Saint André, archevêque de Crète (740) ; saints martyrs Théodote et Théodota (108) ;saint Théodore, évêque de Cyrène, martyr (310) ; saint Florent, évêque de Cahors (IVème s.) ; saint Valentin, prêtre et ermite (547) ; saint martyr Laurian à Vatan, en Berry (544) ; sainte Marthe, mère de saint Siméon le stylite, le jeune, du mont Admirable (554) ; sainte Berthe, veuve, abbesse en Artois (vers 725) ; saint André, prince de Bogolubovo (1174) ; saint André Roublev (vers 1420) ; saint hiéromartyr Sava, évêque de Gornji Karlovac (1941) ; saint hiéromartyr Démètre Kazansky, prêtre (1942).
SAINT ANDRÉ, ARCHEVÊQUE DE CRÈTE
Notre saint Père André naquit à Damas, vers 660. Et celui que l’on surnomma le « plus harmonieux des mélodes » fut cependant privé de la parole pendant les sept premières années de son existence. Délivré de cette infirmité par la sainte Communion, il montra dès lors des talents exceptionnels, en particulier dans l’art de l’éloquence et l’étude de la sainte Écriture. Ses parents le consacrèrent au service de la basilique de la Résurrection à Jérusalem , et le locum tenens du trône patriarcal, Théodore (674-686), fit d’André son fils spirituel. Il avait discerné en lui de telles qualités qu’il voulait le préparer à prendre sa succession et il le nomma, malgré son jeune âge, notaire du Patriarcat, avec la responsabilité de toutes les affaires ecclésiastiques. C’est en cette qualité que, peu après le Sixième saint Concile Œcuménique (vers 685), André fut envoyé à Constantinople, avec deux saints vieillards, pour présenter à l’empereur et au patriarche la confession de foi de son Église, manifestant son adhésion à la condamnation de l’hérésie monothélite. Les deux autres représentants étant rentrés en Palestine, saint André resta dans la capitale, car il y avait trouvé des conditions plus favorables pour la prière, pour l’étude et pour les activités apostoliques auxquelles Dieu l’avait préparé. Il mena quelque temps une vie retirée, mais la lampe ne pouvant rester cachée sous le boisseau, sa conduite céleste et la puissance exercée par ses paroles pour le salut des âmes parvinrent rapidement à la connaissance de l’empereur et du patriarche, et il fut ordonné diacre de la Grande Église. On lui confia la responsabilité de l’orphelinat Saint-Paul et de l’hospice pour les pauvres situé dans le quartier d’Eugenios. Pendant presque vingt ans, il montra un zèle persévérant dans la direction de ces établissements de bienfaisance, qu’il agrandit et transforma en havres de salut, grâce à ses exhortations à la pénitence et à la pratique de la vertu. Il réussit si bien dans cette tâche qu’il fut consacré archevêque de Crète (entre 692 et 713). Mais, avant qu’il ait pu prendre possession de son siège, comme il se trouvait encore dans la capitale, Philippikos, usurpant le trône, déposa le patriarche Cyrus et mit à sa place Jean VI, avec pour mission d’annuler les décisions du Sixième Concile et de réanimer l’hérésie monothélite. Sous la pression des autorités, saint André dut souscrire à cette affaire ; mais dès que Philippikos fut écarté du pouvoir (713), il se rétracta et confessa sans ambages la vraie foi sur les deux volontés du Christ. Dès le jour de son installation dans la cathédrale de Gortyne, le saint pasteur exhorta ses prêtres à s’approcher dignement de Dieu et à devenir des réceptacles de sa grâce, pour être capables de transmettre à leurs fidèles cette lumière. Il prononça un grand nombre d’homélies en l’honneur des fêtes du Seigneur, de la Mère de Dieu ou des saints, qui constituent un des plus précieux héritages de la littérature patristique ; et pour orner dignement les festivités de son Église, il composa, avec un art incomparable, quantité d’hymnes qui sont restées dans nos livres liturgiques. Il est en particulier l’auteur du Grand Canon qui, chanté chaque année pendant le Grand Carême, n’a pas cessé, depuis des siècles, de provoquer chez les fidèles de salutaires larmes de repentir. Dans cette hymne grandiose, pour laquelle il a justement reçu le titre de « Mystagogue du repentir », le saint évoque toutes les figures de l’Ancien et du Nouveau Testament qui peuvent servir de modèles dans la voie de la conversion et du repentir. Pour le pénitent qui, au début du Carême, s’est reconnu en Adam assis aux portes du Paradis, ces exemples tirés de l’Écriture l’amènent à réaliser qu’ayant récapitulé par sa vie les péchés du monde entier, c’est dans les larmes, l’ascèse et la prière qu’il lui faut attendre la délivrance du Christ, le Sauveur du monde entier. Outre ces activités de prédicateur et de mélode, saint André restaura églises et monastères, et fonda une église, dédiée à Notre-Dame des Blachernes, en souvenir de l’illustre église de Constantinople. Il organisa aussi un hospice pour les malades, les vieillards et les indigents, qu’il entretenait non seulement en ressources financières mais qu’il visitait aussi fréquemment, soignant les infirmes de ses propres mains et procurant à tous une céleste consolation par ses paroles. Lors d’une des fréquentes attaques des Arabes contre l’île de Crète, le saint hiérarque, réfugié avec son peuple dans la forteresse, réussit à repousser les assaillants par sa seule prière, et nombre d’entre eux périrent dans la débandade. En d’autres occasions, il délivra l’île de la sécheresse par le flot de ses larmes, et repoussa une épidémie en se faisant le médecin de tous par ses prières et ses veilles. S’étant ainsi fait tout pour tous à l’imitation du Christ, il dut pourtant quitter son diocèse pour se rendre à Constantinople. Il y édifia le peuple ami du Christ par son enseignement orthodoxe concernant la vénération des saintes icônes, alors menacée par l’empereur Léon III. Averti par Dieu de sa fin prochaine, il réunit ses proches et leur annonça que son évêché ne le reverrait pas vivant. Peu après, il s’embarqua pour la Crète, et c’est en faisant escale dans l’île de Mytilène, qu’il trouva le repos, le 4 juillet 740.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint André de Crète, ton 8
Guide de l’orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l’univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, * saint André, tu nous as tous illuminés par tes sages enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l’Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes.
Kondakion de saint André de Crète, ton 2
Claironnant tes cantiques divins, * tu es devenu pour le monde un astre de clarté * rayonnant la lumière de la sainte Trinité, aussi nous te chantons, saint André: * Intercède sans cesse pour notre salut.
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. V, 10-16
Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi. Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense ; car, si par l’offense d’un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup. Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. VIII, 23-27
Jésus monta dans la barque, et ses disciples le suivirent. Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait. Les disciples s’étant approchés le réveillèrent, et dirent : Seigneur, sauve-nous, nous périssons ! Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. Ces hommes furent saisis d’étonnement : Quel est celui-ci, disaient-ils, à qui obéissent même les vents et la mer ?