIIème s.) ; saint Bobin (ou Bocin), évêque de Troyes (vers 766); saint Nicétas, évêque de Novgorod (1108) ; saint Élie Ardounis, néo-martyr grec (1686).
Saints Cyr et Jean, anargyres
![Saints Cyr et Jean anargyres](https://days.pravoslavie.ru/Images/ih3165.jpg)
Saint Cyr était un pieux chrétien d’Alexandrie, qui exerçait la profession de médecin et guérissait en même temps beaucoup d’âmes en les conduisant au Christ. Il disait à ceux qui venaient le trouver : « Si vous voulez ne pas tomber malades, gardez-vous du péché. Car la maladie est le plus souvent une conséquence du péché. » Loin de se fier à la science médicale et aux remèdes, il guérissait les corps par la prière et ramenait à la vie les âmes égarées dans l’idolâtrie en leur prêchant la parole de Dieu. Constatant les succès qu’il remportait, des païens le dénoncèrent au gouverneur de la ville, homme dur et cruel, qui avait été chargé par l’empereur Dioclétien de pourchasser les chrétiens (vers 303). Sur le point d’être arrêté, Cyr réussit à s’enfuir et parvint jusqu’aux confins de l’Arabie, où il devint moine et acquit une grande notoriété par les nombreuses guérisons qu’il accomplissait avec le seul signe de la Croix.
La réputation de Cyr parvint jusqu’à Jean, soldat d’illustre naissance originaire d’Édesse, qui décida alors d’abandonner l’armée terrestre pour entrer dans la milice du Roi céleste. Renonçant à toute richesse et gloire de ce monde, il se rendit à Jérusalem, puis retrouva Cyr en Égypte où il devint son disciple et collaborateur, tant dans la pratique des vertus que dans les miracles. Comme la persécution s’étendait, ils apprirent que le gouverneur de Syrie, Syrianos, avait fait arrêter une chrétienne de Canope, Athanasie, et ses trois filles : Théoctiste, Théodote et Eudoxie, âgées respectivement de quinze ans, treize ans et onze ans. Les saints, craignant que la faiblesse de la nature féminine et le jeune âge des trois fillettes ne les fassent renier le Christ devant la torture, décidèrent de se rendre à Canope pour les encourager. Ils parvinrent à se glisser dans la prison, mais furent découverts et conduits sans retard devant Syrianos. Celui-ci, pensant que le spectacle de leurs tourments allait faire fléchir les quatre femmes, décida de soumettre Cyr et Jean à la torture devant elles. Mais les deux athlètes restaient inébranlables et communiquèrent aux saintes martyres leur mâle bravoure, si bien qu’elles endurèrent elles aussi la torture sans fléchir. Le gouverneur donna alors l’ordre de les décapiter, et tous marchèrent ensemble d’un pas assuré vers le lieu de l’exécution. Des chrétiens vinrent recueillir leurs corps et les déposèrent dans l’église Saint-Marc à Alexandrie.
Au ve siècle, saint Cyrille d’Alexandrie [9 juin], voulant faire disparaître le culte idolâtre d’Isis à Ménouthis (Aboukir), y fit transférer les reliques de saints Cyr et Jean [28 juin]. Les miracles et les guérisons se multiplièrent, et ce sanctuaire devint un des plus illustres lieux de pèlerinage du monde chrétien. Au viie siècle, saint Sophrone de Jérusalem [11 mars] fut guéri d’une maladie des yeux par une apparition des deux saints : Cyr lui guérit un œil avec le signe de la Croix, et peu après Jean lui rendit complètement la vue en lui baisant l’autre œil. En signe de reconnaissance, saint Sophrone écrivit une longue relation de leurs miracles. Saints Cyr et Jean sont toujours invoqués efficacement par les chrétiens orthodoxes parmi les saints anargyres.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonopétra)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs, ton 5
Tu nous as donné comme invincible rempart * les miracles de tes saints Martyrs : * par leurs prières, ô Christ notre Dieu, * ruine les complots des païens, * affermis le règne de la foi, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.
Kondakion, des saints martyrs, ton 3
De la divine grâce ayant reçu * le don des miracles, saints Martyrs, * vous faites sans cesse merveille en retranchant nos passions * par votre opération invisible, * Cyr et Jean, vous les thaumaturges.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Jn I, 8 – II, 6
Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même.
1 Co XII, 27-XIII, 8 (Saints Cyr et Jean)
Frères, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périra jamais.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc XIII, 31-XIV, 2
Jésus déclara : le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Prenez garde, veillez et priez ; car vous ne savez quand ce temps viendra. Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin ; craignez qu’il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine. Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez. La fête de Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens d’arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir. Car ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
Mt X, 1, 5-8 (Saints Cyr et Jean)
Jésus, ayant appelé ses douze disciples, leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : n’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.